La saison 2025 de Premier Padel n’échappe pas aux bouleversements. Comme souvent après un gros tournoi, le P2 de Bruxelles a déclenché une série de séparations qui a bousculé l’ensemble du circuit. Hommes comme femmes ont été touchés, avec des duos qui éclatent, des essais express et une frénésie du changement devenue presque systématique.

Dans ce contexte, peu de joueurs sont aussi bien placés que Javi Garrido pour en parler. L’Andalou, habitué malgré lui à multiplier les partenaires, livre dans une interview donnée à Marca un regard critique, lucide et sans filtre.

« C’est vraiment une galère », lâche-t-il d’emblée. « On essaie toujours de trouver la meilleure combinaison possible, mais il est clair que tous ces changements ne sont bons pour personne. Personnellement, je n’aime pas ça. »

Une impatience devenue norme

Pour Garrido, cette instabilité est directement liée à la pression constante du circuit, où tout se joue très vite.

« C’est à cause de l’impatience, des exigences, de cette obsession du résultat immédiat. Mais honnêtement, ça n’a pas de sens. »

Et de proposer une autre philosophie : celle du travail, de la confiance et de la persévérance.

« Pour moi, il faut surtout essayer, réessayer encore et encore. Et si, après un vrai effort, ça ne fonctionne pas, alors d’accord, on peut envisager une séparation. Mais pas après deux ou trois tournois. »

Des ruptures à répétition, mais sans rancune

S’il reconnaît les limites de ces changements permanents, Garrido ne réclame pas une régulation stricte du marché des paires.

« Ce serait compliqué à mettre en place. Il y a aussi le facteur blessure… À mon avis, la clé, c’est surtout de faire preuve de confiance envers son partenaire. »

Il évoque sans détour sa séparation récente avec Martín Di Nenno. Un duo prometteur, mais qui n’aura pas dépassé les quarts de finale.

« Il faut lui demander à lui. Il m’a dit qu’il ne se sentait pas à l’aise, qu’il n’arrivait pas à trouver la bonne formule. »

Garrido n’a pourtant pas lâché durant leur dernier tournoi commun à Doha.

« J’ai préféré jouer pour moi. Il fallait être intelligent. Ça ne servait à rien de balancer le match. Je savais que j’avais besoin de ces points pour le classement. »

Un nouveau départ avec Tino Libaak

Aujourd’hui, le joueur espagnol se tourne vers une nouvelle aventure avec le jeune argentin Tino Libaak.

« Il a cette fougue, cette envie. J’ai besoin d’un partenaire qui me transmette de la sérénité et cette rage de vaincre. »

Malgré un début timide à Bruxelles, le duo compte bien construire un projet sur la durée, avec l’espoir que cette fois, la stabilité soit au rendez-vous.

Benjamin Dupouy

J’ai découvert le padel directement lors d’un tournoi, et franchement, je n’ai pas trop accroché au début. Mais la deuxième fois, ça a été le coup de foudre, et depuis, je ne rate plus un seul match. Je suis même prêt à rester éveillé jusqu’à 3h du matin pour regarder une finale de Premier Padel !