A Tahiti, le padel se fait connaître aussi. Et à l’AS Phenix, on l’a bien compris. Son président, Alain Siu, ancien président de la ligue de tennis de Polynésie, est devenu un fan inconditionnel de ce sport, au point de vouloir porter à cinq le nombre de pistes dans son club dès la rentrée de septembre 2023 !

La plus grande île de la Polynésie française, Tahiti, troque ses planches de paddle pour des palas de padel !

« Il y a deux ans, nous raconte Alain Siu, j’ai investi dans deux pistes de padel. Cela a pris petit à petit, et on a réussi à créer une vraie communauté padel. Mais il faut bien l’avouer, depuis un an, le padel est en train de muter pour devenir un sport à part entière. »

« On espère accueillir bientôt Léa Godallier »

« A Tahïti, quand on parle de paddle, on a tendance à parler de l’un des sports rois en Polynésie. Et c’est forcément relié à la mer. Mais on voit que les mentalités sont en train de changer. Avec la démocratisation du padel, les nombreux médias qui en parlent, le fait de voir du padel à la télévision, le fait de voir que ça touche tous les continents, ça popularise énormément ce sport. »

Alain Siu tahiti padel as phenix

« Cédric Azzoni di Marzio, ancien champion de Polynésie de tennis, aujourd’hui basé au Dirai Tennis de Genève, a été très important dans notre évolution dans le padel. C’est grâce à lui que nous avons pu recevoir des joueurs de padel en décembre dernier. On a pu avoir Yohann Potron, coach de padel et de tennis, membre de l’équipe de France senior + de padel, Jean-Thomas Peyroux, entraîneur et ancien membre de l’équipe de France de padel, et Mélissa Martin, coach de padel et n°8 française. »

« Pendant deux semaines, nous avons eu des matches d’exhibition, des clinics, des stages, des formations et de nombreuses discussions sur le développement de notre club. Petite déception forcément car on espérait avoir Léa Godallier qui n’a pas pu venir. On espère l’avoir pour l’inauguration des trois terrains supplémentaires ! Et on pourrait même avoir la chance d’avoir Jérémy Scatena ici à Tahïti. C’est lui qui va gérer ces trois nouvelles pistes de padel (ndlr. 100%padel). Et du coup, nous allons pouvoir profiter de son expérience. »

Un terrain de tennis sacrifié

« La très bonne nouvelle, c’est que le padel est en train de devenir un sport majeur dans le club. On n’a plus le choix, on doit s’agrandir. J’ai même été obligé de sacrifier un terrain de tennis. C’est pourquoi nous allons passer de 2 à 5 pistes de padel dès 2023. »

« Nous allons voir comment organiser à terme de beaux évènements nationaux, mais aussi internationaux. Car les gens sont en train de découvrir ce sport. Et ils adorent. Je pense qu’à terme l’île pourra devenir une grande ambassadrice de ce sport. »

« Personnellement, je reste un grand fan de tennis. Je continue de jouer. Mais c’est vrai que jouer au padel aussi est très plaisant. D’ailleurs, ma femme et ma belle-fille sont en train de se lancer dans le padel, chose moins évidente lorsque nous parlions tennis. Le padel est capable de s’adresser à nombreux profils très différents. »

tahiti padel as phenix

Le padel est en train de se rajeunir

“J’ai 16 ans, je suis une nageuse, nous dit Poemana, la belle-fille du président. Et maintenant je joue régulièrement, au moins une fois par semaine. Je fais aussi des stages pendant les vacances. Je suis la plus jeune de mon groupe, mais je vois bien que le padel est en train de se rajeunir et de toucher un public de plus en plus large. Je ne viens pas du tennis, et franchement, faire un sport de raquettes ne m’avait jamais vraiment traversé l’esprit. Mais le padel, c’est différent.

Aujourd’hui, l’idée est de même faire un peu de compétition à terme. Un rêve serait de jouer avec Léa comme partenaire, mais il y a encore beaucoup de chemin.”

Franck Binisti

Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.