Pour le lancement de son Podcast « Twenty by Ten PADEL TALKS », la marque de vêtements et accessoires éco-responsables dédiée au padel Twenty by Ten, partage avec nous quelques-uns des meilleurs passages de son 1er Podcast avec Jessica Ginier (Championne de France en titre) et Jérémy Ritz (n°6 français), deux des personnalités les plus attachantes et influentes du padel français.
Le Podcast est à écouter sur : https://twentybyten.com/padel-talks/ ainsi que sur Apple Podcast, Google Podcast et sur Spotify.
SAISON COMPROMISE :
Alors que la saison s’annonce déjà bien compromise, Jessica espère tout de même reprendre rapidement la raquette aux côtés de sa partenaire de toujours, Alix Collombon, actuelle 30ème au classement mondial et amie de longue date.
Quant à Jérémy il formera une paire inédite en s’associant avec Jean-Michel Pequery, connu pour sa double casquette de joueur et de préparateur mental de certains joueurs de l’équipe de France.
L’objectif final pour les deux paires étant les championnats du monde qui doivent normalement se tenir à Doha au Qatar à la fin de l’année, mais rien n’est sûr en cette période de confinement, d’autant que les championnats de France viennent tout juste d’êtres annulés…
AMBASSADEURS STARVIE :
Jérémy et Jessica sont tous deux des ambassadeurs Starvie, la marque emblématique espagnole qui vient récemment d’être rachetée par l’équipementier de sport italien Lotto, preuve de l’intérêt émergent des grandes marques pour ce sport, et qui comme toutes les marques de padel cherche à se développer au-delà du marché espagnol qui arrive à saturation.
« Aujourd’hui il y a une vraie volonté des marques principalement espagnoles de se développer sur d’autres territoires comme la France » Jérémy Ritz.
« Qu’une marque comme Lotto rachète Starvie ça ne peut qu’être une bonne chose car cela veut dire qu’ils s’investissent dans ce secteur et qu’ils croient un minimum au padel » Jessica Ginier.
LES CELEBRITES, AMBASSADEURS MALGRE-EUX :
Jérémy croit depuis toujours au développement du padel au niveau international : « Il y a du potentiel partout ». Il encourage les entrepreneurs du padel à s’orienter vers des nouveaux marchés autres que l’Espagne, où il est plus facile de s’implanter selon lui.
Selon Jessica, l’Italie est un marché qui est en passe de devancer la France (pré-confinement): « Ils ont construit énormément de terrains, ils organisent des compétitions. Ça nous montre l’exemple c’est top »
Sans oublier la Suède et « l’effet Zlatan » avec ses Padel Zenter, et le Portugal qui bénéficie de sa proximité géographique et culturelle avec l’Espagne.
Jérémy nous fait remarquer que parfois il suffit d’une seule personne influente pour créer un effet de mode en citant l’exemple de José-Maria Aznar, l’ancien premier ministre espagnol, qui s’était mis au padel à la fin des années 90 et avait contribué à l’essor de ce sport dans son pays à l’époque:
« C’est comme si demain on voyait Macron sur son terrain de padel, peut-être que ça pourrait permettre d’être un accélérateur important [pour le padel en France]. Parfois il suffit d’une petite chose pour faire accélérer les choses » Jérémy Ritz.
TOMBER DANS LA MARMITE PADEL :
Jessica est tombée dans la marmite du padel il y a cinq ans, une dynamique initiée par sa copine Alix Collombon. Elles avaient pour objectif d’atteindre les championnats du monde qui devaient se tenir à Acapulco cette année-là.
« Au début c’était très compliqué. J’étais très frustrée car je ne suis pas patiente. Je n’y arrivais pas. Mais Alix l’a forcée à revenir… « Elle me disait, pense à Acapulco… ».
Elles ont fini 4ème aux championnats de France, gage de qualification pour les championnats du Monde. « The rest is history » comme disent les anglais.
Jeremy à quant à lui découvert le padel il y a quinze d’années lors d’une tournée de tennis d’été à Lacanau avec Morgan Mannarino [le frère d’Adrian…]. Sur un terrain plus que vétuste caché au fond du club local, il a attrapé le virus en jouant des heures durant, et ce n’est que plusieurs années plus tard qu’il s’y est pleinement consacré en montant le projet Real Padel à Sophia-Antipolis initié par Robin Haziza.
« C » COMME CONVIVIALITE :
Jessica a très vite été séduite par le côté convivial du padel qui contraste avec l’image plus stricte du tennis:
«La froideur des matchs par équipe du dimanche matin sans public où tu bois à peine un coup avec ton adversaire etc. A l’inverse le padel ça n’a rien à voir. Plaisir, convivialité, surtout la convivialité c’est quelque chose que je n’ai pas retrouvé au tennis et que j’ai vraiment apprécié au padel »
Jérémy renchérit en précisant comment le périmètre restreint du court rapproche les gens (partenaires et adversaires), le fait de jouer en double, la part non négligeable des centres de padel privés qui sont de véritables lieux de vie ainsi que l’absence de surmédiatisation et de compétition nocive contribuent a créer un cadre sain et convivial.
« Au padel tu es proche de ton partenaire, tu lui tape dans la main, tu rigoles, t’es aussi proche de tes adversaires dans un espace confiné (sans jeu de mots) »
L’ESPAGNE VS LE RESTE DU MONDE :
Le fossé concernant le niveau de jeu entre l’Espagne et le reste du monde : « est juste énorme» selon Jérémy. « Aujourd’hui en Espagne il n’y a pas une ville où il n’y a pas un ou plusieurs clubs de padel, des enseignants formés au padel partout, ce qui n’est pas le cas en France. Il y a des joueurs de compétitions dans tous les clubs. C’est absolument incomparable ».
Selon lui l’Espagne est aussi un passage obligatoire pour tout joueur nourrissant des ambitions professionnelles : « Si t’as envie d’être fort au padel tu n’as pas d’autre option que d’être en Espagne. »
« PUNTO DE ORO », UN SUJET QUI FAIT DÉBAT :
Le fameux « no ad » qui a été supprimé sur le circuit FFT, mais qui vient tout juste d’être instauré sur le World Padel Tour fait grand débat.
En France, cette règle est loin de faire l’unanimité auprès des joueurs, on critique souvent son côté “pile ou face” (un peu de la même façon que le super tie break). Mais nos deux invités ont un tout autre avis sur la question, ils trouvent cela plutôt positif. Pour eux cela rajoute du piment au jeu, et peut conduire à des situations de matches intéressantes, source de spectacle pour le public. Ce qui fut le cas lors du premier tournoi où le « no ad » fut introduit avec deux finales qui, comme un clin d’œil, se sont jouées sur un point décisif.
« Moi je trouve que c’est bien, ça met un peu de piment dans le jeu. Ça reste un point décisif, ça met plus de pression sur les joueurs. On sait que l’avantage, égalité ça peut parfois durer très longtemps » Jessica Ginier.
« Tu peux être à 5-4 et ça peut te faire une balle de match ou une balle de 5-5. Ça peut créer des situations assez intéressantes. Je trouve ça bien. Ça permet aussi de raccourcir les formats ». Jérémy Ritz.
TACTIQUE : LAISSER LA BALLE REBONDIR…
En tant qu’ancienne joueuse de tennis pro, Jessica a eu, comme beaucoup d’autres, du mal à laisser passer la balle pour la jouer après rebond : « La première chose à faire et à travailler au niveau psychologique c’est d’accepter le rebond. Et ça il n’y a pas de secret il faut le répéter, répéter, répéter. »
« C’est dur à accepter [de laisser rebondir la balle] pour les joueurs de tennis parce qu’on veut éviter cette vitre et faire des demi-volées, là où l’on est à l’aise, mais le fait de laisser passer va devenir un point fort pour toi, parce que ça va te donner du temps, tu vas être capable d’être relativement calme après la vitre. »
Jérémy ajoute: “qu’il y a bien plus de balles qui sont en fait plus faciles à jouer si on les laisse rebondir contre la vitre”
CHOISIR SON PARTENAIRE :
Jessica et Jérémy cherchent avant tout de la complicité et un(e) ami(e) avec qui ils peuvent partager des choses en dehors du court afin d’être performants sur le court.
« Je recherche un copain avant tout. Quelqu’un avec qui je suis content de partir en weekend » dixit Jérémy.
Ils recherchent également de la complémentarité : « Ce que tu recherches en général c’est quelqu’un un qui va être complémentaire avec tes faiblesses et vice versa. » (Jérémy Ritz), ainsi qu’un partenaire lucide qui ne remet pas la faute sur l’autre : « si ton partenaire fait une faute, tu ne dois pas lui montrer un seul signe de faiblesse, sinon ça va le décourager plus qu’autre chose. Dès qu’on fait une erreur on doit venir se parler » (Jessica Ginier).
SOUVENIRS DE PADEL :
Lorsque que Jessica et Jérémy évoquent leurs meilleurs souvenirs de padel, ils s’en réfèrent naturellement aux grandes compétitions :
« Pour moi le meilleur souvenir c’était notre finale des championnats d’Europe à Rome (au mois d’octobre 2019) devant au moins 1500 personnes. On jouait contre l’Italie et on avait tout le public contre nous, mais c’était un super moment. Je n’avais jamais vécu ça.»
Son pire souvenir c’était lors du 1er match contre les espagnoles durant son premier championnat d’Europe à Lisbonne : « On prend 1 et 1 en une demi-heure. On joue bien mais il n’y a aucune solution »
Jérémy évoque sa victoire contre Robin Haziza et Jérémy Scatena aux championnats de France sur la Place du Capitole avec Max Moreau, son partenaire à l’époque. Une paire invaincue depuis plusieurs années, qu’il n’avait jamais battue. « Il y a avait énormément de monde. On avait gagné au super tie-break à la surprise générale. Un grand moment de padel car ils me battaient tout le temps »
On vous laisse découvrir le pire moment de padel de Jérémy dans le podcast, ainsi que les réponses de nos 2 invités au quizz 100% padel “Twenty ou Ten”.
- Twenty by Ten PADEL TALKS disponible sur: https://twentybyten.com/padel-talks/ ainsi que sur :
- Apple Podcast : https://podcasts.apple.com/us/podcast/twenty-by-ten-padel-talks/id1506767962?ign-mpt=uo%3D4
- Spotify : https://open.spotify.com/show/7DM5o7W1IVrUezWAcdAqct
- Google Podcast: disponible d’ici quelques jours.
Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.