Joueuse de haut niveau, coach, sélectionneur, consultante… A chaque fois que l’on rencontre la Française Line Meites, elle a coiffé de nouvelles casquettes et autant d’expériences à son actif. Nous avons interviewé cette passionnée jamais rassasiée, qui s’épanouit aujourd’hui à Abu Dhabi, capitale des Émirats arabes unis.

Padel Magazine : Comment se fait-il qu’on te retrouve aujourd’hui à Abu Dabhi ?

Line Meites : « En décembre 2021, j’ai reçu un coup de téléphone me proposant un super projet. J’ai très peu réfléchi : un mois et demi après, j’avais démissionné de mon boulot, quitté mon appart, vendu ma voiture et fait mes valises. Je me suis retrouvée à Abu Dhabi pour bosser pour une société qui s’appelle « We are padel », qui travaille avec LeDap [Padel en verlan]. C’est une société d’investisseurs scandinaves qui construit des terrains et des clubs de padel un peu partout dans le monde et plus particulièrement aux Emirats. »

PM : Sais-tu déjà ce que tu feras après cette mission ?

L.M. : « J’ai pratiquement tout fait aujourd’hui dans le padel et l’opportunité que j’ai eue ici me permet d’exprimer pleinement mes compétences et mon expérience. On m’a donné cette chance ici, alors j’en profite. La suite, je ne la connais pas. Je me donne à fond dans cette expérience, on a déjà ouvert quatre clubs sur Abu Dhabi en huit mois seulement. J’ai fait différentes missions en étant DRH, coach, réceptionniste, en montant des projets et des clubs.

Line Meites Dubaï 2022

“Créer mon propre club ? C’est un objectif, à terme”

Aujourd’hui, je suis manager d’un nouveau centre avec des courts de padel indoor et outdoor. Je vais aussi retourner un peu sur le terrain. Ça fait beaucoup de choses différentes qui me permettent de développer toute l’expérience que j’ai acquise au fil des années. »

PM : Quelles sont les différences ici, par rapport à France ?

L.M. : « C’est un pays incroyable. Tout ce qu’on a appris, tous les cadres qu’on connaît en France et en Europe, eh bien on remet tout à zéro. En termes de sport, ils n’ont pas pour l’instant la culture du sport, mais ils sont en train d’y venir et de se rendre compte de tout ce que le sport peut apporter dans la vie à chacun en terme de valeurs, de goût de l’effort et de l’endurance… J’essaie de mon côté d’apporter cet état d’esprit et ces valeurs-là, de montrer tout ce que le sport peut apporter et d’amener les gens au sport.

Line Meites Dubaï 2022

“Monter une équipe féminine aux Emirats, un super challenge”

Les habitants, ici, vivent dans une société de service mais ne sont pas habitués à se bouger, à transpirer, à se donner, faire des efforts. Cette culture du sport, on est en train de l’apporter, cette communauté padel avec des courts, des tournois, des académies et surtout le plaisir de jouer en retrouvant des amis. »

PM : Et créer ton propre club, c’est une envie ?

L.M. : « Pourquoi pas, j’ai toujours ça dans un coin de ma tête. Créer mon propre club de padel, c’est un objectif à terme pour moi, mais ce n’est pas le seul. Je crois que je connais tous les postes qui sont requis pour faire tourner un club de padel et le développer. Et ça m’intéresse, parce que j’aime toucher à tout et me diversifier. »

PM : Certaines nations recherchent des joueuses pour leurs équipes, parfois en les naturalisant…

L.M. : « Je crois que ce serait une super expérience pour moi, mais sans forcément abandonner la France, car ça reste mon pays, ma patrie. J’ai un très grand attachement pour ce que j’ai vécu quand j’étais joueuse de l’équipe de France, puis coach et sélectionneur des vétérans [aux championnats du monde]. Ce sont des émotions que j’ai aimé vivre. Mais apporter mon expérience, peut-être pour coacher une équipe – et pourquoi pas les Emirats ? Monter une équipe féminine dans ce pays, ce serait un super challenge. Le padel part de très loin ici, on l’a vu lors des Mondiaux. Mais ça m’intéresse. »

Retrouvez l’intégralité de cette interview ci-dessous :

Après 40 ans de tennis, Jérôme tombe dans la marmite du padel en 2018. Depuis, il y pense tous les matins en se rasant… mais ne se rase jamais pala en main ! Journaliste en Alsace, il n’a d’autre ambition que de partager sa passion avec vous, que vous parliez français, italien, espagnol ou anglais.