Yanis Muesser et Simon Wagner, nés respectivement le 10 janvier 1999 et le 27 janvier 2000 ont fêté ce dimanche leurs 24e et 23e anniversaires avec un léger décalage mais de la plus belle des manières. Les deux jeunes Strasbourgeois ont en effet remporté le premier P1000 de leur carrière dans le club où ils s’entraînent, le 4Padel de Strasbourg.

Un tournoi de rêve

Dans cette salle qu’ils connaissent par coeur, les 30e et 34e joueurs français ont fait un tournoi de rêve, ne laissant que quatre jeux en quart à la paire Ranghella / Thouvenot, et pas davantage en demie à Henry et Coirault. Mais la finale s’annonçait beaucoup plus compliquée face à la tête de série n°1 du tournoi, Yann Auradou (10e français) et Maxime Forcin (13e), des habitués des P1000 et des P2000.

Si ces derniers avaient dû batailler en trois sets en demi-finale dimanche matin, face à un François Authier et un Pierre Vincent coriaces, ils arrivaient en favoris en finale contre des joueurs disputant leur première finale à ce niveau. Pourtant, ce sont ces derniers qui se sont montrés les plus opportunistes pour réaliser le break à 5-5 et s’adjuger la première manche (7/5). Au second set, la tête de série 2 a appliqué à la lettre la tactique mise en place avec son coach du jour, le Lorrain Jérémy Macchi, et est parvenue à faire le trou et à l’emporter 6/3.

Une superbe performance pour ces deux joueurs venus du tennis et encore classés 2/6, après avoir été 0 et 1/6 à leur meilleur classement. Et un beau chemin parcouru, notamment pour Wagner, qui pointait encore au-delà la 2000e place il y a à peine plus de deux ans.

« On va essayer de se frotter au circuit international »

« C’était vraiment un objectif qu’on s’était fixé, donc on est super contents, a réagi Yanis Muesser. On a vraiment fait un bon tournoi, en étant très sérieux sur les premiers tours, et puis on se retrouve sur une finale dans laquelle on était outsiders et franchement, on s’est dit que c’est pour affronter de telles équipes qu’on joue et qu’on s’entraîne. Du coup, on s’est autorisé à rêver, on a fait notre match avec une très bonne tactique et on est très heureux du résultat. »

« Côté projets, Simon passe son diplôme d’État de tennis, moi je suis encore en Master (*) donc on n’a pas le temps de ne faire que du padel. On se concentre pour l’instant sur le circuit français, c’est là où on prend du plaisir et où c’est le plus facile de se déplacer. On va essayer cette année de se frotter au circuit international avec quelques FIP, notamment les dates françaises et belges. On verra ce que ça donne. »

(*) Étudiant en alternance, Yanis est en charge du développement du padel à la Ligue du Grand Est.

Après 40 ans de tennis, Jérôme tombe dans la marmite du padel en 2018. Depuis, il y pense tous les matins en se rasant… mais ne se rase jamais pala en main ! Journaliste en Alsace, il n’a d’autre ambition que de partager sa passion avec vous, que vous parliez français, italien, espagnol ou anglais.