Franco Stupaczuk est à un niveau extraordinaire cette saison. Avec Pablo Lima, il est un habitué des derniers carrés de Premier Padel et du WPT. Padel Magazine s’entretient avec l’Argentin depuis le court Philippe-Chatrier.

Le niveau des Français

Lorenzo Lecci Lopez : Raconte-nous l’expérience de jouer à Roland-Garros.

Franco Stupaczuk :“C’est incroyable, et je ne parle pas seulement du court Philippe-Chatrier mais de tout ce qui concerne les installations, les vestiaires, l’espace joueur, les repas. Il y a même des lits si l’on veut se reposer. En plus d’être concentrés avant les matchs nous avons besoin de confort, et ici nous l’avons.”

Lorenzo Lecci Lopez : Comment vois-tu le niveau des joueurs français, toi qui as joué ton premier match face à Blanqué/Maigret ?

Franco Stupaczuk :“Les gars sont déjà en train de jouer un deuxième tour d’un Major. Le match qu’ils devaient gagner c’était celui contre Perez/Iriart. Contre nous, l’idée était de prendre du plaisir. Ces matchs, j’en ai vécus lorsque je n’avais pas encore ce niveau, ils permettent de grandir et progresser.”

Une identité claire

Lorenzo Lecci Lopez : Stupa/Lima est désormais une paire qui a plusieurs tournois d’existence, et qui est bien rodée. Sur quoi cette paire peut-elle maintenant progresser ?

Franco Stupaczuk :“Nous travaillons sur le fait d’avoir une identité de jeu claire. Dès le premier tour, la compétitivité est forte, et l’idée est que je suis un peu avancé et Pablo défend un peu plus. Ce sont nos deux points forts. Nous devons avoir un plan clair avec toute l’équipe car ce n’est pas facile de s’adapter à un coéquipier si vite. Pablo est un joueur très professionnel qui a été en haut du classement pendant longtemps, donc il sait ce qu’est de s’entraîner à ce niveau.”

Franco Stupaczuk sortie de vitre quart greenweez Paris Premier Padel Major

C’est bizarre deux fois au Qatar

Lorenzo Lecci Lopez : L’année dernière lors d’une interview ensemble après le mondial à Doha, tu m’avais lancé en exclusivité que le mondial de cette année se jouerait à Valence. Finalement c’est de nouveau à Doha. Qu’en penses-tu ?

Franco Stupaczuk : “En principe, le mondial devait se jouer à Valence ! Ensuite, je ne sais vraiment pas ce qu’il s’est passé, mais c’est Doha de nouveau. Pour nous c’était plus pratique d’aller à Valence, mais il faut s’adapter. C’est vrai que c’est bizarre de jouer deux fois consécutivement au même endroit. Nous espérons quand même qu’un jour nous puissions le jouer à Valence.”

Impossible d’être toujours à 100%

Lorenzo Lecci Lopez : Nous sommes au tournoi n°15 des 34 prévus sur les deux circuits. Comment te sens-tu au niveau émotionnel avec tant de voyages ?

Franco Stupaczuk :“Je vis le padel depuis plusieurs années. C’est difficile de ne pas avoir les jours de relaxation qui permettent en fait d’être à 100% sur les tournois. C’est très dur d’être toujours au top, et celui qui y arrive, il faut le féliciter. Ma copine m’accompagne sur quelques tournois, mais le rythme est frénétique. Nous avons joué la finale à Toulouse, puis je suis arrivé chez moi après minuit, et le jour suivant je devais déjà partir pour Valladolid car je jouais le mardi. La partie émotionnelle ne se voit pas, nous ne sommes pas des machines, mais il faut s’adapter.”

À ses noms, nous devinons ses origines espagnoles et italiennes. Lorenzo est un polyglotte passionné de sport : le journalisme par vocation et l’événementiel par adoration sont ses deux jambes. Il est le monsieur international de Padel Magazine. Vous le verrez souvent sur les différentes compétitions internationales, mais aussi sur les grands évènements français. @eyeofpadel sur Instagram pour voir ses meilleures photos de padel !