Fernando Belasteguín vit une nouvelle vie. Depuis sa retraite officielle des pistes, l’ancien numéro 1 mondial du padel s’essaie avec succès à son nouveau rôle de directeur sportif, comme ce fut le cas lors du Miami Premier Padel P1. Une transition qu’il vit « très bien », comme il l’a confié dans une interview au média Veinte Diez Padel.

« C’est plus facile d’organiser un tournoi que de mettre la balle dans le terrain », admet-il d’entrée. « Ce qu’on faisait sur la piste est bien plus difficile. »

Fort de son expérience de joueur, Bela a tout de suite posé ses conditions en tant que directeur : « Si les demandes des joueurs sont des idioties, ce sera non ». Mais il précise que tout s’est bien passé, son objectif étant de faire en sorte « que les joueurs ne manquent de rien ».

Des soucis logistiques à régler après Miami

Un des points noirs de l’événement fut les problèmes de facturation rencontrés à l’hôtel, où certains joueurs se sont vus débités jusqu’à 1800 dollars sur leur carte. « On est en train de gérer ça pour que l’argent leur soit remboursé. »

Son match préféré ? Une bataille de première ronde

Ce n’est pas une finale ou un match des têtes de série qui a marqué Bela, mais bien une rencontre du premier tour : les frères Deus contre Perino et Huete, terminée à 3h45 du matin après trois heures de jeu.

Indoor ou outdoor ? Bela a fait son choix

Pour Bela, le padel moderne, plus rapide, impose de nouvelles exigences physiques et techniques. Mais il rappelle que jouer en indoor comme à Miami, qu’il a personnellement exigé, apporte un cadre plus neutre et maîtrisé.

« Le seul souhait que j’ai formulé, c’est que le tournoi soit en indoor. »

Cela n’exclut pas les tournois outdoor. Il souligne l’impact positif d’événements dans des lieux prestigieux comme le Foro Italico à Rome ou Roland-Garros : « Cela a donné une image sérieuse au sport, un saut en termes de visibilité. »

Un regard lucide sur le conflit entre joueurs et Premier Padel

Concernant le récent boycott des joueurs du top 100, Bela appelle au dialogue. Pour lui, tout le monde doit « mettre les choses à plat et repartir sur de bonnes bases ».

« Aujourd’hui, les joueurs ont une grande liberté. Ils peuvent jouer ailleurs quand Premier ne propose rien, et ça c’est précieux. »

Mais il insiste aussi : « Si tu veux gagner beaucoup d’argent, tu dois gagner beaucoup de matchs. Le sport ne va pas financer ta carrière si tu ne gagnes pas. »

Une vie active après les terrains

Depuis qu’il a rangé sa pala, Belasteguín ne chôme pas : il dirige des tournois, développe sa ligne chez Wilson, participe à la création d’un nouveau club à Barcelone… et prépare même des projets à New York et Los Angeles.

Son joueur préféré ? Aucun doute

Enfin, interrogé sur le meilleur joueur de l’histoire du padel, la réponse de Bela fuse :

« Juan Martín Díaz », son ancien partenaire avec qui il a régné 14 ans sur le padel mondial.

Benjamin Dupouy

J’ai découvert le padel directement lors d’un tournoi, et franchement, je n’ai pas trop accroché au début. Mais la deuxième fois, ça a été le coup de foudre, et depuis, je ne rate plus un seul match. Je suis même prêt à rester éveillé jusqu’à 3h du matin pour regarder une finale de Premier Padel !