Alix Collombon et Jessica Ginier, dernières représentantes tricolores à Doha, se sont qualifiées, hier, au second tour de l’Ooredoo Qatar Major, face à une paire invitée : Al Nabhani / Gallo Frias.

Grâce à leur victoire, les Françaises s’offrent un match de prestige face à la toute nouvelle paire Gemma Triay / Claudia Fernandez (TS3). Nous les rencontrons, à quelques heures de leur match, pour prendre un peu la température avant cette rencontre.

Leur première rencontre à Doha

Alix : “Nous avons eu une bonne entrée en matière avec un petit peu de réussite au tirage. On en a profité et on a fait un match très sérieux. Nous étions favorites donc nous sommes allées chercher la victoire.

Surtout, nous sommes allées chercher cette rencontre, que l’on voulait jouer, face à Gemma Triay et Claudia Fernandez. J’espère que ce sera un match sympa et accroché… Pour nous mais aussi pour les Français qui vont nous suivre.

Je suis très satisfaite d’être au second tour et de pouvoir rejouer avec ma Jess. C’est un peu le come-back, ça fait très plaisir. Nous sommes très contentes de nous retrouver, de rejouer ensemble et de profiter. On veut se faire plaisir et c’est important pour nous.

Jessica Ginier, déjà dans un tableau final d’un Major en 2024

Jessica :J’ai eu la chance qu’Alix me propose de jouer avec elle. Je suis vraiment heureuse d’être à ses côtés et elle sait à quel point j’aime partager la piste avec elle. Ça faisait 5-6 ans que l’on n’avait pas joué ensemble et c’est vrai que c’était un premier tour “assez facile“.

J’étais partagée car j’aurais aimé avoir un premier match un peu plus dur pour pouvoir bien rentrer dans le tournoi, avec une paire avec un “meilleur niveau de jeu“. Mais cela fait partie du sport aussi, on a eu de la chance au tirage et il faut aussi savoir saisir les opportunités. Pour moi, c’est une chance énorme de prendre ces points et de me trouver à cet endroit-là.

Maintenant, on va avoir un bon match face à la paire Triay/Fernandez. Ceux qui nous connaissent savent qu’on rentre sur le terrain pour gagner et que nous n’avons peur de rien. On va faire le maximum et on verra le résultat…

Juste pour rajouter, je suis très contente d’être là. Je n’aurais jamais pensé, en début d’année, participer au tournoi du Qatar et je veut profiter à fond de la proposition d’Alix.”

La préparation au second tour

Alix :Ça a été difficle de mettre des choses en place hier… Après, Angél, le coach qui sera avec nous sur le banc aujourd’hui, a pu voir le niveau de Jess, déjà. Il ne la connaissait pas donc il a pu découvrir ses qualités et ses défauts. On va partir avec une tactique en fonction de nos qualités et surtout des qualités de Jessica.

On sait que c’est le premier tournoi de Claudia avec Gemma. Nous savons aussi que c’est une grande joueuse, très talentueuse et avec un très grand futur… Mais on ne sait pas ce qu’il peut se passer, elle peut être rattrapée par l’émotion. Donc on va essayer, un peu, de jouer sur ses nerfs. Il y a pas mal de vent, les conditions ne sont pas simples donc c’est peut-être mieux pour nous parce qu’on sait que lorsque les conditions sont compliqués, cela nivèle un petit peu.

Notre but est de bien commencer le match et de les faire douter. Le début va être important. Concernant Gemma, on ne va pas lui faire un “frigo” car c’est très dur à ce niveau-là mais on va aller chercher un petit peu plus Claudia, évidemment.

On va voir comment les choses évoluent. Il peut se passer plein de choses dans un match, avec les conditions, la manière dont on se sent sur le terrain. Donc oui, on a une petite tactique et maintenant, il n’y a plus qu’à aller courir.

Les Wild cards dans les tableaux finaux

Jessica : “Nous sommes mitigées concernant la polémique sur les Wild cards. C’est vrai qu’un match comme hier, ce n’est pas top pour le public. Maintenant, ce sont des joueuses qui sont méritantes car on se rend compte que Fatma Al Nabhani, qui vient d’Oman, est une joueuse de padel qui gagne pas mal de FIP dans les alentours. Donc elle est récompensée pour ses résultats.

Après, s’il n’y a pas grand monde dans le pays, ce n’est pas de la faute du pays hôte. Donc c’est un peu compliqué. Mais, c’est vrai, qu’en terme de niveau, c’est limite pour avoir sa place dans un Grand Chelem comme ça car on sait qu’il n’y a que de très bonnes joueuses.”

Alix : C’est un sujet très compliqué et très complexe. Pourquoi on donnerait des Wild cards en Italie, en Espagne ou en France à des joueuses locales et pourquoi ne le ferait-on pas au Qatar ? C’est très compliqué comme sujet…

Après, oui, peut-être faudrait-il être dans le To p200 pour avoir une Wild card tableau. J’estime que donner deux Wild cards tableau dans un Major c’est un peu trop. Peut-être que sur ces tournois là, il en faudrait seulement une. Surtout que là, une des invitations a été pour elles, et l’autre pour une paire espagnole. Est-ce normal qu’une paire espagnole ait une Wild card au Qatar ? Personnellement, je ne trouve pas.

Il y a du pour et des contre. On sait que le padel a besoin de se développer et de devenir totalement international. Donner des invitations à des joueuses du pays, ça aide à ça aussi. C’est un débat qu’on aura toutes les années… C’est compliqué d’avoir une opinion tranchée sur ce sujet.”

On retrouvera Jessica Ginier et Alix Collombon aujourd’hui, en deuxième rotation de la journée, sur la piste centrale du Qatar Major. Le match sera à suivre, sur la chaîne YouTube de Premier Padel.

Gwenaelle Souyri

C’est son frère qui un jour lui a dit de l’accompagner sur une piste de padel, depuis, Gwenaëlle n’a plus jamais quitté le court. Sauf lorsqu’il s’agit d’aller regarder la retransmission de Padel Magazine, du World Padel Tour… ou du Premier Padel… ou des Championnats de France. En bref, elle est fan de ce sport.