On vous le disait dans notre précédent article, notre enquête “Prendre des cours, à quoi ça sert ?” a eu un succès fou, avec plus de 350 réponses. Après l’analyse chiffrée, nous donnons la parole à ceux d’entre vous qui ont exprimé les avis les plus pertinents sur leurs attentes, ce qui les a poussés (ou freinés) à prendre des cours, ce qui leur manque et le niveau de satisfaction atteint.

► Vos motivations

Yann, 45 ans, niveau intermédiaire, joue depuis 5 ans : « Le point qui m’a séduit est la récurrence. Je sais que tous les mardi soirs, il y a padel, et peu importe le nombre de participants, c’est entraînement de padel ! Après, le but est de pouvoir obtenir des conseils, effectuer de la répétition et donc s’améliorer afin de faire durer les échanges en match, et par là même prendre du plaisir. Plusieurs niveaux d’entraînements sont disponibles au club : compétition et loisir. Cela rend les groupes homogènes car nous ne recherchons pas tous le même but ».

Ber, 40 ans, niveau intermédiaire, joue depuis 2018 : « Prendre des cours, c’est pour maîtriser les basiques, déprogrammer les réflexe tennis, rendre de nouveaux gestes instinctifs par la répétition, travailler et corriger les gestes et postures, la tactique, travailler le physique et le cardio, la régularité… »

■ Timothée, 39 ans, niveau intermédiaire, joue depuis 2016 : « J’avais besoin de conseils pour corriger le placement et les gestes. Faire de la répétition. Travailler des zones de jeux sur lesquelles on est moins fort. Et aussi avoir des conseils tactiques : quel coup jouer dans quelle zone à quel moment… »

■ Julien, 30 ans, niveau intermédiaire, joue depuis 2019 : « Je sentais que je ne progressais plus et, en même temps, je me rendais compte que mes bases étaient fragiles. Je me suis dit que prendre des cours me permettrait de repartir sur une progression solide. »

■ Nathalie, 38 ans, niveau expert, joue depuis deux ans : « L’idée, c’était de jouer au vrai padel, et ne pas jouer – comme la majorité en France – au tennis sur une piste de padel. »

■ Lucile, 25 ans, niveau expert, joue depuis trois ans et prend deux cours par semaine (un individuel, un collectif) : « J’avais le sentiment de stagner en faisant juste des parties jouées classiquement entre amis. J’avais aussi envie d’apprendre plus tactiquement. »

■ Timothée, 21 ans, niveau intermédiaire, joue depuis un an : « Je voulais apprendre les coups et la tactique spécifiques au padel, et aussi me défaire des mauvaises habitudes du tennis. »

■ Vincent, 55 ans, niveau intermédiaire, joue depuis 4 ans : « Les cours, je les attendais depuis le début. J’ai besoin de routine pour progresser, d’acquérir des automatismes avec les vitres. »

Le joueur et coach Dimitri Huet

► Ce qui vous retient

Le prix.- « C’est trop cher » et « Il n’y a pas de cours dans mon secteur » sont les deux arguments qui reviennent le plus dans vos propos. Certains parlant même de « sport de riches »… Le manque de temps est également un frein, surtout quand les cours ou stages sont proposés en journée. Plusieurs d’entre vous regrettent qu’il n’y ait pas de cours dispensés à l’année et certains préfèrent regarder des tutoriels en ligne.

Simon, de niveau expert, ne prend pas de cours car « c’est trop cher, il est difficile de trouver un enseignant compétent et, c’est bête à dire, mais au tennis, je n’ai pas l’habitude de payer et donc il est difficile de sauter le pas ».

Bertrand, 27 ans, a déjà fait un stage à Barcelone chez OSS, mais ne prend pas de cours en France car « c’est trop cher. Je m’entraîne en autonomie avec mon partenaire, on se fait du panier ou des diagonales. Avoir un oeil extérieur serait intéressant mais ça reste trop cher… Je préfère aller en Espagne, mais très occasionnellement. »

Les profs.- « En France, il y a peu de profs performants », nous dit Olivier, tandis que Florent estime que « les profs ne sont pas des profs de padel mais de tennis » et préfère un « vrai coach espagnol de padel ». Aux yeux de Romain, « aucun instructeur en France n’a vraiment le niveau : ça se compte sur les doigts d’une main et encore… ».

Comme nous l’avons déjà évoqué, plusieurs d’entre vous ont la dent dure envers certains enseignants de tennis qui, selon vous, ont encore beaucoup de choses à apprendre sur le padel (lire plus bas).

L’offre insuffisante, la disponibilité.- Joan 30 ans, déplore un manque de disponibilités : « Actuellement dans mon club il faut réserver 3 ou 4 mois à l’avance pour en avoir, c’est bien trop long ! »

« Il n’y a pas de cours dans mon secteur, regrette Max, 32 ans. C’est trop cher, J’aimerais trouver un fonctionnement “club” avec des cours sur des jours fixes. Comme dans tous les sports ».

terrain bleu coaching chine

► Alors, heureux ?

Comme nous l’indiquions dans notre premier article, vous êtes globalement satisfaits, voire très satisfaits des cours ou stages que vous avez suivis, avec une note moyenne de 8/10. Mais rentrons un peu dans le détail avec vos appréciations :

Nathalie, 47 ans, donne un 7/10 aux cours collectifs qu’elle a eus. Selon elle, « il faudrait réussir à prendre un ou deux cours individuels pour travailler intensément des techniques non assimilées en cours collectif ».

Alexis, 51 ans, affiche une satisfaction à 7/10 : « Prendre des cours collectifs c’est sympa, on voit souvent bien mieux nos erreurs, après il ne faut pas être trop non plus sinon ça casse la dynamique du cours ! »

Clément, 20 ans, accorde un 9/10 à ses cours individuels: « Ils sont vraiment super, d’autant plus avec des professeurs passionnés et pédagogues ! Le fait de pouvoir répéter plusieurs fois le geste et d’avoir un regard extérieur est un vrai plus ! »

Bernard, 42 ans, met un 8/10 mais juge les cours « trop chers… Dommage qu’il n’y ait pas de club avec deux ou trois entraînements compris dans la cotisation, comme au badminton par exemple ».

Clémentine, 27 ans, trouve les cours individuels « un peu frustrants parce qu’on ne peut pas voir tous les schémas de jeu. Par ailleurs, ça peut être décourageant car les schémas de jeu peuvent vite te mettre en échec alors que face à des adversaires de ton niveau, c’est pas pareil ». Malgré cela, elle met une note de 8/10 à ses cours.

Jérôme, 55 ans, met une note globale de 7/10 mais différencie les types d’enseignement : « Le stage collectif est moins cher mais les niveaux des joueurs très différents. Pour les bases, il est parfait. En revanche, le cours particulier est idéal pour travailler ses propres besoins. Inconvénient, les tarifs restent rébarbatifs en cas de besoins répétés (il faut rajouter la location du terrain en sus du cours). Les clubs devraient proposer des packages de 5h ou 10h tout compris ou créer des cours pour deux joueurs sur un thème spécifique : bandeja, vibora, défense avec une vitre, deux vitres, service, retour, déplacements, jeu tactique… »
Jérôme préconise, « comme au golf, qu’un prof soit présent 30 mn ou 1h lors d’une partie et fasse un retour tous les deux jeux pour améliorer immédiatement les difficultés repérées : placements, coordination du binôme, tactique, retour de service… »

twenty by ten stage padel experience
Un gros atout des stages est leur ambiance

Slimane, 35 ans, voit d’un côté les avantages : « pouvoir corriger des défauts dans le jeu au quotidien avec une personne plus expérimentée », mais aussi les inconvénients : « le coût onéreux empêche de pouvoir prendre régulièrement des cours et donc d’assimiler plus vite les notions apprises ». Sa note : 8/10.

Elodie, 37 ans, est nuancée : « Les cours d’initiation, je dirais 8/10. Le stage, je dirais 4/10 car le groupe n’était pas du tout de mon niveau. Maintenant, nous n’avons plus de vrai prof de padel dans la région, seulement des profs de tennis qui disent n’importe quoi, donc je ne prends plus de cours actuellement, malheureusement… Mais j’envisage d’aller en Espagne faire un stage. »

■ Avis également nuancé pour ce joueur intermédiaire de 46 ans, ayant souhaité rester anonyme, qui met un 9/10 à son expérience : « Les +, c’est compréhension du jeu, des coups, des placements, le fait de prendre des cours à deux, ou bien en individuel pour bosser et travailler des points techniques où tu n’avances pas. Les -, c’est un peu le prix, forcément, sinon j’irais chaque semaine, car c’est vraiment une source de progression phénoménale ».

Valentin, 25 ans, le dit tout net : « Les cours collectifs ne me plaisent pas (4/10) et aucun prof ne donne de cours individuel chez moi (Loir et Cher). Le stage en Espagne, par contre, était incroyablement enrichissant : je mets 9/10 car ce n’est jamais parfait !! »

■ Pour ce quadragénaire de niveau 5-6, « tout dépend du coach. Pour mon premier coach je mettrais 10, un coach de padel joueur de padel, au top. Mon nouveau coach est prof de tennis et s’improvise coach de padel car il y a de la demande. C’est bien de proposer des cours collectifs, mais là qualité n’est pas vraiment là. J’y trouve juste un rythme régulier, je ne poursuivrai pas la saison prochaine. »

Bertrand, 27 ans, attribue une note de 7/10 : « A mon sens, étant enseignant d’EPS, c’est très intéressant pour des débutants, car la marge de progression est énorme. Ensuite pour les bons joueurs, tout peut dépendre de l’entraîneur sur qui on tombe. Personnellement, j’ai été un peu déçu car on a travaillé un peu tout (service, retour, volées, double vitre, smash…) mais sans se focaliser sur un point précis où on avait le plus à progresser, comme le jeu avec les vitres. »

Yann, 45 ans « pense que plusieurs facteurs composent la satisfaction globale d’un stage ou d’un entraînement. En premier lieu, il y a l’enseignant, il faut que le feeling passe avec l’élève. Et ça ne se discute pas, c’est un peu aléatoire. De même, s’entendre avec le reste des élèves est un sacré plus. Pour cela il faut bien savoir ce que l’on vient chercher dans un cours et en faire part quand on s’inscrit. Un groupe où certains veulent faire de la compétition quand d’autres veulent juste faire une activité sportive en loisir est dur à faire vivre sur le long terme. Ainsi, ce qui m’ a vraiment plu, c’est d’avoir un groupe où le niveau est assez semblable et où tout le monde vient pour s’amuser et prendre du plaisir sans trop se prendre la tête et n’oublie pas qu’il y a une bière à la fin ! Le côté convivial du padel ! Je dirais une note de 8/10. »

Xavier, 48 ans : « La satisfaction, ça dépend des profs. J’ai eu de super pédagogues (top joueurs ou pas) et c’est la majorité, mais aussi des top joueurs pas trop pédagogues (mais super intéressants et qui vous challengent) et des profs qui connaissaient moins le padel que moi. Il y a la barrière de la langue en Espagne car je ne parle pas espagnol et leur anglais n’est pas dingue [Ndlr : à Bilbao, Padel Stuff est spécialisé dans les cours en français et anglais]. J’ai du mal à mettre en pratique ce que j’ai appris, car au panier, je joue top 100 et en tournoi, même si j’en ai battu une fois et accroché d’autre fois, je suis extrêmement loin de ce niveau. La stratégie fournie par le coach n’est pas forcément connue de mes partenaires et difficile à mettre en place sans passer pour un “lourd”. D’ailleurs ce serait un bon sujet : comment faire passer des messages à son partenaire lorsqu’il se méprend techniquement ou tactiquement ? »

Conclusion : y’a plus qu’à…

Comme on peut le lire dans vos témoignages très intéressants – dont nous remercions les auteurs – prendre des cours est toujours, ou presque, une source de progression et de satisfaction. Si la barrière du prix est encore bien présente et l’offre pas toujours au rendez-vous, cette étape est indispensable pour envisager une véritable progression et donner le meilleur de vous-mêmes. Le cours parfait n’existe peut-être pas, mais il s’agit pour chaque élève de trouver chaussure à son pied ou pala à son bras : un peu comme dans la vie, non ?

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Après 40 ans de tennis, Jérôme tombe dans la marmite du padel en 2018. Depuis, il y pense tous les matins en se rasant… mais ne se rase jamais pala en main ! Journaliste en Alsace, il n’a d’autre ambition que de partager sa passion avec vous, que vous parliez français, italien, espagnol ou anglais.