Les gérants de structures privées de padel ne sont pas toujours enthousiastes au développement de cette pratique dans les clubs de tennis affiliés à la FFT. Raison invoquée : La concurrence déloyale.

Jusque là, nous parlions de séparation et de concurrence entre le privé et le public. Lorsque nous étions en entretien avec des professionnels, nous utilisions les mêmes termes. Or, ils nuançaient les propos.

Tout d’abord, Victor nous parlait de « synergies entre public et privé. Il faut arrêter de séparer les deux systématiquement » avant de conclure par « il y aura des joueurs pour tout le monde, pour les structures privées, pour les assos ». Cela nous a étonné qu’il voit cette arrivée du secteur associatif sur le marché du padel pas forcément de façon négative, car il a énormément investi dans ce centre – rappelons qu’un court de padel vaut environ 25 000 euros si la dalle de béton est déjà présente, ils ont 10 courts en tout, et à cela s’ajoute les couts de remise aux normes du bâtiment, l’installation des vestiaires, du club house…

Nous avons alors tenté de comparer avec les propos de Brice et Jean dans le second centre. Ils étaient unanimes sur le fait de dire que le secteur associatif prendrait sans aucun doute des parts de marché, et que, comme on a pu le voir dans une partie précédente, les centres privés devraient surement s’adapter en baissant leurs tarifs et donc leurs frais de gestion « les clubs de tennis dans le Sud sont très très développés au niveau Padel, et les centres privés comme ici sont obligés de casser leurs prix, quitte à proposer des services en moins, il y en a qui ont personne à l’accueil ». Mais ils ne sont pas contre ce phénomène car ils pensent que celui-ci aurait tendance à structurer la pratique et l’installer durablement dans le paysage sportif Français.

Il y a une autre caractéristique à prendre en compte comme François le montre si bien « Il y a des risques de prendre en effet une part de marché, des clients qui étaient avant dans les clubs privés, mais euh, quelque part, est ce que les clubs sont à la mesure d’apporter tout ce que les clubs privés apportent ». En effet, tous les centres privés actuels proposent une qualité de service relativement haute « il y a aussi le club house, l’effet ambiance qu’on retrouvera peut-être pas dans les clubs »[1].

Cette hypothèse est donc totalement fausse, et même à l’opposé de cette idée puisque les gérants de centres privés semblent pour l’arrivée du secteur associatif.

[1] Page 108 : entretien Brice et Jean

Pierre Lemonnier

Pierre a fait des études de STAPS, et a validé un master en management du sport, après avoir étudié à Reims, Francfort et Lille. J’ai découvert le padel en 2014 pendant mon année Erasmus à Francfort grâce à une amie espagnole. Bon sang, que c’est bon le padel !