Les licenciés de tennis interrogés dans ce questionnaire estiment connaître le padel en moyenne depuis un peu plus de 3 ans (3,4 années exactement).

Dans la revue de littérature, nous avions mis en évidence que le padel a eu un réel engouement en France il y a environ 4, 5 ans. On voit que ce chiffre est important, puisque 27 personnes de l’échantillon, soit 67,5%, estiment connaître le padel depuis 3 ans ou moins.

Seulement 2 personnes connaissent ce sport depuis plus de 5 ans (10 ans et 15 ans). Victor nous faisait part pendant l’entretien que « Le padel il est apparu de façon anonyme, mais dans les années 70, début 80. » Ces deux personnes de l’échantillon ont ainsi surement connu cette pratique dans un lieu du Sud de la France, là où le padel a toujours été plus développé, ou bien même en Espagne.

3 personnes sur 4 pratiquent le padel. La fréquence de jeu est très variable comme nous pouvons le voir sur ce graphique ci-dessous :

Environ une personne sur trois joue plusieurs fois par semaine. En revanche 55,2%, donc plus de la moitié de l’échantillon joue au plus souvent une fois par mois, car la moitié de ces 55,2% déclarent ne jouer qu’une fois par an.

Tandis que l’échantillon global connaît le padel depuis en moyenne 3,4 années, ils estiment avoir essayé pour la première fois en moyenne il y a 2 ans et demi (pour ceux qui jouent au padel bien évidemment).

Ensuite, nous avons voulu savoir pourquoi ils joueraient dans un lieu en particulier.

On voit ainsi que « la qualité des infrastructures » est le critère le plus cité (23 fois pour 28 répondants à cette question). Ensuite, on retrouve « l’ambiance » (12 fois) qui comme pour le lieu de tennis semble important, puisque environ 43% des répondants à cette question l’ont citée. Puis on retrouve les critères « proximité lieu de résidence » (10 fois) et « proximité lieu de travail » (9 fois).

Lorsque l’on parle de compétition, un tiers des personnes de cet échantillon jouant au padel, y jouent en compétition. Cela représente environ un quart de l’échantillon total. Nous avions pu voir dans la partie 5.2.2 « Le profil des pratiquants de padel » que les joueurs en compétition sont surreprésentés par les joueurs de tennis. Dans la partie 5.5.1.1. de la phase exploratoire, nous avions pu voir qu’il y a en France environ 3 600 licenciés de padel tous sexes confondus. En France il y a un petit plus d’un million de joueurs de tennis, ainsi le rapport de licences de padel par rapport au nombre de licences de tennis est faible. Ce chiffre d’un quart de personnes de l’échantillon n’est donc pas étonnant. Il pourrait sembler même important, mais il faut se rappeler, comme nous avons pu le voir dans la phase exploratoire à propos de l’offre du padel en France, que le padel est très bien présent dans les Hauts-de-France par rapport à d’autres régions où le padel est introuvable.

Nous avons voulu ensuite savoir si ils continueraient à jouer dans un centre privé si un terrain de padel était construit dans leur club de tennis :

Nous avons donc voulu savoir pourquoi, que ce soit pour les répondants négatifs et les répondants positifs :

55,9% des joueurs de padel de cet échantillon arrêteraient de fréquenter un centre privé pour privilégier le jeu sur le terrain de leur club de tennis pour trois raisons : proximité du lieu de résidence, le tarif et la préférence à privilégier la vie du club. La raison la plus représentée parmi ces trois là est « la proximité du lieu de résidence » (42,8%).

Mais il est intéressant de savoir pourquoi les autres joueurs continueraient à jouer dans un centre privé, qui représentent 44,1% des joueurs de padel de cet échantillon. Il y a ainsi quatre raisons. La plus importante, qui a été cité par 30,8% de ces pratiquants, est qu’il ne pratique pas le padel avec les mêmes partenaires qu’au tennis. Ensuite, 23% des répondants de ces personnes jugent que les infrastructures des centres privés resteront meilleures que les clubs de tennis en terme de qualité. Puis, trois raisons ont été citées équitablement, par 15,4% chacune de ces gens là : la disponibilité des courts supérieure dans un centre privé marchand du fait du nombre de cours en général assez important, l’ambiance et la proximité du lieu de travail.

Enfin, nous avons voulu connaître leur avis sur le développement du padel en France. Seulement trois personnes parmi les 40 de cet échantillon pensent que le padel arrêtera son développement en France, car ils pensent que cette pratique est proposée avec des tarifs trop élevés, qu’il s’agit d’un effet de mode et qu’il y a pas une culture du padel en France suffisamment nette. Pour les 37 autres, ils croient fort en la progression de cette pratique, car ils pensent qu’il s’agit là d’une pratique ludique et très accessible pour 22 d’entre eux, et conviviale pour 5 personnes.

En ce qui concerne le développement dans les clubs de tennis, 77,5% de l’échantillon total pensent que cette pratique va se développer dans les clubs de tennis, car elle attire de nouveaux adhérents, il y a une impulsion fédérale, et que le padel et le tennis sont deux pratiques bien complémentaires. Les 9 autres personnes ne sont pas du même avis notamment du fait que les installations coutent cher, et elles pensent que les structures associatives n’auront pas les moyens pour supporter ceci. D’ailleurs, 40% de l’échantillon déclarent que leur club n’a pas pour projet de développer le padel, et 35% n’en savent rien.

Pierre Lemonnier

Pierre a fait des études de STAPS, et a validé un master en management du sport, après avoir étudié à Reims, Francfort et Lille. J’ai découvert le padel en 2014 pendant mon année Erasmus à Francfort grâce à une amie espagnole. Bon sang, que c’est bon le padel !