Nous avons rencontré Léa Godallier pour évoquer son actualité, marquée par des changements de partenaire et les défis à venir dans le cadre du circuit Premier Padel.

Un changement inattendu de partenaire

Léa Godallier avait annoncé récemment qu’elle continuerait avec sa partenaire italienne, Giorgia Marchetti. Cependant, un revirement de situation a bouleversé ces plans.

« Quelques jours après notre interview lors du FIP Finals à Bourg-en-Bresse, Giorgia m’a contactée pour me dire qu’elle jouerait finalement avec Sarah Ruiz Soto, une joueuse contre laquelle nous avions perdu à Roland-Garros. Elle avait reçu une proposition qu’elle a acceptée, et cela m’a obligée à chercher rapidement une nouvelle partenaire.

Ce qui est terrible, c’est que j’avais refusé des propositions justement par fidélité au projet initial avec Giorgia, et forcément, lorsque je me suis remise sur le marché, le mercato s’était déjà en bonne partie établi. Mais j’ai eu de la chance, puisque je jouerai avec Sandra Bellver, une joueuse que j’apprécie. Sandra est une battante avec un excellent tempérament. Son jeu, plus défensif et ordonné, complète parfaitement le mien. »

Une préparation ajustée

“Pour préparer cette nouvelle collaboration, Sandra Bellver viendra s’entraîner à Toulouse, tandis que j’irai à Barcelone avant les tournois. Un calendrier flexible est en cours de définition, prenant en compte mes contraintes familiales. C’est la première fois qu’une partenaire propose de venir s’entraîner chez moi. Cela montre un vrai engagement de sa part.”

Premier Padel : des changements qui interrogent

Léa a également partagé ses réflexions sur les nouveaux règlements du circuit Premier Padel, qui suscitent des débats. « Les tableaux sont restreints, et cela complique la situation pour les joueuses des qualifications. C’est une mesure qui semble favoriser l’élite au détriment des autres. Beaucoup risquent de se tourner vers les tournois FIP, faute d’accès aux tableaux principaux. »

Pour Léa, cette évolution rappelle les critiques adressées à l’ancien circuit World Padel Tour : « Si cela continue, les qualifications pourraient disparaître, et seules les joueuses ayant suffisamment de points sur des circuits secondaires comme les FIP pourraient accéder aux tableaux principaux. »

Une compétition féminine en plein essor

Malgré ces polémiques, Léa se réjouit de voir le niveau des P2000 français progresser : « Aujourd’hui, le niveau moyen est très élevé. Dès le premier tour, nous affrontons des joueuses ayant représenté la France ou la Belgique. Cela montre que ces tournois ont trouvé leur place dans l’écosystème français. »

En conclusion, Léa a répondu avec humour à la polémique sur la présence de deux coachs en bord de piste : « Ça dépend si le deuxième parle ou non. Moi, le mien ne parle pas, donc pas de problème pour l’instant ! »

Franck Binisti

Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.