Baharak Soleymani, 93ème joueuse au classement du World Padel Tour et première joueuse suédoise fait une entrée remarquée sur la scène internationale. Elle espère pouvoir reprendre très rapidement sa marche en avant dès que le COVID-19 sera derrière nous.

Cette joueuse de gauche suédoise d’un mètre 70 avait atteint la finale des Previas lors du premier tournoi du World Padel Tour de la saison : le Marbella Master, avec sa partenaire mexicaine Ana Maria Cabrejas. Elle est la preuve qu’en Suède, le padel vit une histoire incroyable. Interview.

Padel Magazine : Comment es-tu arrivée dans le padel ? Tu étais tenniswoman à la base ?

Baharak Soleymani : J’ai essayé le padel il y a à peu près deux ans et demi en Suède, et je suis tout de suite tombée amoureuse de ce sport. A ce moment-là je ne jouais déjà plus au tennis. J’ai arrêté lorsque j’avais 16 ans.

PM : Pourquoi avoir arrêté le tennis ? Tu avais un bon niveau ?

BS : J’étais dans les 3 meilleures joueuses de tennis de Suède mais je ne prenais pas vraiment de plaisir à jouer donc j’ai décidé qu’il était mieux d’arrêter.

PM : Tu as retrouvé le goût de la compétition avec le padel ?

BS : Oui, j’ai pris la décision, en août dernier, d’aller jouer quelques tournois en Espagne juste pour me tester. Mais j’ai tellement aimé ça que j’ai décidé de m’y mettre de manière plus sérieuse et de jouer le World Padel Tour à fond.

PM : Quels sont tes objectifs dans le padel ? Tu vis et t’entraînes en Espagne ?

BS : Mon objectif serait d’entrer dans le Top 40-50. Pour le moment je reste en Suède, je m’entraîne depuis deux ans avec Dani Dios, un super coach espagnol, qui m’apporte énormément. Je m’entraîne avec lui le plus possible, mais comme il bouge beaucoup, cela fait en général trois jours toutes les 6-7 semaines. Le reste du temps je joue des matchs.

PM : Ce n’est pas beaucoup pour une joueuse de ton niveau ! Tu trouves des joueuses pour t’entraîner en Suède ?

BS : Dani a passé les 5 derniers mois en Suède donc on a pu s’entraîner. Il m’arrive aussi d’aller passer quelques jours à Marbella, disons peut-être 4 fois par an, pour m’entraîner avec lui.

Concernant les matchs d’entraînement, je ne joue qu’avec des garçons. Il y a des bonnes joueuses mais nous vivons toutes loin les unes des autres…

PM : Le padel est le sport qui monte en Suède, tu le remarques au quotidien ?

BS : Le développement du padel en Suède est juste incroyable. Tous les jours plus de gens y jouent. Quelque soit le niveau, tout le monde prend du plaisir, et c’est maintenant l’un des sports les plus populaires du pays.

PM : En tant que meilleure joueuse suédoise, tu trouves des sponsors pour pouvoir vivre du padel ?

BS : Pour le moment je ne peux pas vivre du padel. J’espère que je trouverai bientôt des sponsors qui me permettront de gagner ma vie avec le padel. Je veux me donner à fond pour ce sport mais pour le moment c’est difficile puisque cela demande du temps et de l’argent.

PM : On a vu que tu ne t’étais pas inscrite pour l’Estrella Damm Open qui se déroule à Madrid dans une semaine…

BS : En effet, je ne vais pas participer à ce tournoi. Pour le moment j’attends que la situation concernant le Covid-19 s’améliore. Je vais rester en Suède m’entraîner, et si tout va bien je reviendrai j’espère en septembre !

PM : Ta partenaire sur le WPT Ana Maria Cabrejas a donc dû se chercher une autre coéquipière ?

BS : Oui, nous en avons parlé et je lui ai dit que je pourrai pas jouer les premiers tournois. J’espère que je reviendrai vite, et que nous recommencerons à jouer le WPT ensemble, mais pour le moment le plus important pour moi c’est de ne pas prendre de risque. En plus, le ranking est bloqué donc il n’y a pas d’urgence !

 

Xan est un fan de padel. Mais aussi de rugby ! Et ses posts sont tout aussi punchy. Entraîneur physique de plusieurs joueurs de padel, il déniche des posts atypiques ou traite de sujets d’actualité. Il vous donne également quelques conseils pour développer votre physique pour le padel. Clairement, il impose son style offensif comme sur le terrain de padel !