Il y a quelques jours, nous vous avons posé la question suivante : seriez-vous prêt(e) à jouer avec une raquette sans trou ou presque ?

On vous l’avoue, on s’attendait à un certain conservatisme de la part de joueurs qui – par la force de l’offre du marché – jouent tous avec des raquettes comportant de nombreux trous : en moyenne, on en compte entre 40 et 70 dans les palas les plus vendues sur le marché. Vos réponses nous montrent au contraire que les amoureux du padel ne reculent pas devant les innovations.

Un “oui” inconditionnel

100% de oui.- A la question “Seriez-vous prêt(e) à jouer avec une raquette dépourvue ou presque de trous ?”, nous avons même obtenu 100% de réponses affirmatives. 60% d’entre vous demandent tout de même à se laisser convaincre par un essai, tandis que 40% répondent par un “oui” inconditionnel.

De 15 à 68 trous.- De même que la revue “Tintin” était présentée comme “le journal des jeunes de 7 à 77 ans”, nos sondés oscillent entre 15 et 68 : on ne parle pas de leur âge, mais du nombre de trous de leurs raquettes. La moyenne s’établit à 46 trous.

Toutefois, plusieurs de nos lecteurs n’ont pas eu la patience de compter le nombre exact d’orifices de leur pala et ont répondu “je ne sais pas”, “aucune idée” ou “beaucoup”. En outre, quelques-uns n’avaient peut-être pas… les yeux en face des trous : ainsi ce joueur qui estime à 20 le nombre de trous sur sa Head Elektra… alors que ce modèle en compte 69 ! Mais pour certains, il est vrai, un bon 69 permet presque de retrouver ses 20 ans…

Légèreté, pénétration et effets.- Reprenons nos esprits en étudiant vos réponses à la question “Selon vous, à quoi servent les trous d’une raquette de padel ?” Hypothèse qui revient le plus souvent, les trous sont supposés réduire la résistance à l’air, favoriser la pénétration dans l’air et l’aérodynamisme. Nombre d’entre vous nous disent également que les trous servent à alléger la raquette. Seb, lui, pense qu’ils sont là pour “éviter de s’envoler avec” ; le fait qu’il joue avec une Babolat “Air” Viper explique peut-être ce fantasme aérien !

Par ailleurs, 30% d’entre vous estiment que les trous permettent de donner davantage d’effet à la balle, tandis que 10% de nos sondés pensent que c’est juste une question de design ou de marketing.

Vrai ou faux ? Nous nous somme amusés à émettre un certain nombre d’hypothèses concernant les avantages et les inconvénients supposés des trous dans les raquettes. Comme dans les réponses spontanées, quatre sondés sur cinq (soit 80%) estiment que les trous favorisent la pénétration dans l’air. Vous êtes 55% à penser qu’ils allègent la raquette mais 45% à croire qu’ils peuvent la fragiliser. Comme indiqué précédemment, trois sondés sur dix voient un lien entre trous et prise d’effets. Et 25% pensent qu’ils peuvent amortir les vibrations.

En revanche, certaines hypothèses ne vous convainquent pas : vous n’êtes que 10% à croire que les trous peuvent renforcer les vibrations, augmenter la puissance d’une raquette ou alourdir celle-ci.

Surtout pour faire joli ? Nos questions qui vous invitaient à juger la crédibilité de certains arguments pro-trous ou anti-trous confirment que, selon vous, les trous n’ont que peu d’effet sur les vibrations et qu’ils servent “surtout à faire joli”, tout en allégeant nos raquettes.

Bientôt une Head à trou unique

Pourtant, l’idée que faire des trous allège forcément une raquette reste à démontrer. En effet, de même qu’une voiture décapotable est souvent plus lourde que la berline équivalente, une raquette trouée doit comporter – pour rester solide et rigide – des renforts de structure. Or, ces derniers peuvent peser lourd sur la balance.
C’est ce que tend à démontrer la dernière nouveauté dévoilée récemment par la marque Head : une raquette avec un trou unique, qui suscite déjà curiosité et convoitise chez les joueurs et journalistes. Ce modèle, dont le nom officiel n’est pas encore rendu public, ne pèse que 345 grammes mais serait aussi solide et puissant que des raquettes beaucoup plus lourdes. Et elle aurait, selon les promoteurs de la marque autrichienne, bien d’autres qualités encore : notre confrère Stéphane Penso se chargera bientôt de le vérifier.

Du succès commercial des futurs raquettes presque dépourvues de trous, dépendra l’avenir de nos palas. Et si c’était bientôt la fin des trous dans le padel ?

Lire également notre article sur la phobie des trous ou trypophobie 

Après 40 ans de tennis, Jérôme tombe dans la marmite du padel en 2018. Depuis, il y pense tous les matins en se rasant… mais ne se rase jamais pala en main ! Journaliste en Alsace, il n’a d’autre ambition que de partager sa passion avec vous, que vous parliez français, italien, espagnol ou anglais.