Ils ne s’étaient encore jamais alignés ensemble, mais en deux matchs, ils ont déjà marqué les esprits. Adrien Maigret et Olivier Guy de Chamisso se sont qualifiés pour le tableau final du FIP Platinium de Lyon après deux victoires impressionnantes en qualifications. Et le mot n’est pas trop fort.
D’abord, une entrée fracassante face à la tête de série numéro 1 des qualifs, les Italiens Lorenzo Di Giovanni (125e) et Santino Giuliani Lombardo (277e) : un 6/3 6/1 net et sans bavure. Puis un second match solide, maîtrisé du début à la fin, contre Arthur Hugounenq (237e) et Juan José Dominguez Cruz (273e), remporté 6/4 6/4. Deux performances XXL, et surtout une impression d’évidence sur la piste.

La paire surprise, mais ultra complémentaire
D’un côté, Adrien Maigret, 38 ans, l’expérience pure. Médaillé d’argent avec l’équipe de France lors du Championnat d’Europe senior et champion d’Europe +35 ans aux côtés de Maxime Forcin. De l’autre, Olivier Guy de Chamisso, tout juste 17 ans, qui revient d’Espagne avec une médaille de bronze autour du cou, glanée aux Championnats du monde juniors de Reus.
Deux générations, deux mondes, mais un point commun : l’envie de jouer, de gagner, et surtout de progresser. Et sur la piste, ça colle. « On joue très très bien ensemble, je trouve, » glisse Adrien. « On a un petit souci sur les débuts de match, mais après, on est très bons. On donne très peu de points, on est agressifs, on fait beaucoup de différences. »
De son côté, Olivier savoure cette première expérience : « Pour mon premier FIP Platinium et ma première association avec Adrien, franchement, c’est assez beau. Il a une main incroyable, il joue vite du fond, et moi j’aime bien aller vite au filet. Du coup, ça me permet de faire mes transitions, c’est top. »
Deux profils qui s’épousent parfaitement
Leur style de jeu s’imbrique presque naturellement : Maigret, monstrueux au filet, ultra agressif sur les volées et les smashes, capable de sortir les balles par trois dans toutes les positions. Olivier, en couverture de terrain, vif, intelligent, capable de défendre et de relancer pour offrir les caviars à son aîné. Une alliance entre puissance et mobilité, expérience et fraîcheur.
Adrien résume parfaitement cette alchimie : « Olivier défend super bien, il prend beaucoup de place, et moi je peux me concentrer sur ce que je maîtrise : les attaques, les volées, les smashs. Physiquement, il compense mes manques, et moi je peux lui apporter mon expérience. »
Maigret, le passeur d’expérience
Depuis quelques mois, on le voit de plus en plus sur les tournois aux côtés des jeunes espoirs du padel français. Après Yoan Boronad au FIP Bronze de Jersey, c’est désormais avec Olivier qu’il partage la piste. Une démarche assumée : « J’aime bien jouer avec les jeunes, j’aime transmettre. Ça me pousse à avoir une bonne attitude, à montrer l’exemple. Et en même temps, c’est une chance pour moi : ils me redonnent de l’énergie, ils courent partout, ils compensent. »
Un état d’esprit qui colle parfaitement à ce moment charnière de sa carrière : après une saison bien remplie, Adrien reste compétitif mais réfléchit déjà à l’après. « J’aimerais encore jouer un peu, parce que je sens que j’ai le niveau. Mais j’ai aussi envie de monter un club, de transmettre, de coacher. Jouer avec les jeunes, c’est dans cette logique-là. »

Olivier, l’élève du CNE qui apprend vite
À peine rentré des Championnats du monde juniors, Olivier a retrouvé le CNE de Vichy, où il s’entraîne depuis un mois et demi. « Je me suis super bien intégré, » explique-t-il. « L’ambiance est top, on progresse vite. On bosse avec Juan Alday, Baptiste Benetoux et Jérémy Garcia. Juan vient une fois par mois, il nous apprend beaucoup sur le jeu à l’espagnole : varier les vitesses, contrôler le rythme, mieux construire les points. »
Résultat : des progrès visibles, et une maturité qui impressionne. « Contre la tête de série numéro 1, on savait que ce serait compliqué, mais on a très bien joué. On a gagné 6/3 6/1, donc franchement, on peut y croire. On va y aller à fond. »
Un duo sans pression, mais avec de l’ambition
Pas de calculs, pas de grandes déclarations, juste l’envie de continuer à jouer leur jeu. « On n’a pas de pression sur ce tournoi, » assure Adrien. « Olivier est jeune, il a le temps. L’idée, c’est qu’il progresse de match en match, qu’il prenne de l’expérience. Moi, j’essaie de lui apporter tout ce que je peux. »
De son côté, Olivier temporise un peu sur la suite : « Après Lyon, j’ai peut-être un FIP à Terni en Italie avec Jérémy Garcia, mais ce n’est pas sûr. J’aimerais bien prendre un peu de repos aussi. On verra selon la forme. »
Une belle histoire générationnelle
Leur parcours lyonnais est avant tout le symbole d’un padel français qui se construit sur la transmission. Les jeunes arrivent, les anciens accompagnent, et les résultats commencent à suivre. Adrien résume ça avec bienveillance : « Olivier, Johan, Quentin… ils ont tout pour réussir. Il ne leur manque pas grand-chose. Il faut juste ne pas lâcher, se donner du temps. À leur âge, ils ont déjà toutes les bases. »
Deux générations, une même passion, et un même constat : quand l’expérience rencontre la jeunesse, le padel français avance plus vite. Et à Lyon, la preuve a été faite. Maigret et Guy de Chamisso, la paire surprise qui ne demande qu’à durer.


























































































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