Focus sur le TC Castelbriantais, club de tennis, squash et qui a récemment rajouté du padel à son offre. 

Aujourd’hui Frédéric Moreau, le président du club nous parle de l’impact de cette nouvelle pratique au sein de son club.

Un projet soutenu par la commune

« Lorsque j’ai pris la présidence du club il y a huit ans, je voulais absolument développer le club et notamment avec de nouvelles activités. L’idée n’était pas d’abandonner le tennis parce que ça reste l’activité la plus importante, mais nous souhaitions être un club multi raquettes. Au début, j’avais pensé au beach-tennis mais lorsque je suis allé en vacances en Espagne, j’ai découvert le padel. J’y ai joué tous les jours ! J’ai trouvé ce sport génial et c’est pour cela que j’ai souhaité le développer à Chateaubriant. À mon retour, j’en ai parlé à mon bureau et nous avons présenté un projet de padel qui a été soutenu par la municipalité. 

Nous avons deux pistes de padel extérieures. La première a été créée il y a 5 ans, en 2017, nous étions parmi les premiers à l’époque. Le second terrain vient d’être livré au mois de décembre 2021, c’est tout récent. À l’origine, on souhaitait en faire deux d’un coup et quand j’ai représenté le projet à la mairie, ils ont adhéré mais ils ont souhaité en faire d’abord un, attendre de voir si ça marchait, et ensuite faire le second. C’était largement compréhensible à ce moment, il n’y avait pas trop de recul. Le padel ne connaissait pas encore la progression actuelle. »

Les deux pistes de padel au club de Chateaubriant

Une pratique qui attire de nouveaux adhérents

« Cette nouvelle pratique attire du monde, c’est certain. Il y a un engouement évident. Si on regarde les chiffres, on est à 25% d’adhésion en plus. Et sur nos 326 adhérents, il y en a bien 80 qui se consacrent exclusivement à la pratique du padel. Je pense que pour le padel, le nombre d’adhérents a doublé en deux ans. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, cette nouvelle pratique a ramené un public féminin. On a remarqué une augmentation de 60 % du nombre de filles au club.

C’est surprenant, mais chez nous, le padel n’est pas venu ‘piquer’ des joueurs de tennis. Certains commencent à se mettre au padel tout en continuant le tennis mais très peu ont lâché définitivement la grande raquette. Le padel permet surtout de ramener d’anciens joueurs de tennis qui veulent reprendre un sport de raquette. En revanche, en ce qui concerne les joueurs de squash, ils sont plus nombreux à avoir sauté le pas.

Il y a surtout de nouveaux joueurs, des joueurs de badminton, des footeux qui veulent simplement découvrir la discipline. Puisque c’est très ludique, il s’amusent très rapidement et viennent jouer régulièrement. Essayer le padel, c’est presque l’adopter. Et c’est très positif puisque ça permet un renouvellement des personnes et il y a de nouveaux visages, ça dynamise le club. »

Développer le padel notamment chez les plus jeunes

 « En ce qui concerne les tournois, on en organise environ 6 par an sur du P100, du P250. Cette année, on lance un P500 les 7 et 8 mai, ce sera l’occasion d’inaugurer la seconde piste. Après, en termes de développement, l’idée c’est aussi de mettre en place l’école de padel. Pour ça, il va falloir proposer des entraînements. On a déjà commencé, avec quatre séances par semaine mais il faut continuer d’augmenter. 

Sur le padel, un constat, c’est qu’on n’a pas beaucoup de jeunes. En majorité, les pratiquants ont entre 40 et 60 ans donc l’un des objectifs serait aussi de rajeunir notre public. Les jeunes doivent représenter seulement 20% des joueurs. On a déjà proposé des séances d’essais aux jeunes qui généralement aiment tout de suite la pratique. Il y a plus un travail de communication à faire pour qu’ils apprennent à connaitre ce sport avant de s’y mettre.

Nous allons aussi diplômer notre enseignante de tennis qui va suivre une formation spécifique pour le padel. Elle sera ainsi habilitée à donner des cours. Je pense qu’a terme, on verra de plus en plus de coachs de padel qui se lanceront et seront davantage spécialisés dans la discipline. »

Le club pourrait à terme essayer de proposer une couverture sur lune des pistes
Thomas Jay

Après avoir été bercé par le tennis pendant près de 15 ans, je suis devenu fan absolu de son cousin, le padel. Depuis bientôt un an, c’est avec une autre raquette que je poursuis la petite balle jaune mais avec autant de passion ! Basé à Lyon, j’entends vous faire connaître davantage le padel dans la région et au niveau national.