Implantée à Lucé depuis 6 ans, l’Arène Chartres fait figure de pionnière du padel en Eure-et-Loir. Après avoir convaincu un public local encore peu familier avec ce sport, le complexe de 1800 m² prépare une nouvelle phase de développement. Objectif : proposer plus de terrains, accueillir des compétitions, et même proposer du Pickelball à terme.
Padel Magazine a échangé avec Romain Bravard, le gérant du complexe.
Quelles ont été vos motivations pour ouvrir ce complexe ?

« On a été les premiers à ouvrir le padel en Eure-et-Loir il y a 6 ans de ça. » C’est avec un ami, raconte-t-il, qu’il a eu l’idée de ce projet. « À l’origine, le projet initial, c’était d’ouvrir un soccer, (futsal), et mon associé, lui, connaissait et avait déjà testé le padel il y a pas mal d’années, je parle de ça, c’était il y a plus de 15 ans, à Laval, l’une des villes où le développement du padel est arrivé assez tôt, notamment avec le club de tennis de Laval qui avait lancé cette activité-là, et qui était l’un des précurseurs en France. Comme il restait de la place dans le bâtiment, il m’a convaincu de monter 2 terrains de padel dans notre complexe, en disant qu’il voyait justement dans le padel un sport d’avenir. C’est comme ça que l’aventure a commencé. »
Avez-vous rencontré des difficultés pour lancer le padel ?
« Alors je ne vais pas vous mentir, pendant plus d’un an ça a été très compliqué de lancer le padel, parce que ce n’était pas très connu dans le secteur. Et après, au fur et à mesure du temps, les gens ont adhéré et aujourd’hui l’activité est très bien lancée. On a d’ailleurs déposé sur Chartres un nouveau projet, pour monter 6 à 8 terrains de padel et changer d’emplacement afin de s’installer dans un nouveau bâtiment. Le but c’est de pouvoir enfin accueillir des compétitions grâce à des terrains qui seront homologués, contrairement à ceux actuels qui ne sont pas adaptés à la compétition. Ils seront remplacés par 2 terrains de pickleball, donc on sera le premier complexe à en avoir en Eure-et-Loir. »
Pourquoi existe-t-il aussi peu de complexes comme le vôtre en Eure-et-Loir ?

« En effet, j’avais déjà commencé à me renseigner, et en réalité entre Chartres et les Yvelines, la problématique c’est qu’en fin de compte, dans le 78, Rambouillet des villes comme ça, les loyers sont trop élevés, et il faut trouver des bâtiments avec 10m de hauteur on va dire, donc c’est pas forcément tout le temps évident… Bref, pour être rentable, il faut trouver des bâtiments et des loyers modérés, à moins d’avoir un complexe rempli du matin au soir, et la plupart des gens viennent jouer entre 18h00 et 21h.
Nous sur Chartres par exemple, c’est compliqué parce qu’on n’est pas du tout une ville étudiante. Sur des secteurs comme Paris ou la région parisienne, par exemple, c’est sûr que vous avez plus de chances d’avoir du monde. »
