Après plusieurs semaines de silence, la Professional Padel Association (PPA) a décidé de s’exprimer publiquement sur le conflit en cours avec Premier Padel et la Fédération Internationale de Padel (FIP). José Antonio García Diestro, membre du comité directeur de la PPA, s’exprime dans une interview accordée à Relevo pour clarifier la position des joueurs et leurs attentes.
Un climat de tension croissante
Le joueur espagnol insiste sur le fait que la PPA n’a jamais eu l’intention d’envenimer la situation :
« Nous avons été silencieux, nous avons essayé d’être prudents, car la dernière chose que nous voulons, c’est envenimer encore plus la situation. C’est une affaire délicate où tout le monde perd. Je doute qu’il y ait des gagnants ici. »
Diestro insiste sur la nécessité de trouver des solutions, expliquant que les joueurs veulent simplement un dialogue ouvert avec les instances dirigeantes. Il plaide pour une discussion franche où chaque partie pourrait exprimer ses doléances :
« Si cela dépendait de moi, je me lèverais demain matin à 9 heures pour qu’on puisse enfin parler et vider notre sac. Nous avons tous fait des erreurs, mais il faut avancer et régler ce qui peut l’être. »
Des conséquences lourdes pour les joueurs
La crise entre la PPA et Premier Padel a déjà eu un impact direct sur les joueurs, notamment ceux qui ne figurent pas dans le haut du classement. L’absence de compétition pour certains met en péril leur stabilité financière :
« Ne pas participer à deux tournois, c’est déjà très dur pour ceux qui sont en bas du top 100. Les joueurs moins bien classés souffrent beaucoup plus que ceux du haut, qui ont une certaine sécurité. »
Diestro souligne que la PPA défend tous les joueurs, quel que soit leur rang, et cherche des solutions viables pour assurer leur avenir professionnel :
« Nous ne pensons pas seulement aux joueurs du top 10, nous nous battons pour tous, qu’ils soient en haut, au milieu ou en bas du classement. »
La polémique autour de Lebrón et Stupaczuk
L’inscription de Juan Lebrón et Franco Stupaczuk au P2 de Cancún, malgré le boycott général, a suscité de nombreuses réactions. Cependant, Diestro adopte une position nuancée et rappelle que la PPA reste du côté des joueurs, quelle que soit leur décision individuelle :
« L’association se concentre uniquement sur la défense des joueurs, peu importe ce qu’ils font. Je suis un ami proche de Juan et tout ce que je veux, c’est qu’il aille bien, comme Stupa. »
Vers une sortie de crise ?
Diestro espère toujours une issue favorable et un retour à la normalité pour le bien du padel :
« J’aimerais pouvoir te dire que nous n’arriverons pas à un point de non-retour. J’aimerais te dire que demain, après-demain, lundi prochain, nous nous assiérons tous ensemble pour que le padel progresse. C’est ce que nous devons tous rechercher. »
L’objectif de la PPA reste clair : ramener le padel au cœur du débat sportif, et non extra-sportif. Reste à voir si les prochains jours permettront enfin d’apaiser les tensions et d’ouvrir la porte aux négociations.

J’ai découvert le padel directement lors d’un tournoi, et franchement, je n’ai pas trop accroché au début. Mais la deuxième fois, ça a été le coup de foudre, et depuis, je ne rate plus un seul match. Je suis même prêt à rester éveillé jusqu’à 3h du matin pour regarder une finale de Premier Padel !