Les premiers tournois de la saison 2025 ont mis en lumière les difficultés liées aux conditions météorologiques lors des compétitions en extérieur. La performance s’en ressent, le spectacle aussi. Après la grève des joueurs, le monde professionnel du padel connaît décidément une période agitée. On fait le point sur ce sujet brûlant…
La grogne monte chez les joueurs…
Brûlantes, les températures au Riyad P1 l’étaient incontestablement, frôlant les 40°C. Ces conditions extrêmes ont provoqué de nombreux reports de matchs, suscitant des critiques en cascade de la part des joueurs. Ainsi, Juan Cruz Belluati et Ramiro Moyano ont qualifié les conditions de jeu « d’inhumaines », dénonçant également une organisation erratique du tournoi.
Du côté du P1 de Santiago, des problèmes d’infrastructure ont entraîné un retard d’une journée. En cause : une moquette en piteux état sur les courts sans compter des conditions très / trop rapides qui pour certains nuisent au padel. Forcément, cela fait désordre… Cette situation a considérablement perturbé le déroulement du tournoi et mis en évidence les défis liés à l’organisation d’événements en extérieur.
Au-delà de compétitions hachées, la performance des joueurs est directement impactée avec des matchs étranges, émaillés d’échanges improbables en raison du vent, de la pluie ou de l’état des terrains. Sans compter l’usure prématurée des équipements, raquettes et balles, altérés par les températures élevées, modifiant considérablement les conditions de jeu.
Trouver le bon compromis entre indoor et outdoor
Face aux caprices de la météo rencontrés en extérieur, le padel indoor s’impose comme LA solution. Les joueurs plaident d’ailleurs pour une réflexion de fond afin de limiter les tournois en extérieur dans des lieux où le climat ne se prête tout simplement pas à la compétition.
C’est un fait : jouer à l’abri des intempéries engendre une stabilité indispensable au bon déroulé des épreuves. Les joueurs peuvent déployer un padel plus technique, plus maîtrisé, et surtout plus cohérent d’un tournoi à l’autre. Oui, dans des conditions stabilisées, les stratégies peuvent être appliquées à la lettre, et le jeu gagne naturellement en qualité et en intensité.
En outre, en indoor, la compétition est davantage équitable, reflétant le niveau réel des joueurs.
Cependant, il serait dangereux de tirer des conclusions trop hâtives de ces événements. En effet, si l’indoor offre un cadre de jeu optimum, les tournois en extérieur ne doivent pas pour autant être abandonnés. Ils conservent un charme indéniable, notamment par leur capacité à créer une atmosphère incomparable, faisant des stades de véritables arènes… et ça, les joueurs comme le public adorent !
C’est évidemment le cas au Paris Major, même si le tournoi profite d’un toit rétractable en cas de pluie.
Le Premier Padel P2 de Bordeaux, qui se déroulera du 28 juin au 06 juillet, se trouve lui en indoor, et a démontré lors de la première édition qu’il était également possible de proposer du spectacle en intérieur, même si évidemment jouer en outdoor a un charme particulier.
Alors que de plus en plus de tournois professionnels pourraient se jouer en indoor, certains s’interrogent : ne risque-t-on pas de perdre l’essence même de ce sport ? Soleil, vent, adaptation, lieux spectaculaires… Le padel outdoor a encore de sérieux atouts à faire valoir. Et il serait peut-être risqué de l’abandonner trop vite.
