Comme tous les sports d’extérieur, le padel n’échappe pas aux variations météorologiques. La chaleur, le froid, le vent, la pluie, l’humidité ou encore la pression atmosphérique modifient sensiblement les caractéristiques de jeu du padel ! Que l’on soit joueur professionnel ou amateur, il est impératif de s’adapter aux conditions environnementales, et ce, afin de les exploiter ET de les empêcher de nuire à la qualité de son jeu.
Hiver-été : styles de jeu opposés
Contrairement au tennis, qui peut se pratiquer sur différentes surfaces, le padel de haut niveau se joue toujours sur gazon artificiel. Ce n’est pas pour autant que les conditions restent les mêmes (SIC) !
En hiver, les températures basses peuvent ralentir le jeu. Cela est dû à un rebond plus faible des balles, celles-ci perdant automatiquement en pression avec le froid. Résultat : des échanges plus longs avec moins de coups gagnants et une « science de la patience » accrue. Oui, quand il fait frais, l’approche du jeu est nécessairement plus tactique. Ce n’est pas un hasard si les joueurs les plus créatifs, Chingotto étant chez les pros l’exemple le plus représentatif, se délectent des températures basses.
En été, des températures plus élevées peuvent transformer une partie de padel en défi physique. La pression des balles augmente, rendant leur rebond imprévisible et sollicitant au maximum les réflexes et la dextérité des joueurs. Il est ainsi plus facile de raccourcir les échanges avec des balles « bondissantes », notamment quand la température dépasse les 30°C. Le smash devient alors l’arme fatale et les joueurs les plus offensifs, voire agressifs au bon sens du terme, se délectent de ces conditions météo. Parmi la crème de ces « joueurs bouillants », Galan, Barahonna ou encore Coello se régalent (et régalent le public) quand la chaleur s’invite sur les tournois.

L’effet de la pression atmosphérique sur les balles de padel est également un facteur important à prendre en compte. Il revient alors à chaque joueur de prendre en compte son influence sur le rebond et la vitesse de la balle et d’ajuster ses coups et son placement en conséquence.
Quel impact sur les tournois Premier Padel ?
Pour les tournois joués en indoor, l’altitude peut influer sur le jeu, le rendant plus rapide et favorisant de fait les styles de jeu les plus portés vers l’offensive. Cependant, les « majors » s’effectuent en… majorité à l’extérieur et c’est pour cela que chaque tournoi est différent et propose des conditions bien spécifiques.
Ainsi, à Riyad, le soleil au zénith va éblouir les joueurs, à Santiago, l’altitude va rendre les conditions de jeu ultra (trop) rapides, à Séville, la mer à proximité va drainer des rafales de vent ô combien perturbantes pour les joueurs. À Paris, la météo humide et fraîche rend à chaque édition les échanges plus longs, le tournoi parisien détenant d’ailleurs un record avec une moyenne de 9,4 coups en moyenne par point, à l’opposé de Valladolid et ses conditions sèches et chaudes qui propose une moyenne de 6,8 coups par point du fait d’une vivacité des balles particulièrement élevée.

Les conditions météo changeantes d’un tournoi sur l’autre, c’est aussi cela qui fait la beauté du jeu et pour ce qui concerne le circuit professionnel, ces variations contribuent à mettre en valeur l’excellence de tel ou tel champion sous son climat préféré. De plus, à la fin d’une saison, ce sont tour naturellement les paires les plus régulières, quelles que soient les conditions météo, qui seront légitimement récompensées pour leur faculté d’adaptation quelles que soient les conditions de jeu. De vrais « 4 x 4 » du padel !
