Premier Padel vit un début de saison 2025 cauchemardesque, et le Qatar Major, censé être un rendez-vous d’exception, en est le parfait reflet. Après les pluies à Riyadh et l’humidité à Santiago, c’est désormais le vent qui vient perturber la compétition au Khalifa International Tennis and Squash Complex de Doha.

Les conditions météorologiques ont transformé certains matchs en un véritable calvaire, forçant les joueurs et joueuses à adapter leur jeu, souvent en perdant en qualité et en intensité.

Des joueurs désabusés

Dans les tribunes, le public profite du spectacle. Mais sur la piste, les conditions sont tout sauf idéales. Jon Sanz, pourtant vainqueur avec Momo Gonzalez face à Aris Patinotis et David Gala, n’a pas mâché ses mots auprès de Marca :
« Ce que nous avons vécu est une folie. On se regarde tous les quatre en se demandant : on va vraiment jouer comme ça ? » Le joueur espagnol déplore l’absence de protocole clair dans le règlement concernant des conditions de vent extrêmes : « Tu te lèves, et il y a une tempête de sable. C’est frustrant. »

Même les meilleures joueuses, comme Ariana Sánchez, reconnaissent les difficultés : « C’est compliqué de jouer ainsi, mais je suis contente de notre adaptation. » La numéro 1 mondiale a néanmoins eu la chance de jouer sur la piste centrale, mieux protégée du vent.

Belluati hausse le ton, Coello reste concentré

Durant le match opposant Tapia / Coello à Belluati / Sager, les conditions de vent sont rapidement devenues le centre du débat. À 5-2 pour les numéros 1 mondiaux, Belluati, furieux, s’exclame sur le banc :
« Il faut qu’on se rende compte qu’on ne peut pas jouer en extérieur. Quelle manière de jeter l’argent par les fenêtres avec des tournois comme ça ! »

De son côté, Arturo Coello, interrogé après la victoire (6/2 6/4), a tenté de rester mesuré : « Les conditions pour nous quatre étaient très difficiles. Il fallait jouer un padel plus sobre et éviter les fautes directes. »

Un débat qui enfle sur le padel outdoor

Ce Qatar Major 2025 ravive le débat : le padel professionnel doit-il se jouer en indoor ? L’argument des intempéries devient de plus en plus difficile à ignorer. L’absence de protocoles clairs pour le vent, combinée à des enjeux sportifs et financiers considérables, rend la situation explosive.

Plusieurs voix s’élèvent désormais pour réclamer des conditions plus stables et équitables, et une meilleure anticipation des aléas météorologiques. Car si la magie du padel réside dans son dynamisme et sa précision, jouer sous rafales et tempêtes de sable, c’est tout simplement un autre sport.

Benjamin Dupouy

J’ai découvert le padel directement lors d’un tournoi, et franchement, je n’ai pas trop accroché au début. Mais la deuxième fois, ça a été le coup de foudre, et depuis, je ne rate plus un seul match. Je suis même prêt à rester éveillé jusqu’à 3h du matin pour regarder une finale de Premier Padel !