L’Argentin Juani Mieres, ancien joueur professionnel de padel et désormais entraîneur de la paire Cardona/Augsburger, a accordé une interview à AnalistasPadel. Il revient sur son expérience en tant qu’entraîneur, ses projets, ainsi que sur la séparation avec Javi Garrido et Martín Di Nenno.

Son rôle d’entraîneur

Aujourd’hui, Juani Mieres entraîne la paire Cardona/Augsburger, 9ᵉ mondiale, et dirige son académie de padel à Madrid, la Juani Mieres Pro Academy.

“C’est une année difficile, avec beaucoup de tournois et de voyages. La pression des joueurs, le stress de la compétition… C’est un travail intense, mais je suis très satisfait.”

En 2025, il entame sa deuxième année en tant qu’entraîneur, une période qui lui a permis d’acquérir de l’expérience.

“Avec les années, on apprend de nouvelles choses. En tant que joueur, on se concentre sur la technique et la tactique, mais en tant qu’entraîneur, il faut aussi gérer la psychologie des joueurs, organiser les entraînements et analyser leurs axes d’amélioration. Avec le temps et les tournois, on gagne en maturité et en expérience.”

La transition de joueur à entraineur

La transition avait débuté en fin de carrière, lorsque Juani Mieres annonce sa reconversion en tant qu’entraîneur début 2023 avec Iván Ramírez comme premier joueur. Il officialise sa retraite en août de la même année.

“Malheureusement, ma décision d’arrêter a été facile à prendre. Après cinq opérations, j’étais sur le point d’en subir une sixième à la jambe gauche. Je n’ai jamais pu retrouver mon niveau à 100%, ce qui rendait l’entraînement et la compétition très compliqués. C’était un retrait forcé.

Aujourd’hui, avec l’académie et tous les projets en cours, je consacre beaucoup de temps aux entraînements. Je ne m’entraîne plus vraiment moi-même. Après tant d’années à un niveau physique et technique élevé, je dois avouer que la salle de sport ne m’attire plus du tout. Mais je fais un minimum d’exercice pour rester en forme.”

La séparation avec la paire Di Nenno/Garrido

Juani Mieres avait déjà joué aux côtés de Javi Garrido en 2020 avant de devenir son entraîneur début 2024. Cependant, après le premier tournoi de l’année, le Riyadh P1, le joueur décide de se séparer de son coach. Quelques semaines plus tard, la paire Di Nenno/Garrido aurait également mis un terme à leur collaboration après le tournoi de Santiago.

“Ce fut une belle aventure, mais peut-être que je n’étais pas au meilleur moment de ma vie personnelle pour m’y consacrer à 100%. J’ai énormément de respect pour Martín (Di Nenno), c’est un phénomène, autant sur le plan professionnel qu’humain. Mais je sentais que je n’étais pas capable d’être pleinement investi, alors il valait mieux prendre une décision et changer.

J’ai toujours voulu le meilleur pour Javi et Martín. Aujourd’hui, ils poursuivent leur chemin et moi, je continue avec mes projets d’entraînement et de coaching sur le circuit.”

Malgré cette séparation, Juani Mieres continue de croire au potentiel de Javi Garrido, qu’il voyait atteindre la place de numéro 1 mondial. Il n’exclut pas un futur retour à ses côtés si l’opportunité se présente.

“C’est un joueur jeune et très talentueux. J’ai une grande confiance en lui, et nous avons toujours eu une très bonne relation. Il a tout ce qu’il faut pour atteindre la première place : la motivation, l’ambition et le travail acharné.

En tant qu’entraîneur, on ne sait jamais ce que l’avenir nous réserve. Si l’opportunité se présente de travailler à nouveau ensemble, ce serait avec grand plaisir.”

Le conflit entre joueurs et instances dirigeantes

Le début de saison a été marqué par une grande polémique, avec le boycott des joueurs après le Riyadh P1. Les joueurs du Top 100 ont refusé de participer aux tournois de Gijón et Cancún, avant de revenir sur les terrains pour le Miami P1 le mois dernier.

“Il y a toujours des conflits, mais cela peut être une bonne chose si cela permet d’améliorer le circuit et les conditions des joueurs. Ce qui se passe actuellement aux États-Unis montre que ce n’est pas seulement une revendication de quelques joueurs, mais d’un collectif entier.

Les conditions du circuit ont beaucoup évolué. On est passés de conditions moyennes à des conditions très bonnes. Maintenant, il faut dialoguer et trouver des solutions pour l’avenir. Le plus important, c’est que toutes les parties travaillent ensemble pour faire avancer le sport.”

Nicolas Fillaudeau

Grand passionné de sport et ancien tennisman, j’ai découvert le padel il y a quelques années sans m’y attarder vraiment. Puis je suis devenu accro à ce sport en le pratiquant et en regardant les matchs de premier padel. Hâte de vous partager les actus 2025 !