Antoine et Hugo Rapin sont frères. Mais ils sont aussi les co-fondateurs de l’émission les “Padelistes“.

Au cours d’une interview accordée à Padel Magazine, ils reviennent aux origines de cette folle aventure familiale et amicale.

Retour sur la naissance d’un projet

Antoine : Le jour où on a essayé le padel, on a tout de suite vu que ce sport était génial. Alors on a voulu s’y investir et potentiellement développer tout un tas de sujets autour du padel.

A la base, avec Hugo, on est gérants de bars et restaurants et aussi frères. Aujourd’hui, nous avons un restaurant à Paris.

Nous aimons créer des projets. À travers des lieux, on produit des spectacles de stand-up aussi.

Pendant le confinement par exemple, on a créé des recettes de cuisine avec des humoristes afin de réunir nos deux activités qui étaient au point mort : CoMMis CoMMique. Sur YouTube, 110.000 vues pour une vidéo avec Jason Chicandier.

C’est l’époque qui voulait ça ! De plus que les humoristes étaient disponibles puisqu’ils ne pouvaient pas faire de spectacles.

De là, on est allé se présenter à la Fédération Française de Tennis pour leur proposer notre projet.

Ils ont décidé de nous suivre pour développer notre série de 8 épisodes sur le padel qui porte le nom de “Padelistes“.

Hugo : Bien que les émissions étaient faites en période de Covid, on avait le droit. C’était durant le deuxième confinement qui était un peu plus souple. On avait le droit de se déplacer, déjà pour les travaux du restaurant et ensuite les tournages étaient aussi considérés comme une raison valable.

Focus sur “Padelistes”

Antoine : Concernant les vidéos, on se situe entre 50 minutes et 1 heure. On voulait un vrai format où on installe le rendez-vous, une vraie mission.

Au départ, on s’est demandé s’il ne fallait pas monter un club de padel. On s’est renseigné, puis on s’est vite rendu compte que c’était compliqué compte tenu de l’espace à trouver, des prix extrêmement élevés.

De là, on s’est dit qu’un bon moyen de mettre les deux pieds dans le padel finalement, c’était déjà de jouer et de progresser, mais aussi pourquoi pas de faire du contenu vidéo.

Nous avions deux axes principaux à ce sujet : Le premier angle consistait à ce que nous, quatre amis trentenaires qui débutaient au padel puissent se donner l’objectif de progresser le maximum en un an. Le deuxième angle, c’était aussi d’aller à la rencontre de tout le milieu du padel. Qu’il s’agisse des médias, des sportifs de haut niveau, des jeunes, de l’handipadel, des tournois.

Antoine : Pour la fin de la saison, qui correspondrait à fin août, il y aura deux angles importants sur ce dernier épisode : à la fois l’handipadel et le Greenweez Paris Premier Padel Major. On finira avec ces deux très beaux événements, mais nous n’y sommes pas encore.

Objectif top 1000 ?

Antoine : Le mieux qu’on ait pronostiqué pour nous, c’était le Top 1000 en un an, sachant qu’on démarre 17.000e. C’est très ambitieux !

Hugo : Je pense que l’objectif aurait pu être possible si on avait eu le temps. On se dit que maintenant en fin de saison, un Top 5000 serait plus cohérent.

Antoine : Quand on a fait le premier tour de piste, Adrien Maigret a dit 5000. Certains on dit 1000, mais honnêtement on s’est dit qu’un Top 1000 serait compliqué puisqu’il faudrait gagner cinq P100 et faire cinq demi-finales de P250.

D’autant que le niveau aujourd’hui monte énormément. Même au cours d’un P25, tu peux te retrouver parfois avec des joueurs qui font des P500 de temps en temps.

Des moments marquants

Antoine : Une émission c’est une heure, et dans cette heure il y a au moins 6 ou 7 séquences. Il y a beaucoup de rushs, mais il y a aussi des moments marquants.

Se retrouver sur le central de Roland-Garros avec Arnaud Di Pasquale qui nous parle pendant une heure du padel et de son développement, c’est énorme. On était seul sur le central de Roland, qui a presque été privatisé pour l’occasion. C’est un moment qui m’a personnellement marqué.

Hugo : Aussi, lorsqu’on est allé à Barcelone durant le stage de préparation de l’équipe de France, se retrouver avec tous ces champions. C’était quand même impressionnant !

Antoine : Dans un moment super charnière en plus parce que c’est là où tout se faisait au niveau de la sélection, c’était la veille de la sélection.

Une proximité avec les joueurs pro

Antoine : Les joueurs étaient très accessibles, c’est ça aussi qui nous a marqués. C’est beau et pourvu que ça dure parce qu’avec le professionnalisme, ça sera peut-être plus compliqué d’avoir cette accessibilité dans le futur.

Ce qui est génial, c’est qu’on a débarqué comme ça sur ce stage de préparation. Nous étions invités par Mélissa Martin qui nous a aussi coachés en parallèle en nous mettant des petites touches techniques de temps en temps.

Les deux capitaines Robin Haziza et Pablo Ayma nous ont proposé une interview sans aucun souci. Jérôme Inzerillo discutait aussi avec nous entre deux matchs, tout comme Adrien Maigret.

Tout le monde était vraiment sympa et accessible. Il y avait aussi cette envie aussi d’avoir du contenu qui traite du padel. Mais par contre, on sentait que niveau sportif, c’était vraiment tendu.

padelistes

Des moments plus compliqués que d’autres

Antoine : Le fait d’avoir la caméra sur nous, ça met la pression. Mais on a quand même l’envie de progresser tout le long de la saison.

On a aussi rencontré Sylvain Wiltord, la légende. On aurait adoré échanger et faire une petite interview avec lui, mais ce n’était pas le bon moment. Il avait autre chose à faire à ce moment-là. C’était une petite déception, car on est fan de l’équipe de France de 1998-2000, et évidemment de Sylvain Wiltord. Mais on en aura d’autres !

L’épisode le mieux réussi selon vous ?

Hugo : Au jour où on parle, il faut rappeler qu’il n’y a que trois épisodes qui sont sortis et qu’il en reste encore cinq.

Antoine : Actuellement, on est en plein dans l’épisode 4. Après, j’ai personnellement beaucoup aimé le troisième pour deux raisons : Déjà parce que tu y étais Franck (rires) et ensuite parce qu’on a été à Marbella et Malaga. On était vraiment aux origines du padel afin de chercher les traces de la première piste de padel.

Nous avons notamment des invités comme Stephen Brun et Daniel Riolo qui sont venus avec nous. Ce n’est pas rien !

En exclusivité pour Padel Magazine

Antoine : L’idée c’est quand même de suivre la vraie temporalité parce que notre progression est tout de même réelle. Et au fil du temps et des aventures, on rencontre des gens. Ça nous donne des idées ou des envies notamment pour l’épisode d’après.

Le point final ce sera le G3 PM à Roland-Garros, ce sera vraiment l’apothéose de la saison.

D’ici là, on se rendra à Annecy pour voir au niveau de la recherche et du développement des chaussures chez Wilson.

On ira aussi à Marseille. On a des pistes d’invités, des discussions avec des invités qui, on l’espère, viendront. A priori Akhenaton du groupe IAM, qui joue au padel.

Hugo : On avait aussi appris que les frères Lacheau jouaient aux Pyramides et on est sur cette piste pour faire un petit match avec eux. Ils sont frères, on est frères alors ça pourrait donner un épisode sympa !

Antoine : On est aussi en train de travailler avec quelques amis humoristes afin qu’ils viennent avec nous faire une petite séance sympa de découverte du padel.

C’est aussi aller se déplacer, notamment sur le Cupra Padel-Point Tour qui est un très beau circuit avec de jolis événements un peu partout en France. On est d’ailleurs inscrits à l’événement de juillet ici, en direct des Pyramides.

Une aventure aussi amicale

Antoine : Il ne faut pas que l’on oublie nos deux compères parce qu’on est quatre copains dans cette aventure.

Il y a Hugo, l’autre Hugo (rires), qui bosse dans l’urbanisme. Il a son métier mais tout comme nous, il a été mordu de padel. On a démarré le padel tous les quatre. Et Francesco qui est luthier.

Ils ne sont pas avec nous sur tous les moments, car c’est quand même nous deux qui faisons les interviews. Mais dans les tournois, on est deux paires padelistes et on mixte les paires de temps en temps.

Une éventuelle saison 2

Antoine : On souhaite qu’il y ait une saison 2, mais ça ne dépendra pas que de nous. On ne sait pas encore si ce sera à nouveau une web-série de 8 épisodes d’une heure, avec quels partenaires, sur quels médias…

Mais on y réfléchit, on continue à progresser et le padel est tellement en plein boum qu’il y a énormément de choses à aller voir et de sujets à traiter. Donc oui, une saison 2 est prévue mais on ne sait pas encore sous quelle forme.

Eléonore Coulibaly

Quel plaisir d’être journaliste dans le milieu du padel, un attrayant sport en pleine expansion. J’espère que vous apprécierez les contenus proposés. À bientôt peut-être sur les pistes !