Interview de Jérémy Scatena, qui a réalisé un très bon match aux côtés de l’Espagnol Toni Bueno malgré la défaite au premier tour du Mendoza Premier Padel P1 face à Chozas / Cepero.

Un premier set qui coûte cher

“Ce match était très intense sur tous les plans. Je voulais juste dire à quel point c’était un plaisir de jouer dans un tournoi de cette qualité. Vraiment, bravo Premier Padel pour la qualité de ces tournois.

Concernant la rencontre, il y a évidemment un peu de frustration, même si je réalise certainement l’un de mes meilleurs matchs de ma carrière sur tous les plans. Le premier set est peut-être mon meilleur, même si nous le perdons. À part le premier jeu dans lequel j’étais tendu, ensuite, j’ai été très content de mon niveau de jeu. Je pense qu’on perd sur quelques petites irrégularités de Toni, et Chozas et Cepero ont réussi à les exploiter à la perfection.

Mais je pense que le match, nous le perdons dans ce premier set et qu’on a pêché à des moments clefs. C’est dommage sur ce point.

Dans le second set, on continue à proposer un bon niveau de jeu. On est au-dessus. On est sur une bonne dynamique. Le gain de ce second set n’est vraiment pas un vol.

Dans le 3ᵉ set, à 2/1, balle de jeu pour nous, je tombe et m’ouvre le genou. On a dû arrêter le jeu car je saignais. Cela a pris trop de temps, je me suis un peu déconcentré et derrière, on perd notre jeu de service. Là aussi, c’était un moment très important. Cet arrêt a influencé le résultat.”

Le public pour Chozas, mais quelle ambiance !

“Il n’y a rien de plus beau que de jouer dans un stade plein. Le public était à fond derrière eux. Normal, Chozas est chez lui. Mais les ondes étaient positives, et les spectateurs ont été géniaux. J’arrive à être heureux même en perdant quand on joue de tels matchs. C’est ce que je recherche pour la fin de ma carrière, des matchs comme ça.

C’est certainement l’un de mes matchs les plus aboutis malgré la défaite. Mon match le plus fou, ça restera face à Muñoz/Blanco au Challenger de Barcelone en 2018. Je tentais tout et n’importe quoi, et ce jour-là, j’avais joué un match complètement fou face à ces deux joueurs qui étaient à l’époque dans le top 50 mondial.

Dans les FIP, en général, je n’ai pas toujours bien joué. Mais sur les Premier Padel, j’ai plutôt bien joué, même si je n’ai pas toujours eu de bons tirages. On ne va pas se mentir, il n’y a plus vraiment de bons tirages comme il y a un an.”

Pour un étranger, c’est plus difficile de trouver un partenaire

“Le padel, ça se joue en équipe. Et pour un étranger, c’est plus compliqué de s’imposer dans cette ambiance très hispano-argentine. Car à niveau équivalent, le joueur espagnol voudra jouer avec l’un de ses compatriotes. On verra rarement, voire jamais, un Français jouer, par exemple, avec un joueur mieux classé que lui. Pour un étranger sur le circuit professionnel, il faut faire beaucoup plus. C’est un simple constat, sans victimisation.

Prochain tournoi à Roland-Garros. Peut-être un FIP avant, en fonction des partenaires. Je devrais jouer avec Nuno Gomez. C’est un joueur un peu comme moi qui est un battant sur la piste.

Les joueurs se plaignent beaucoup des conditions alors que le padel est en train d’exploser. On doit dire merci à la FIP et Premier Padel, et remercier d’avoir 24 grands tournois Premier Padel en 2024. On a Roland-Garros, Rome, l’Argentine… On a plein de compétitions complètement folles, les conditions des joueurs ont été améliorées de 300 % en à peine un an.”

Franck Binisti

Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.