Ce mardi matin, nous avons rencontré un fan de padel pas comme les autres : François Ayats Delgado, 56 ans, est le père du 75e joueur mondial, Arnau Ayats Delgado, 22 ans. Ce dernier évolue avec Denis Tomas Perino, classé au 59e rang. Propriétaire du club Siesports, à Barcelone, François Ayats nous a livré sa vision du padel et du circuit professionnel.

« Mon fils est professionnel et joue depuis quatre ans le World padel Tour. Il joue toutes les étapes du WPT, donc nous voilà à Toulouse, un endroit fantastique. J’ai déjà suivi toutes les épreuves du WPT en Espagne à Barcelone, Madrid, Valence, Valladolid, Séville, Marbella, La Corogne ou Alicante. Et je dois dire qu’ici à Toulouse, c’est vraiment très bien, les installations indoor du 4Padel sont excellentes. »

Pendant le match de son fils Arnau et Denis Perino face à Toni Bueno et Marc Quilez

“Ma femme et mon autre fils sont coaches”

« Ça reste difficile pour des jeunes joueurs de se lancer dans une carrière professionnelle, mais les choses sont en train de changer peu à peu. Les organisateurs offrent davantage d’argent aux joueurs, qui bénéficient aussi de l’augmentation des droits télévisés et du développement mondial du padel. »

« Mon fils fait partie de l’académie de Rodri Ovide, avec Paquito, Di Nenno, Chingotto ou Tello, il vit donc à Madrid. Tout cela suppose un effort économique important : si tu veux faire partie des meilleurs, il faut s’entraîner avec les meilleurs.  Pour les joueurs, il est bon que le padel ait du succès, que le nombre de pratiquants augmente et qu’il y ait davantage d’argent dans ce sport. Ce qui est moins bon, c’est quand les circuits se font la guerre entre eux au lieu de travailler ensemble, avec une même finalité. »

Rendre leur liberté aux joueurs

« Mais il est bon que les joueurs aient la liberté de pouvoir jouer où ils le veulent – et c’est ce qui se passera fin 2023 quand certains joueurs n’auront plus de contrat d’exclusivité avec le World Padel Tour. Il y a tellement de tournois mais il est impossible pour les joueurs de jouer toutes les semaines. Donc il faut se mettre d’accord en début de saison et établir un calendrier qui évite que des tournois se concurrencent entre eux. Je pense que le padel finira par avoir un fonctionnement équivalent à celui du tennis, où l’ATP et la WTA gèrent le calendrier. Mais le padel, qui est un sport qui a 30 ans, doit encore évoluer pour ressembler au tennis dans son organisation. »

Après 40 ans de tennis, Jérôme tombe dans la marmite du padel en 2018. Depuis, il y pense tous les matins en se rasant… mais ne se rase jamais pala en main ! Journaliste en Alsace, il n’a d’autre ambition que de partager sa passion avec vous, que vous parliez français, italien, espagnol ou anglais.