Focus sur Manon Garcia, qui avait surpris son monde aux côtés de Mai Vo lors du P1000 organisé par le Big Padel Bordeaux en février dernier.

“Toujours à fond dans le tennis”

Padel Magazine : Pour ceux qui ne te connaîtraient pas encore, peux-tu te présenter ?

Manon Garcia : J’ai 33 ans, je suis originaire de la région parisienne et je suis sur Lille depuis maintenant une dizaine d’années. Je travaille chez Decathlon, je suis responsable des achats pour Artengo. Je joue au tennis depuis que j’ai 5 ans et je n’ai jamais arrêté. Aujourd’hui je suis classée 36ème française, au mieux j’ai été 20. Aujourd’hui, je suis toujours à fond dans le tennis.

Padel Magazine : Quand tu dis que tu es à fond dans le tennis, cela signifie que tu t’entraînes tous les jours ? Tu voyages les weekends pour faire des tournois, tu joues des compétitions internationales etc. ?

Manon Garcia : Oui, je m’entraîne les midis, sur ma pause déjeuner. Je voudrais m’entrainer plus mais je ne peux pas vraiment avec mon travail. Je ne fais que les tournois français, les CNGT. Je joue également les matchs par équipes avec mon club de Tremblay-en-France en Pro A et aussi à l’étranger, en Belgique et en Allemagne. Cela me fait tout de même 70 matchs par an. On peut dire que j’ai au moins un weekend sur deux qui est pris par le tennis, ce qui ne laisse pas beaucoup de temps pour autre chose…

“Le padel, un sport très convivial”

Padel Magazine : Malgré ton emploi du temps chargé, tu parviens tout de même à trouver un peu de place pour le padel ? Quand as-tu commencé à y jouer ? Cela t’a plu tout de suite ?

Manon Garcia : J’ai joué au padel pour la première fois il y a 4 ou 5 ans, c’était à Padel Attitude, à Lesquin. J’aime beaucoup tous les sports de raquettes et forcément j’ai trouvé cela très ludique d’emblée. Ensuite, j’ai commencé à vraiment m’amuser quand j’ai compris un peu le jeu avec les vitres. Quasiment tous les joueurs de tennis qui s’y mettent finissent par être des mordus de padel. C’est plus convivial que le tennis où on est souvent seul. Là il y a une bonne ambiance, et sur le terrain on prend du plaisir à trouver des solutions tactiques en équipe, à s’encourager. Et puis on se voit progresser très vite, c’est forcément plaisant.

Malheureusement, je ne m’entraîne vraiment pas souvent. L’année dernière j’essayais de jouer une fois tous les 15 jours avec Nastasia Boitier-Legourd, Marine Fontaine et un ami. Mais là j’ai moins le temps. Cela fonctionne par phases on va dire : parfois je peux rester trois mois sans jouer, puis si j’ai une pause un peu dans les entraînements et tournois de tennis, je peux me mettre à jouer davantage.

Padel Magazine : On t’a vue très à l’aise lors du P1000 féminin du Big Padel Bordeaux avec Mai Vo (défaite en finale), quels ont été tes autres résultats en tournois ?

Manon Garcia : Depuis septembre 2021, j’ai joué trois tournois. J’ai joué un P500 à Valenciennes avec Lucie Allison, que nous avons remporté, puis un P1000 à Amiens avec Séverine Bouchacourt (défaite en quart de finale) et donc ce P1000 à Bordeaux avec Mai Vo, où l’on perd en finale.

Avec Mai, on s’entend super bien sur et en-dehors du terrain. Elle est beaucoup plus forte que moi bien sûr, mais on n’avait jamais joué ensemble avant ce tournoi et je trouve que nous nous sommes bien complétées. Moi je ne fais pas forcément grand chose mais je mets la balle dedans, et Mai se déplace partout et est très agressive, donc au final ça fonctionne bien !

Invernon Soubrie Vo Garcia P1000 Big Padel 2022
Mai Vo et Manon Garcia sétaient inclinées en finale face à Élodie Invernon et Charlotte Soubrié

On en reparlera dans deux ou trois ans…”

Padel Magazine : A quand un prochain tournoi avec elle ?

Manon Garcia : Quand nos emplois du temps nous le permettront…On aimerait pouvoir faire des tournois ensemble, mais c’est compliqué pour le moment. Si l’occasion se présente bien sûr que nous serons contentes de jouer ensemble, mais nous ne sommes pas vraiment disponibles. Nous n’avons pas pu nous inscrire aux qualifications pour les championnats de France, ni au dernier P2000. Il faut dire qu’aujourd’hui, je ne veux pas annuler un tournoi de tennis pour le padel.

Mais comme je suis plutôt en fin de carrière au tennis, quand je déclinerai un peu plus, j’accorderai un peu plus de temps au padel !

Padel Magazine : Quand tu auras mis le tennis de côté, on te verra jouer tous les tournois du circuit français comme font beaucoup ? Avec l’équipe de France dans un coin de la tête ?

Manon Garcia : Quand j’arrêterai le tennis, j’aurai sûrement envie de me poser un peu. Je pense que je n’aurai pas envie de voyager autant les weekends. On en reparlera dans deux ou trois ans mais pour le moment je ne m’imagine pas repartir sur la même dynamique.

Quant à l’équipe de France, j’espère qu’il y aura d’autres joueuses plus jeunes à sélectionner plutôt qu’une fille de 35 ans qui vient d’arrêter le tennis ! (rires) Je pense qu’il y aura forcément un moment où nous aurons des jeunes joueuses qui ne viendront pas forcément du tennis, qui joueront au padel depuis longtemps, qui auront une approche purement padel et qui auront le niveau pour être en équipe de France.

Xan est un fan de padel. Mais aussi de rugby ! Et ses posts sont tout aussi punchy. Entraîneur physique de plusieurs joueurs de padel, il déniche des posts atypiques ou traite de sujets d’actualité. Il vous donne également quelques conseils pour développer votre physique pour le padel. Clairement, il impose son style offensif comme sur le terrain de padel !