Le Brussels Premier Padel P2, prévu du 20 au 27 avril, pourrait symboliser une trêve claire entre les joueurs professionnels et Premier Padel. Mais l’absence remarquée (pour l’instant) des deux meilleures paires mondiales, Agustín Tapia / Arturo Coello et Fede Chingotto / Alejandro Galán, montre que les tensions ne sont pas totalement dissipées. Suspense…

Un climat toujours fragile entre les joueurs et le circuit

Depuis le début de saison, le circuit Premier Padel a été secoué par une série de conflits ouverts et une absence d’une grande partie de l’élite mondiale, en particulier autour des tournois P2. L’absence du top 100 lors des étapes de Gijón et Cancún a provoqué une réaction virulente de la Fédération Internationale, qui a même déposé plainte contre certains joueurs pour leur non-participation, interprétée comme une forme de boycott organisé.

Si la situation semblait se détendre après les étapes P1 de Miami et Santiago, les signaux envoyés par les inscriptions à Bruxelles montrent que le dialogue est en cours, mais encore loin d’une normalisation complète.

Des stars de retour, mais les leaders manquent toujours

Le tableau masculin du P2 de Bruxelles attire tout de même un plateau de grande qualité. De nombreuses paires du top mondial, absentes à Gijón et Cancún, ont décidé de faire leur retour : Lebrón / Stupaczuk, Yanguas / Coki, Tello / Di Nenno, Paquito / Bergamini, Cardona / Augsburger

Ce regain de participation pourrait bien marquer une volonté d’apaisement, voire de compromis de la part des joueurs affiliés à la Professional Padel Association (PPA), qui étaient jusqu’à présent en désaccord avec le fonctionnement des P2.

Bruxelles ne sera pas encore le théâtre d’une réunification totale

Malgré cette dynamique encourageante, deux absences majeures plombent un peu l’élan : Tapia / Coello et Chingotto / Galán, qui occupent respectivement la première et la deuxième place du classement mondial, ne figurent pas sur la liste des inscrits. Alors que la date limite d’inscription est fixée à ce vendredi 11 avril à 17h, leur participation semble désormais très compromise.

Et même si les deux paires s’inscrivaient à la dernière minute, le message resterait clair : « On y va, parce qu’on n’a pas vraiment le choix, mais on reste mobilisés. »
Autre possibilité : qu’elles ne s’inscrivent pas du tout, considérant que les P2 ne sont a priori pas obligatoires, et qu’elles préfèrent se reposer. Certes, mais depuis le début de l’année, les joueurs ont eu le temps de récupérer et de se préparer. Dans ce contexte, cette explication serait difficile à justifier… sauf peut-être pour Agustín Tapia, gêné depuis plusieurs semaines par une douleur à la main droite.

Ces forfaits prolongent un flou entretenu depuis le début de saison : celui de la relation instable entre les meilleures paires et Premier Padel, malgré les efforts de médiation en coulisses. Si ces deux binômes avaient été présents en Belgique, cela aurait clairement marqué un tournant, sinon la fin symbolique du conflit.

Vers une sortie progressive de crise ?

Parmi les autres paires encore attendues, certaines pourraient rejoindre le tableau d’ici la clôture des inscriptions, comme Garrido / Libaak, Alonso / Arroyo ou encore Álex Ruiz / Chozas, ce dernier étant également président de la PPA. Leur présence renforcerait encore l’idée d’un retour progressif à la normale.

Mais tant que les deux paires phares du padel mondial resteront absentes des P2, il sera difficile d’affirmer que les tensions sont définitivement derrière nous. Le tournoi de Bruxelles pourrait marquer une étape décisive… mais pas encore la fin officielle de la fracture.

Franck Binisti

Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.