Louis Jover, jeune espoir du padel français, est un visage incontournable des tournois P1000, P1500 et P2000. Présent au P2000 d’Impact Stadium à La Rochelle, il revient sur son bilan de 2024, ses choix stratégiques et ses ambitions pour l’avenir.

Un bilan contrasté pour 2024

« J’ai commencé l’année un peu mal, surtout pendant l’hiver 2024 où je n’ai pas très bien joué. Mais à partir du printemps et de l’été, mes résultats ont été bien meilleurs. »

« Avec Joshua Schbeir (son partenaire de l’époque), on n’a vraiment pas été bons. Après réflexion, on a décidé de jouer un peu moins ensemble. Et là, ça s’est mieux passé. (Rire : Merci Josh, si tu nous écoutes !) Mais cet été, j’ai mieux joué avec Raphaël Rubio. On a aussi obtenu de bons résultats au P1500 avec Julien Biron, notamment à Bandol. Ces performances m’ont redonné confiance et j’ai retrouvé de meilleures sensations. »

« J’ai aussi passé mon bac via le CNED cette année, et je l’ai obtenu. Maintenant que cette étape est derrière moi, j’ai décidé de partir vivre à Barcelone pour poursuivre ma progression. »

Pourquoi Barcelone ?

« À Palavas, où je jouais cette année, il manquait de diversité dans les partenaires d’entraînement. Thomas (Seux) voulait aussi partir, donc il ne restait qu’Arthur (Hugounenq) comme joueur adulte. Le reste, c’étaient surtout des jeunes. Nous avons donc décidé d’aller à Barcelone, où Julien (Biron) habitait déjà pour ses études et où il s’entraînait un peu. Après en avoir discuté, on s’est mis d’accord pour partager un appartement. »

« On s’entraîne deux fois par jour. Le matin, on fait du physique avec Thomas Seux, qui est aussi notre coach nutritionnel et de vie. Ensuite, on travaille notre padel avec Nicolas Gavino et A2 Padel Pro Academy au Barbera Padel, où s’entraînent également des joueurs comme Ari Sánchez. »

Quels sont tes objectifs pour 2024 ?

« Cette saison va être coûteuse. Je vais essayer de limiter mes déplacements en France pour ne participer qu’aux P1500 et P2000 proches de la frontière. L’idée est de jouer davantage de tournois FIP pour commencer à accumuler des points à l’international. Je pourrai soit jouer avec Julien Biron, soit avec des Espagnols rencontrés à l’entraînement. »

Les ambitions avec l’équipe de France

« L’équipe de France, c’est une ambition. Je me situe bien par rapport aux meilleurs joueurs français. Ce n’est pas un écart énorme, mais il me manque encore de la régularité et du rythme. Une préparation physique et technique rigoureuse devrait m’aider à combler ces détails. »

« Cela risque d’être compliqué pour cette année, car je vais devoir prouver ma valeur sur des tournois FIP, et cela prend du temps. Mais dans les deux ou trois prochaines années, c’est un objectif clair. »

Jouer à gauche ou à droite : un atout stratégique

« Normalement, je joue à gauche, mais cet été, j’ai disputé quelques tournois à droite, notamment avec Jérémy Robert, et ça s’est bien passé. À Barcelone, on travaille beaucoup sur les deux côtés, ce qui pourrait m’ouvrir des portes pour une sélection future. »

« Car les places en équipe de France coûtent chères. À droite, je pense que les places sont déjà toutes prises avec Johan Bergeron, Thomas Leygue et Dylan Guichard. Et ils sont très nombreux à pouvoir poster pour cette 4e place à droite. En revanche, à gauche, à part Bastien Blanqué, il y a moins d’évidence, car on voit bien que les niveaux sont très resserrés et on le constate très clairement lors de ce P2000 à la Rochelle. Il y a aussi beaucoup de jeunes joueurs talentueux qui arrivent comme Thomas Basso ou Olivier Guy de Chamisso. L’objectif est de devenir le meilleur, peu importe le poste. »

« Cette première année en Espagne est pour apprendre. La deuxième année, ce sera pour concrétiser. »

Franck Binisti

Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.