Sam Jones a une histoire bien particulière. Le Londonien à décidé de quitter son Royaume-Uni natal pour poursuivre ses rêves de joueur de padel professionnel. Padel Magazine le rencontre au Caire.

À Dubai à cause du Brexit

Padel Magazine : Ton histoire est singulière. Comment un Londonien débute une carrière de padel professionnelle ?

Sam Jones :“J’ai commencé à jouer au tennis lorsque j’avais 3 ans. Lorsque j’avais 14 ou 15 ans, le padel est arrivé dans mon club de tennis. À la fin de l’année, je jouais plus au padel qu’au tennis ! Une année plus tard j’ai déménagé à Marbella pour m’entrainer, puis à Barcelone. J’ai commencé à prendre cela plus au sérieux, en jouant notamment sur le circuit catalan. À ce moment là il n’y avait pas encore vraiment de tournois internationaux.”

“Depuis le Brexit, j’ai besoin d’un visa pour habiter en Espagne, et pendant le processus, je ne peux pas y habiter. Cela fait donc 4 mois que j’habite à Dubai pour m’entrainer. Il y a des très bons joueurs et de très bons coachs.”

Déménager pour le padel

Padel Magazine : Malgré tous les obstacles à ta carrière (Brexit, provenance d’un pays ou le padel n’est que peu développé…), tu prouves aux jeunes anglais qu’il est possible d’être joueur professionnel.

Sam Jones :“Oui, c’est possible. Bien sûr c’est difficile, car il faut être investi. Ce sont beaucoup d’heures d’entraînement, mais si tu veux vraiment être pro, il faut déménager en Espagne ou à un endroit ou le niveau est plus élevé. En Angleterre avec la LTA, le padel a grandi sur ces 6 derniers mois avec plus de clubs, mais en Europe nous sommes encore très loin derrière. Mais pour progresser il faut faire cet effort.”

Padel Magazine : Tu es ici au Caire avec ton entraineur Jacobo Perez Cendon. Quelle est ta relation avec lui ?

Sam Jones :“Désormais le circuit professionnel devient beaucoup plus intéressant avec de nombreux tournois internationaux, notamment avec le FIP Tour. Mon coach Jacobo a été avec moi à Dubai sur les 3 derniers mois. C’est vraiment bien d’être ici avec lui car il m’apprend des choses sur le court, et il me donne beaucoup de conseils. Et le club est vraiment bien.”

“Le padel n’a pas de limites en Angleterre”

Padel Magazine : Vas-tu faire plus de tournois du FIP Tour, et pourquoi pas du nouveau circuit QSI/FIP ?

Sam Jones :“Oui, c’est le plan. Cette année je veux voyager beaucoup pour jouer. Ça me permet également d’explorer le monde.”

Padel Magazine : Que penses-tu du développement du padel en Angleterre. Jusqu’où peut-il arrivé ?

Sam Jones :“Il n’y a pas de limite. L’Angleterre est une grande puissance économique. Si la LTA prend effectivement le contrôle comme elle est en train de le faire, nous avons de grandes chances d’atteindre la France, la Suède, l’Italie ou même l’Espagne.”

Padel Magazine : Comment expliquer le retard de l’Angleterre dans ce développement ?

Sam Jones : “Je ne suis pas sûr mais je pense que la raison suivante a son importance. En Angleterre il faut jouer indoor à cause des conditions météorologiques, et pour construire des clubs, c’est très cher, spécialement à Londres. Mais il faut aussi dire que maintenant il y a de plus en plus de soutien des sponsors, et désormais nous allons pouvoir grandir.”

À ses noms, nous devinons ses origines espagnoles et italiennes. Lorenzo est un polyglotte passionné de sport : le journalisme par vocation et l’événementiel par adoration sont ses deux jambes. Il est le monsieur international de Padel Magazine. Vous le verrez souvent sur les différentes compétitions internationales, mais aussi sur les grands évènements français. @eyeofpadel sur Instagram pour voir ses meilleures photos de padel !