On le sait, il existe énormément de similitudes entre le tennis et le padel.
Posture, coup droit, revers, volée… les bases sont proches, et c’est souvent ce qui rend la transition naturelle pour beaucoup.
Cependant, contrairement aux idées reçues, le padel de niveau professionnel compte peu de joueurs « passés » d’une balle jaune à l’autre.
Chez les hommes, on n’en trouve quasiment pas au plus haut niveau. Chez les femmes, deux joueuses font exception. On vous explique leur cheminement…
Gemma Triay : du tennis de haut niveau à l’élite du padel mondial
Avant de devenir l’une des grandes stars du padel mondial, Gemma Triay a consacré quinze années de sa vie au tennis.
En 2010, à seulement 19 ans, une blessure stoppe net ses ambitions dans le tennis professionnel. Qu’à cela ne tienne : trois ans plus tard, portée par une soif intacte de compétition, elle fait ses premiers pas sur les pistes de padel.
Il ne lui faudra que quatre petites années pour exploser sur la scène internationale, décrochant ses premiers trophées en 2017 aux côtés de Lucía Sainz.

Depuis, c’est une véritable fusée : numéro 1 mondiale en 2020, 2021 et 2022, plusieurs titres mondiaux avec l’équipe d’Espagne en poche…
Le parcours de Gemma est la preuve éclatante qu’avec de la résilience et une bonne dose de détermination, on peut transformer un coup dur en formidable réussite. La place de numéro 1 mondiale est aujourd’hui à portée de main pour la polyvalente joueuse espagnole.
Son expérience du tennis lui a clairement donné une longueur d’avance pour les volées, le jeu au filet, et surtout cette vision tactique indispensable au haut niveau.
Mais elle l’a souvent répété : le padel n’est pas du tennis avec des murs. Il a fallu désapprendre certains réflexes, comprendre les rebonds, jouer en équipe de manière instinctive…
Bref, reconstruire son jeu pièce par pièce.
Alix Collombon : passée du circuit ITF aux terrains de padel
En 2025, Alix Collombon est la figure de proue du padel français. Avant de faire vibrer les fans, elle aussi a connu la rigueur du tennis de haut niveau.
Formée en France, elle dispute une solide carrière sur le circuit ITF, accumulant de l’expérience et des titres. Mais un jour, l’envie de changement s’installe. En 2015, elle se lance dans le padel.
Lors d’une interview accordée à son sponsor Wilson, elle explique son choix :
“Dans le padel, j’ai trouvé tout ce qui me manquait dans le tennis, et cela m’a conquise dès le premier instant.”

En quelques années seulement, Alix devient n° 1 française, s’installe sur le circuit mondial, et prouve à chaque tournoi que le tennis peut être un tremplin… à condition d’avoir le courage, la force et le talent de se réinventer entre quatre vitres !
C’est ici la grande force du padel : on croit souvent qu’il est accessible facilement aux meilleurs tennismen, qu’il suffit de transposer ses gestes.
Eh bien non ! Il existe une vraie spécificité du joueur de padel et si être bon en tennis est un atout, cela peut aussi devenir un handicap si l’on ne se départit pas de ses réflexes initiaux.
Pour atteindre le plus haut niveau, il faut devenir un pur padéliste. Le mérite de ces deux championnes n’en est que plus grand !
