L’Argentin se livre à Felipe, de la chaîne Energy Padel, dans un échange intime où il évoque sa vie personnelle : sa relation avec sa compagne, le rôle essentiel de sa famille, sa passion pour le football et son lien avec son entraîneur. L’occasion de découvrir l’homme derrière l’un des meilleurs joueurs professionnels de padel.

Vie de famille

Sa relation avec Sofía, sa compagne

“Avec Sofía, cela fait presque 4 ans que nous sommes ensemble. Elle est arrivée à un moment compliqué de ma vie, et je lui en suis très reconnaissant. C’est une fille formidable, qui comprend très bien ce que signifie être un sportif. J’ai toujours dit que ce n’était pas facile d’être en couple avec un athlète qui voyage autant, qui revient parfois de mauvaise humeur après une défaite… Ce n’est pas évident, car on dépend beaucoup des résultats. Mais elle l’a très bien compris. Elle aussi a fait du sport à un haut niveau, elle jouait au basket et avait même une bourse sportive. Donc, elle sait ce que c’est que d’être athlète, et pour moi, c’est un énorme plus.”

Ses parents : un soutien inconditionnel

Les athlètes professionnels doivent souvent faire d’importants sacrifices pour atteindre le plus haut niveau, ce qui entraîne parfois un éloignement géographique avec leur proches ou des efforts financiers considérables.

“Ce que je leur rends toujours, c’est au quotidien, chaque jour. Je viens m’entraîner, je donne tout, je vais en compétition, je donne tout. Et je l’ai toujours dit : parfois, je pense que je joue parce que j’aime beaucoup le sport, mais je joue surtout pour eux, pour leur fierté, pour tous les efforts qu’ils ont faits. Et je pense que c’est ça qui est bien, ça me motive au quotidien.”

Un soutien qui reste essentiel dans la vie de Stupa.

“Pour moi, je dis toujours qu’ils sont mes héros. Ils m’ont toujours dit de continuer à essayer, de tout donner, d’être passionné. Mais passionné dans le sport, hein ! Peut-être un peu moins dans l’affection et tout ça, qu’il faut laisser un peu de côté. C’est d’ailleurs quelque chose que ma copine me dit aussi : « Toi, tu es très froid. » Et je lui réponds : « Mais tu penses que j’ai grandi comment ? » J’ai appris à être comme une sorte de roche, à ne pas me laisser affecter.”

Sa personnalité et son rapport avec ses proches

L’intervieweur Felipe évoque cette apparente froideur mentionnée par Stupa. Pourtant, sur le terrain, notamment cette saison aux côtés de Juan Lebrón, il se montre expressif, connu pour son intensité et son énergie en match. Stupa partage alors sa vision des relations avec ses proches.

“Au final, j’ai beaucoup d’amis, mais la distance fait que je parais froid. Mais quand on est ensemble, on est vraiment connectés à 100 %. Ça m’arrive avec beaucoup d’amis. Mais je ne suis pas du genre à être tout le temps dans l’affection, à écrire tous les jours. Non, si on se voit, on passe un super moment, mais sinon, je ne veux pas être trop envahissant.”

Une personnalité plutôt réservée au premier abord, selon lui, et peu préoccupée par l’opinion publique :

“J’aime bien déplaire aux gens qui ne me connaissent pas. Si quelqu’un ne me connaît pas et ne m’aime pas, ça m’est égal. Ce qui compte pour moi, c’est d’être bien avec mes proches.”

Bonheur et passion

Qu’est-ce qu’il faut à Stupa pour être heureux ?

“En fait, je suis déjà heureux. Je fais le métier que j’aime, je donne tout, je suis bien avec ma copine… La seule chose qui me manque, c’est ma famille, parce qu’elle est loin. Je serais encore plus heureux si je pouvais les voir plus souvent. Mais je réalise mon rêve, donc oui, je suis heureux. Parfois plus, parfois moins, mais je le suis.”

Originaire de Chaco, en Argentine, Stupa est un homme simple, attaché aux petits plaisirs de la vie. Lorsque Felipe lui demande ce qu’il ferait pour se faire plaisir une journée, il répond :

“Beaucoup de gens pensent qu’une Ferrari te rend heureux, mais je crois que ce sont ces petits moments qui comptent. Un autre exemple : rentrer d’un tournoi et boire un maté sur mon canapé en regardant un film ou une série. Ou bien aller à la campagne pêcher avec mes amis et mon père. Ce serait top !”

Son plat préféré en dehors des régimes stricts des joueurs d’élite

“Avec Carlos (Pozzoni), on rigole souvent à ce sujet. Il ne poste que des photos du gym, mais en réalité, il mange plus que moi ! (rires) Il m’a appris à bien manger, c’est vrai. Mais dès qu’on a une occasion spéciale, comme un anniversaire, on va toujours dans un resto de viande. On mange de la morcilla, des mollejas… Très argentin !”

Passion et connexion avec d’autres athlètes

Passionné de football, Stupa a toujours eu une idole dans ce sport :

Ronaldinho ! J’adore le foot et j’ai toujours été impressionné par ce qu’il faisait sur le terrain.”

Avec la montée en popularité du padel, de plus en plus d’athlètes d’autres disciplines s’y intéressent, notamment les footballeurs.

“Oui, on a de la chance. Par exemple, dans le club où nous sommes en ce moment, il y a Ezequiel Garay.”

Un lien fort s’est créé avec l’ancien défenseur argentin :

“Ezequiel, c’est quelqu’un de spécial. Il a énormément investi dans le padel. On s’entraîne dans des installations incroyables grâce à lui. Et puis on est devenus amis avant même qu’il ouvre son club. Tout a commencé avec quelques messages sur Instagram, puis il est venu voir un tournoi, je crois que c’était le Madrid Master, qu’on a d’ailleurs gagné. Il a pris une photo avec le trophée et je lui ai offert une raquette. On a tout de suite bien accroché.”

Mais la personne qu’il admire le plus reste une légende d’un autre sport de raquette :

Rafa Nadal, sans hésitation. Aujourd’hui, je suis ambassadeur de la Rafa Nadal Academy, et je lui en suis très reconnaissant. Ce qu’il a fait pour le tennis est incroyable. Il a ouvert la voie, et nous, on essaie d’en faire autant pour le padel. En plus, Rafa, Maribel et toute leur équipe sont des personnes exceptionnelles, ils m’ont toujours super bien accueilli. Après, évidemment, il y a aussi Messi et Cristiano Ronaldo, des athlètes qui ont dominé leur sport pendant des années. Ce sont des gens admirables.”

Mais son véritable amour reste le padel :

“Le padel, c’est mon travail, donc je ne le considère plus comme un loisir. Mais oui, j’aime toujours autant jouer. Ce que je n’aime pas, c’est tout ce qu’il y a autour : l’échauffement, devoir manger sans faim pour être performant, attendre mon match… Si je pouvais, je jouerais directement 4 ou 5 matchs d’affilée dans un tournoi !”

La relation avec son coach : Carlos Pozzoni

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Coach de la paire Stupa / Lebrón, Pozzoni suit Stupa depuis de nombreuses années, l’ayant accompagné tout au long de son parcours professionnel, notamment lors de son passage dans la célèbre équipe “Los Superpibes” avec Martín Di Nenno.

“Pour moi, Carlos est plus qu’un entraîneur, il a été comme un père. J’ai vécu en Espagne loin de ma famille, et il m’a toujours aidé. Je suis avec lui depuis mes 20 ans, et il doit avoir 47 ou 48 ans maintenant. Avec tous les joueurs qu’il a entraînés, il a toujours su lire les matchs et comprendre les moments clés.”

Nicolas Fillaudeau

Grand passionné de sport et ancien tennisman, j’ai découvert le padel il y a quelques années sans m’y attarder vraiment. Puis je suis devenu accro à ce sport en le pratiquant et en regardant les matchs de premier padel. Hâte de vous partager les actus 2025 !