De la pelouse du Parc des Princes aux murs vitrés de GPadel Strasbourg, Kevin Gameiro a changé de surface. L’ancien international français, passé par Strasbourg, Paris, Séville ou encore Valence, s’est aujourd’hui reconverti dans un tout autre sport de raquette : le padel. À l’occasion de la venue du Curva Tour avec Tecnifibre dans son centre flambant neuf, il a accepté de revenir sur sa nouvelle aventure.

Un nouveau terrain de jeu à Strasbourg

« Il faut garder la forme », sourit Gameiro, installé au bord d’une piste bleue, raquette en main. « J’ai un peu abandonné le foot pour jouer au padel, un sport que j’avais découvert en Espagne mais dans lequel je ne m’étais jamais vraiment investi. Là, avec l’opportunité de construire un beau centre avec cinq pistes à Strasbourg, je m’y suis mis à fond ».

Ce centre, baptisé GPadel (comme Gameiro Padel), s’inscrit dans la continuité logique de ses autres projets : un espace de foot à 5 et un business club qu’il a développés dans la même zone. « C’était une suite naturelle. J’avais de l’espace, une activité déjà installée, et surtout une envie de faire découvrir le padel à Strasbourg ».

Une passion née en Espagne

C’est justement en Espagne, où il a évolué plusieurs saisons, que Kevin Gameiro découvre le padel : « J’avais joué une fois à Séville, avec Unai Emery. C’était pour décompresser, on avait lâché les ballons de foot pour taper quelques balles de padel. C’était encore les murs en parpaings à l’époque, rien à voir avec les installations actuelles ».

Mais ce n’est qu’en rentrant en France que le déclic se fait vraiment. Aujourd’hui, le padel est plus qu’un loisir pour l’ancien attaquant : « C’est vraiment addictif. Dès qu’on commence à jouer, on a envie d’y revenir. Et puis, ça se marie bien avec le foot : explosivité, coordination, communication… »

« Offensif sur le terrain, offensif sur la piste »

Sur le rectangle vert, Gameiro se distinguait par sa vitesse et son sens du but. Sur la piste de padel, rien n’a changé : « Je suis très offensif. J’essaie de jouer à gauche, de finir les points, comme je le faisais sur un terrain de foot ». Il participe déjà à quelques tournois amateurs : « P25, P100… J’ai aussi testé les P250, mais on va y aller doucement. Je prends surtout du plaisir ».

Padel et football : une complémentarité reconnue

Avec humour, Gameiro évoque l’explosion du padel chez les anciens joueurs de foot. « Zidane, Zlatan, Wiltord… Tout le monde s’y met ». Une tendance qui ne l’étonne pas : « Le padel, c’est un bon moyen de se déconnecter tout en gardant une activité physique. Ça sollicite le haut du corps, les jambes, la communication avec le partenaire… ».

S’il assure ne pas vouloir devenir entraîneur de football, il ne ferme pas la porte à une expansion dans le padel : « Pourquoi pas une franchise GPadel un jour ? Pour l’instant, on vient juste d’ouvrir, mais on est très contents. Et si l’occasion se présente de développer le concept dans d’autres villes, on y réfléchira ».

Une reconversion ancrée dans sa région

S’il a évolué dans les plus grands clubs européens, c’est bien à Strasbourg, sa terre de formation, que Kevin Gameiro a décidé de poser ses valises pour cette nouvelle aventure. « Ma femme est strasbourgeoise, j’ai été formé ici, j’ai fini ma carrière ici. C’était naturel de revenir ».

Le football reste dans son ADN, mais aujourd’hui, c’est le padel qui l’anime au quotidien.

Franck Binisti

Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.