Retour sur l’interview de Loïc Tap, fondateur de Gestion Sports et enseignant de padel, du 11 mai 2020 sur Instagram dans le Face-à-Face.

  • Sur le confinement

C’est un confinement assez actif car j’ai beaucoup travaillé sur Gestion Sports. Je me suis beaucoup entretenu avec les dirigeants de clubs et les journées passent assez vite au final. J’ai vraiment profité de cette période pour bien travailler en m’octroyant quelques sorties footings pour souffler.

  • Concernant son parcours

Je suis de Perpignan, je suis né dans un club familial. Mon père et mon oncle ont développé un complexe sportif, avec  initialement 4 courts de tennis puis 5 squashs et pour finir 7 terrains de padel. J’ai commencé par jouer au tennis, où j’ai atteint le classement 4/6. J’ai ensuite passé mon diplôme d’état de professeur de tennis, de préparateur physique aussi. Petit à petit, j’ai lâché le tennis en compétition en me dirigeant vers le squash. Puis, quand le padel est arrivé en 2012, j’ai glissé doucement vers le padel.

Je n’ai pas accroché d’entrée car c’était une activité nouvelle. J’ai commencé à m’entrainer de plus en plus pour participer aux premiers P1000. Je faisais parti des plus nuls qui avaient le droit de participer aux p1000.

  • Concernant le logiciel Gestion Sport

Je suis passionné d’informatique donc j’ai voulu créer un logiciel uniquement pour mon club à la bas,e répondant aux fonctionnalités de réservations en ligne, mais aussi à d’autres problématiques que le club pouvait rencontrer au quotidien.

Lorsque d’autres clubs se sont intéressés au logiciel que le Mas utilisait, j’ai commencé à commercialiser Gestion Sports.

J’ai l’expertise en tant que joueur, professeur et passionné d’informatique, ce qui est quelque chose d’intéressant car quand j’ai un club qui m’appelle on parle plus de développement du club concerné que de logiciel.

C’est une application qui est réservée aux clubs, c’est-à-dire que l’application aura le nom et le logo du club. L’objectif est que personne ne voit que le club et les joueurs utilisent l’application. Il y a un gain de temps, car beaucoup de joueurs réservent les terrains de manière électronique plutôt que par téléphone.

Il y a aussi la création de partie, c’est à dire que lorsqu’un joueur est seul et recherche des partenaires il a juste à créer une partie en sollicitant les partenaires réguliers avec qui il joue en temps normal. Si ces personnes là ne répondent pas, son message va être envoyé à tous les autres joueurs du club du même niveau que cette personne.

Il y a la création d’évènements qui peut être utilisée par le dirigeant qui devra remplir un formulaire. Les joueurs pourront s’inscrire très rapidement en ligne. Les poules et les tableaux pourront être mis en ligne sur le logiciel.

Je voulais apporter plus que des fonctionnalités informatiques classiques parce que j’ai ce besoin de partager des choses. J’ai pris l’initiative de rassembler tous les clubs faisant partie du réseau Gestion Sports pour faire des réunions constructives. A la fin, on sort de cette visioconférence avec des idées et la motivation de mettre en place de nouvelles choses.

  • Concernant la réouverture des clubs

En tant que joueur c’est dur de ne pas reprendre l’activité, en tant que professeur, cela m’embête de ne pas pouvoir travailler depuis deux mois bientôt trois. C’est problématique financièrement.

Par contre, par rapport à ces mesures-là, j’étais avec un docteur cet après-midi qui m’expliquait qu’on pourrait réunir 20 spécialistes dans un domaine, et chacun aurait un point de vue différent. En Espagne ils ont des spécialistes qui disent oui à la reprise du padel, en France on a des spécialistes qui disent non. Je ne peux pas trop prendre parti. Maintenant est-ce plus dangereux de jouer au padel en 1 contre 1 en respectant quelques règles que d’aller faire ses courses ou prendre le métro ?

  • Concernant la reprise pour les clubs de tennis

Les clubs privés et publics doivent-ils respecter les mêmes règles ? Certaines entreprises doivent respecter un registre des commerces, d’autres clubs doivent respecter les recommandations de la FFT : il y a un flou à ce niveau-là. Soit on prend le risque d’ouvrir avec tout ce qui s’ensuit, soit on choisit de ne pas ouvrir mais on continue de s’enfoncer un peu plus financièrement quand il y a des charges derrière.

  • Concernant le sort des clubs privés de padel

La FFT a investi 400 000€ dans un circuit de 7 étapes, soit un peu plus 55 000€ par étape. Je trouve cela inquiétant, n’importe quel entrepreneur ferait certainement mieux avec moins. Les clubs privés voient que l’on fait un peu n’importe quoi avec certains budgets à la FFT.

Ce sont les clubs privés qui contribuent principalement au développement du padel et ce serait légitime qu’ils soient aidés. Un rassemblement des clubs privés pour se faire entendre auprès de la FFT je trouve cela très bien. Ils font quasiment tout et n’ont quasiment rien aujourd’hui. Un syndicat des clubs privés pourquoi pas, mais pas pour se retrouver avec les mêmes problématiques que celles que l’on a avec la Fédé aujourd’hui.

  • Concernant l’évolution du padel en France

En 2012, tout le monde jouait au padel comme au tennis, ça frappait dans tous les sens, il y avait beaucoup de fautes. Et si on cherche à juste pas faire de fautes, on se fait un peu secouer. Le challenge c’est d’arriver à faire faire la faute aux adversaires, il faut passer par ce cap.

 

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Xan est un fan de padel. Mais aussi de rugby ! Et ses posts sont tout aussi punchy. Entraîneur physique de plusieurs joueurs de padel, il déniche des posts atypiques ou traite de sujets d’actualité. Il vous donne également quelques conseils pour développer votre physique pour le padel. Clairement, il impose son style offensif comme sur le terrain de padel !