La majorité des clubs actuellement, notamment dans les Hauts-de-France, ne détiennent pas de terrains de padel. Nous avons émis l’hypothèse qu’un licencié de tennis n’associe pas son club de tennis à la pratique du padel, et qu’il continuerait à fréquenter des centres privés marchands, même si un terrain de padel est construit dans son club.

Plusieurs résultats à ce sujet sont à tirer de cette enquête. Les avis sont très partagés. Nous ne pouvons pas établir une généralité. Comme nous avons pu voir dans l’analyse, les pratiquants ont des attentes, des envies différentes d’une personne à l’autre. Certains privilégient l’aspect financier, d’autres la qualité des infrastructures, d’autres la qualité des services qu’un centre privé peut proposer.

Il y a également à prendre en compte le fait qu’un pratiquant de padel ne joue pas forcément au padel avec des joueurs de son club de tennis. Il n’est pas dit qu’un pratiquant de padel voudra s’engager à l’année, via une cotisation, dans un club de tennis. Mais comme le padel est encore très jeune et très rare dans les clubs de tennis, et que chaque club applique sa propre politique notamment tarifaire, il est difficile à prédire le futur comportement des joueurs de padel.

44,1% des licenciés interrogés dans notre enquête déclaraient qu’ils continueraient à côtoyer un centre privé même si un court de padel est construit dans leur club. Nous pouvons émettre des doutes quant au fait que ces 44,1% ne joueront pas occasionnellement ou de façon permanente dans leur club, surtout si les clubs de tennis appliquent une offre tarifaire très basse. En effet, 28,6% des personnes qui arrêteraient de fréquenter un centre privé pour leur club de tennis prennent comme raison le tarif. Ce critère n’est donc pas anodin. Dans ceux qui voudraient continuer à jouer dans un centre privé, ils sont 30,8% à déclarer qu’il ne s’agit pas des mêmes partenaires de jeu. Certes, mais il y aura forcément plus de joueurs de padel dans leur club de tennis le jour où un terrain est construit, et donc plus de potentiels partenaires.

23% des personnes prenaient comme raison la qualité des infrastructures, mais rien ne dit que les clubs ne feront pas des terrains de bonne qualité, même si ils sont limités financièrement du fait d’être une association.

Les trois autres raisons étaient la proximité du lieu de travail, l’ambiance et la disponibilité des courts, qui resteront à notre avis des critères recevables et pertinents, puisque les centres privés devraient garder une haute qualité de services, qui est en quelque sorte leur marque de fabrique, et la proximité du lieu de travail qui restera toujours une raison pour un certain nombre de pratiquants.

Ainsi, cette hypothèse n’est que partiellement valable. Les licenciés de tennis, comme tous sportifs, ont des attentes et des intérêts très variés. Ces attentes peuvent en plus de cela varier au cours du temps. Il est quasiment certain que des licenciés de tennis continueront de fréquenter des centres privés de padel, car tous les clubs de tennis n’auront pas forcément de terrains de padel. De plus certains auront toujours des intérêts comme la proximité du lieu de travail, notamment les midis.

Pierre Lemonnier

Pierre a fait des études de STAPS, et a validé un master en management du sport, après avoir étudié à Reims, Francfort et Lille. J’ai découvert le padel en 2014 pendant mon année Erasmus à Francfort grâce à une amie espagnole. Bon sang, que c’est bon le padel !