Interview exclusive de Stéphane Peuvergne et Charles Alexandre qui ont représenté le Tennis Padel Grand Besançon à l’occasion de la seconde édition du Trophée Gestion Sports.

L’arrivée au Tennis Padel Grand Besançon

Charles : L’aventure précédente a été comme vous le savez le Spoon Center. On avait discuté longuement avec Stéphane pour une reprise globale du Spoon. Il a analysé évidemment tout le contexte, les chiffres … et sa décision a été de partir sur Besançon au vu du contexte, mais aussi car c’est un centre de ligue, qui compte en plus le tennis.

Tout ça faisant, il a décidé avec sa grande générosité de m’accompagner sur ce projet, je dirais même plus que m’accompagner !

De nombreux projets à venir

Stéphane : On est entre les deux P1000. Le P1000 féminin a eu lieu il y a juste 3 semaines, et le P1000 masculin est prévu le 3 juin. Aujourd’hui, on a quand même 5 P500 sur l’année, un P1000 féminin dédié uniquement aux femmes sur un week-end – qui s’est très bien passé d’ailleurs – un P1000 masculin aussi qui m’avait fait d’ailleurs découvrir l’année dernière le club de Besançon. C’est un club superbe et arboré, avec à la fois un environnement tennis et padel, et qui est aujourd’hui en plein essor.

Charles : Les nouvelles structures, c’est un projet qui est bien en place. On en est aujourd’hui à plus de 150 licenciés padel en 6-7 mois, ce qui est déjà colossal pour une ville comme Besançon, et environ 315-320 licenciés en tout. On a repris le club en novembre, et il faut se dire que la saison était déjà bien entamée.

Donc c’est déjà une bonne chose et puis nous avons ce projet de deux pistes de padel indoor supplémentaires, pour permettre aussi de développer un peu plus les cours, la pratique féminine, l’école de padel pour les enfants… enfin le développement standard on va dire, que doivent faire tous les clubs aujourd’hui en France.

Monter un club de padel, c’est tout un apprentissage

Charles : On ne va pas épiloguer sur le modèle économique global du padel, ça serait bien trop long. Mais le modèle aujourd’hui est évidemment différent de celui qu’il y avait il y a 7 ans. Tout le monde a accès au business plan qu’il faut avoir pour monter aujourd’hui un club de padel et ça, nous, on ne l’avait pas il y a 7 ans quand on a monté le club.

On s’est aussi sur-développés d’un seul coup en un an, il faut quand même se dire qu’on est passé de 2-3 à 11 salariés et on l’a mal encaissé … ça aussi c’est une structuration, structuration qui emmène aujourd’hui Stéphane dans le business pur, chose que moi j’apprends encore et toujours.

Donc autant le développement du sportif, je pense qu’on l’avait bien fait, autant la capacité d’équilibre du club entre le loyer et autres, c’était un peu plus compliqué.

La seule chose que je peux dire aujourd’hui, c’est : “n’allez pas vous lancer dans un projet si vous n’avez pas une capacité d’équilibre dès le départ entre l’achat de l’immobilier ou un loyer beaucoup plus faible que votre rentabilité bien évidemment”. Ce sont des standards, mais souvent on ne les prend pas en considération dès le départ.

S’adapter, évoluer et répondre à la demande

Stéphane : Déjà on peut remercier la Fédération Française de Tennis qui nous a octroyé, de par la Ligue Bourgogne Franche Comté, la gestion de ce site pour une durée de 11 ans. On est sur un bail commercial à exploitation. Ils nous accompagnent bien sur le développement puisqu’ils avaient déjà accompagné le Spoon sur la création des terrains de padel et sur le site (pour développer le site et le padel sur la région).

Aujourd’hui, on va apporter aussi notre pierre à l’édifice dans un premier temps sur la réflexion de travaux dans le périmètre d’activité padel, parce qu’on avait quand même des vestiaires, un club house qui étaient très vieillissants. Donc ça c’est plutôt ma pâte, de par mes activités dans le bâtiment, c’est finalement là l’intérêt de se rassembler avec Charles.

Les vestiaires sont déjà opérationnels, donc on est en finition là sur les travaux. Pour le P1000 déjà, les joueurs pourront se rendre compte de la différence, pour ceux qui sont venus l’an dernier. Le club house est lui pareil, fini à 90 %, on est capable de recevoir les gens sans problèmes.

Aujourd’hui, il était temps aussi de répondre à la forte demande puisqu’on commence à avoir la même problématique que sur tous les sites qui se développent rapidement : un manque de créneau en soirée, sur les créneaux les plus pris. Donc les deux terrains avec passage en commission au mois de juin, on l’espère tous pour le club et la possibilité peut-être de couvrir une piste extérieure pour être à 5 terrains couverts et 2 extérieurs.

Ce sera sérieux très rapidement puisque là, la croissance est très rapide et qu’on a finalement encore une possibilité importante de développement avec la rentrée de septembre et l’arrivée d’un professeur de padel qui va nous permettre aussi de commencer à démarcher un petit peu plus fort.

Il s’appelle Mehdi Chouchaoui, c’est un adhérent du club depuis peu et il souhaite nous accompagner sur cette aventure. On l’a emmené ici sur le trophée. C’est un jeune garçon dynamique de 25 ans et qui est très sympathique.

Retrouvez l’interview juste en-dessous :

Eléonore Coulibaly

Quel plaisir d’être journaliste dans le milieu du padel, un attrayant sport en pleine expansion. J’espère que vous apprécierez les contenus proposés. À bientôt peut-être sur les pistes !