Focus sur la joueuse française Alix Collombon avant son match aux côtés de Lorena Rufo ce soir face à la paire Bea Caldera / Ana Catarina Nogueira. La numéro 1 française nous parle du jeu féminin actuel, et aborde ses futurs projets.

La fin de la paire Collombon/Iglesias

S’exprimant sur sa précédente partenaire Victoria Iglesias et la fin de leur paire, Alix Collombon déclare : “Je ne peux pas penser à sa place. Elle a fait ce choix-là, que je respecte. Cette année, il y a beaucoup de changement. Elle joue avec une joueuse de 17 ans très prometteuse. Elle n’a pas une expérience incroyable, mais elle a déjà joué avec des joueuses confirmées et elle a très bien joué. Elle a beaucoup de futur donc je peux comprendre le choix. Mais je trouve qu’on aurait peut-être mérité de finir la saison. Aujourd’hui je suis très bien avec Lorena (Rufo), c’est l’essentiel.”

Le détachement soudain de sa partenaire

“Les choses auraient pu en être autrement avec Victoria. Si on avait gagné notre premier match en quart face Tamara / Rioja, si on avait battu les jumelles (Mapi et Majo Aletayo) pour une demi-finale à Rome alors qu’on a trois balles de set au premier, ça n’aurait pas été la même histoire. Elle ne m’aurait sûrement pas lâchée avant les vacances. Parfois, ça se joue sur des détails, des moments ou l’on est passées très proches de la victoire.”

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“Quand je commence des projets, j’aime bien que ce soit au moins sur du moyen terme. Cette année, il s’est passé beaucoup de choses et ça a changé, mais c’est comme ça. J’aurais préféré nous laisser un peu de temps, et voir ce que notre paire aurait pu donner.”

Un pari sur Lorena Rufo

“Quand j’ai joué avec Alejandra (Alonso), elle n’avait pas fait ses preuves. Elle jouait avec des premiers tours de tableau. C’était un “pari”. Lorena a déjà fait des performances. C’est une joueuse qui voulait jouer avec moi depuis longtemps et ça m’intéressait. Elle m’a déjà demandé plusieurs fois, mais ça ne s’est jamais fait. Le fait d’avoir une joueuse qui a envie de jouer avec moi, qui est très contente sur le terrain et en dehors, c’est important. Je ressens qu’elle me respecte et qu’elle apprécie mon jeu.”

Un duo prometteur

“On peut se donner chacune nos points forts : de son côté lui donner la stabilité qui lui manque, et de mon côté une certaine folie pour pouvoir passer un cap. Je connais le talent et la main qu’elle a, et elle arrive à obtenir de la constance, je pense qu’on peut être une paire dangereuse pour l’année prochaine.”

“J’aimerais que sur cette fin d’année, on travaille déjà sur l’année prochaine. Que ce soit un projet à moyen/long terme, même si on ne sait jamais ce qu’il peut se passer.”

S’adapter aux conditions

“Les conditions de jeu en outdoor ne sont pas du tout les mêmes qu’en indoor. Il faut adapter son jeu. Les lobs très haut sont hyper gênants parce que la balle bouge, et on a la soleil qui gêne. Et quand arrive le soir, la luminosité baisse, il n’y a pas de contraste et on ne voit pas bien la balle. Ce soir par exemple, sur le central, on aura les grosses lumières et il faut qu’on s’adapte.”

“La clé, ça va être les lobs”

“Ça passera beaucoup par en haut. La clé va être de faire des bons lobs, surtout en condition de nuit. Dès qu’on aura l’occasion de mettre de l’intensité, surtout Lorena pour qui c’est un point fort, on n’hésitera pas. J’ai peur que ça ne sorte pas autant, il va falloir travailler sur ça.”

Un avantage pour Nogueira et Caldera ?

“Nos adversaires ont joué leur tour précédent dans les conditions dans lesquelles on jouera ce soir, donc c’est peut-être un avantage. Nous, on a joué à la nuit tombante, donc on va dire qu’on s’en est rapprochées. C’est bien d’avoir joué sur le central hier. Ça nous a permis de voir, d’avoir une première idée. Ce soir on rentrera peut être plus relâchées. C’est dur de ne pas être impressionnées au début par un court comme le Chatrier.”

“On va devoir rajouter des choses”

“Il y a toujours eu beaucoup de lobs dans le padel féminin. Sur mon match d’hier, j’en ai tenté trois et j’en ai raté deux. Il faut jouer avec les moyens du bord. On était toutes les deux tendues en début de match. On s’en fiche de jouer de manière moche, on pense juste à mettre la balle dans le terrain. Ce qui est important, c’est qu’on a gagné 6/3 6/1 contre les Espagnoles en jouant de manière moyenne, mais ça a été efficace. Ce soir, c’est sûr qu’on va devoir rajouter des choses.”

Une revanche attendue

“Ce soir ce sera du 50/50. En terme de classement, on est au-dessus, mais elles nous ont battues la semaine dernière en Finlande. On avait très envie d’une revanche, après avoir perdu 6/4 au troisième set. C’est génial de pouvoir les rejouer vite, chez moi et avec le public avec nous.”

“C’est une paire solide, qui va faire peu de fautes. Contre les jumelles, elles ont tenu un match de plus de 3h30 avant-hier soir. En outdoor, les balles ont tendance à donner beaucoup de rebond donc ça avantage la défense. On va devoir beaucoup travailler les points et faire un gros match pour pouvoir sortir vainqueurs.”

Pour voir l’interview dans sa totalité, c’est juste ici :

Amance Redondy

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