Il faut se rappeler que certains des centres privés marchands, qui ont des courts de padel labellisés, proposent des compétitions reconnues par la Fédération Française de tennis. Ces compétitions profitent ainsi aux licenciés de padel, licences proposées par la FFT. Cette dernière a donc tout intérêt à ne pas défavoriser ces centres privés au profit des clubs de tennis qui lui sont affiliés.

En effet, nous avons pu voir que tous les clubs de tennis n’ont pas l’objectif de se lancer dans un projet padel, pour de multiples raisons, et, les clubs de tennis pour la plupart n’auront pas les moyens de créer plusieurs courts de padel et donc à terme d’organiser les plus grosses compétitions de padel de France. Ces dernières ont à priori un bel avenir dans les centres privés.

En plus de cela, les structures privées ont pris de l’avance par rapport aux clubs de tennis en terme de padel et d’offre. Ainsi, ces structures ont déjà un fort savoir-faire dans ce milieu, un fort réseau et une large clientèle. Elles servent ainsi au développement et à la structuration de cette pratique.

Nous pensons alors, avec tous ces arguments, que la Fédération de tennis aurait tout intérêt d’imposer des règles aux clubs de tennis proposant du padel. Elle se doit de trouver un juste milieu pour ne pas décourager les clubs à se lancer dans l’aventure padel, mais aussi pour ne pas défavoriser les centres privés.

Par exemple, la FFT devrait imposer aux clubs de proposer un minimum tarifaire aux pratiquants pour ne pas qu’il y ait une trop grosse différence de tarif à la location du terrain entre les structures privées et associatives, ce qui s’apparenterait à une concurrence pas forcément saine et loyale.

Enfin, il serait dans l’intérêt de la FFT de créer plus d’événements padel, que ce soit dans des structures privées ou associatives, ouvert et gratuit au grand public pour faire découvrir cette nouvelle activité. Des évènements « buzz » attireraient plus de médias et permettraient ainsi une plus forte visibilité.

Pierre Lemonnier

Pierre a fait des études de STAPS, et a validé un master en management du sport, après avoir étudié à Reims, Francfort et Lille. J’ai découvert le padel en 2014 pendant mon année Erasmus à Francfort grâce à une amie espagnole. Bon sang, que c’est bon le padel !