Avec déjà un Championnat de France en poche, la paire Blanqué/Leygue rêve de doublé cette année. Les joueurs qui ont remporté le P2000 de Toulouse-Colomiers reviennent sur différents sujets d’actualité au micro de Mario Cordero. Extraits.

La paire Thomas Leygue/ Ferran Insa à l’international

“Le but est de continuer avec Insa. Il me structure beaucoup et je lui apporte mon grain de folie et de jeunesse. On apprend petit à petit à se connaître. Il est très dur avec moi, très strict. C’est un vrai tacticien qui n’accepte aucune erreur absurde. Ça m’aide beaucoup, il me fait voir le padel d’une autre manière.”

Les conditions au padel

“Les changements de conditions peuvent être compliqués. On peut jouer en intérieur ou extérieur, sur des terrains avec la grille en haut, ou une grille très dure avec une balle qui ne rebondit pas. Il y a aussi l’humidité, le soleil, le vent…

Ça peut changer l’issue des matchs. Par exemple, Coello et Tapia s’en sortent en huitième à Roland-Garros parce que les autres sont stressés, mais ils perdent 5/3 service à suivre au troisième, contre une paire très jeune (ndlr. Ramirez/Garcia). Ils sortent presque Coello/Tapia, parce qu’il fait tellement chaud et comme ce sont deux bombardiers, forcément ça sort bien de la raquette. Donc avec le temps, les conditions vont devenir importantes. On sait qu’il y a des paires qui sont difficiles à jouer en fonction de ça.”

Gros joueurs, gros terrains

“À la télévision ou sur Youtube, les gens veulent voir les têtes de série. Si on met Coello/Tapia sur un cours annexe, tout le monde voudra aller sur ce court là. La télévision veut plus de spectateurs, et avoir le plus de monde possible.

Les têtes de série 1 et 2 doivent tout le temps jouer sur le terrain central ou le terrain 2 quand c’est un deuxième central.”

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PARIS FRANCE SEPTEMBER 09 Paris Premier Padel 2023 at Stade Roland Garros on September 09 2023 in Paris France Photo by Silvestre SzpylmaPremier Padel

Les grips et les raquettes de Thomas Leygue

“Je joue avec un surgrip sur le grip de base et avec deux raquettes. Je les change tous les trois, quatre jeux pour qu’elles soient toujours à peu près pareilles. Je vais essayer de faire comme Bela (ndlr. Fernando Belasteguín) et passer à trois raquettes. C’est lui qui m’a donné l’idée d’ailleurs.

Je transpire énormément donc ça permet de sécher la dragonne et les deux raquettes se maintiennent à un même niveau de jeu.”

L’interview de Thomas dans sa totalité :

Un renouveau pour Bastien Blanqué ?

“J’ai eu un début de saison compliqué. Je n’ai pas pu jouer quelques semaines, je suis revenu avec Benoit Theard, puis avec Julien Seurin. On a fait des bons matchs avec Julien, mais on a du mal à être bien relâchés ensemble sur le terrain.

On a fait une tournée sud-américaine avec Dylan qui s’est bien passée. On fait tableau à Mendoza et demi-finale au Mexique. On a eu une wild-card à Roland-Garros, on a pris des points au ranking.

Les circuits nationaux et internationaux sont très différents. Avec Thomas, on joue très bien ensemble en France, mais à l’international, on n’a jamais d’énormes résultats. Il a son partenaire et j’ai le mien. J’espère que ça va continuer avec Dylan et qu’on va continuer à faire de belles choses sur le circuit. “

“2 heures de padel et 1h30 de physique par jour minimum”

“Quand je suis revenu de ma blessure, j’avais un entraînement physique très tôt le matin, vers 8h. Après je m’entrainais au padel deux heures, puis encore du physique l’après-midi. J’essaye de garder ce rythme le plus possible. Les tournois s’enchaînent tellement qu’il faut réduire la dose d’entrainement.

J’ai trouvé un bon équilibre à Toulouse, mais je pense que pour les jeunes, il faut partir en Espagne. Personnellement, j’ai fait mon expérience à Madrid pendant plus de 5 ans. J’ai eu d’excellents coachs, des sparing de luxe à l’entrainement. Maintenant, je vais trouver mon équilibre mental, mais les résultats sont bons, tout va bien.”

Les Championnats de France

“Avec Thomas, on joue tellement bien en France qu’il y a peu de chances qu’on se sépare. Sur les années à venir, peut-être que les joueurs ne les joueront plus et qu’il y aura des Premier Padel en même temps. C’est peut-être ça qui fera la différence.

En tout cas, on est bien avec Thomas. On verra en fonction des résultats et des envies de chacun.”

Garder les meilleurs joueurs en France

“S’il y a Premier Padel en Argentine en même temps que les Championnats de France, malheureusement, on ne pourra plus venir les faire. Je n’espère pas.

C’est important de garder les meilleurs joueurs en France, pour l’économie du padel français, les amateurs, les jeunes qui s’identifient… Au moins qu’il y ait deux P2000 tournois organisés et un gros Championnat de France. Sinon pour le développement ça risque d’être compliqué.”

Les P2000 imposés pour les joueurs ?

“Les meilleurs joueurs ont des contrats avec la Fédération. Elle nous oblige à faire les étapes du FFT Padel Tour et les étapes du circuit. Malgré tout, la priorité reste aux FIP. La fédération veut qu’on soit les meilleurs au niveau international donc c’est normal qu’on en voit de moins en moins de jours français revenir.”

“Le padel est un jeune sport, je pense qu’il faut du temps. L’année prochaine, il y aura 24 étapes annoncées du Premier Padel, puis des FIP Rise. Si la Fédération arrive à faire quelques étapes et un beau Championnat de France, ce sera génial, et les joueurs français reviendront. Faire monter le prize-money, faire venir plus de monde dans les tribunes, faire une meilleure com, ça aiderait aussi.”

Un P2000 à Roland-Garros ?

“Ouvrir Roland-Garros une semaine coûte énormément. Il faut prendre en compte toute la sécurité, l’organisation, les vestiaires…

“Il faut peut-être aussi garder une certaine hiérarchie entre circuits pro et circuits nationaux. Il ne faut pas tout confondre. Le modèle économique n’est pas le même. Je pense qu’ils veulent différencier les circuits internationaux, comme Premier Padel avec un grand Chelem à Roland-Garros des autres étapes nationales, comme le Championnat de France qui reste moins fort.”

“Quand tout va s’organiser, on aura de très beaux circuits internationaux et nationaux.”

Retrouvez l’interview dans sa totalité ci-dessous :

Amance Redondy

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