Le boycott du P2 de Gijón a marqué un tournant sur le circuit Premier Padel. Alors que Cristian Gutiérrez, alias Sanyito, évoluait aux côtés d’Alfonso à Riyad, le circuit était secoué par une fronde des joueurs. Les 100 meilleurs mondiaux ont décidé de ne pas s’inscrire en signe de protestation contre les nouvelles règles imposées par l’organisation.

Un soutien total à la mobilisation

Gutiérrez ne cache pas son adhésion au mouvement :

“Je suis content qu’on ait décidé de se mobiliser. C’est une action pour le bien de tous les joueurs.”

Selon lui, cette initiative collective pourrait peser sur l’avenir du circuit, à condition que les joueurs du top 20 maintiennent la pression.

“Si les meilleurs du circuit continuent à se battre pour tout le monde, alors peut-être que certaines choses changeront. Je ne veux pas que les joueurs dirigent le circuit, mais au moins qu’ils puissent donner leur avis et qu’on trouve des compromis.”

Des opportunistes dans le classement

Si Gutiérrez soutient pleinement le boycott, il regrette toutefois que certains joueurs aient choisi d’en profiter pour améliorer leur classement, en s’inscrivant à Gijón malgré l’absence des meilleurs.

“Malheureusement, certains ont profité de la situation. Moi, je pourrais en faire autant : je quitte Premier Padel, donc je pourrais me dire que ça ne me concerne plus et que je peux en tirer parti. Mais on pense d’abord au bien du padel. Si cette mobilisation a un impact dans les années à venir, alors on aura eu raison.”

En rejoignant le circuit A1 Padel, Cristian Gutiérrez tourne la page de Premier Padel, mais garde un œil attentif sur l’évolution du sport. Ce mouvement de contestation pourrait bien redéfinir l’avenir du circuit et le rôle des joueurs dans les décisions futures.

Franck Binisti

Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.