L’offre dans les Hauts-de-France est à l’image de la France, inégalitaire géographiquement et entre les secteurs privé et associatif. En effet, la plupart des centres privés proposant du padel se trouvent actuellement dans la métropole Lilloise, et comme on a pu le démontrer dans la phase exploratoire, environ 80% des terrains appartiennent à une structure privée marchande.

Les premiers centres dans cette région ont ouvert il y a environ 4 ans, tandis que les premiers terrains dans des structures associatives ont vu le jour il y a environ un an.

Le manque de terrains actuel est un réel problème au développement. Victor nous prenait comme exemple le rugby : « Un rugbyman te dira que pourquoi il y a pas de rugby dans le Nord-Pas-de-Calais, parce qu’il y a pas de terrains. »[1]. Il comparait donc le rugby au padel en terme d’offre géographique et nous parlait de « concept » ; « plus de terrains, plus de joueurs, plus de joueurs, plus de terrains ». Il s’agit là d’une idée qui a surement ses limites, mais ce manque de terrain semble pertinent et évident en France et dans les Hauts-de-France. François confirmait également cette idée : « J’y joues pas très souvent parce que, au final j’habite pas juste à côté d’un terrain de padel, il y a quand même 30 minutes de route. »[2].

Le prix peut également être un frein notamment dans les structures privées. Le coût pour une heure de jeu pour une personne est en moyenne de 8 euros. Ce tarif aura peut-être tendance a baissé du fait de l’arrivée du secteur associatif sur le marché qui proposerait surement des tarifs plus attrayants, mais il ne s’agit là que de suppositions. Des régions tel que le Sud, ont vu des structures privées marchandes proposer moins de services, notamment plus personne à l’accueil et des réservations et paiements sur bornes numériques, comme Jean pouvait nous l’indiquer : « les clubs de tennis dans le Sud sont très très développés au niveau Padel, et les centres privés comme ici sont obligés de casser leurs prix, quitte à proposer des services en moins, il y en a qui ont personne à l’accueil »[3]. Il nous disait d’ailleurs que ce phénomène pourrait arriver dans les Hauts-de-France d’ici quelques années.

[1] Page 85 : entretien Victor

[2] Page 107 : entretien François

[3] Page 95 : entretien Brice et Jean

Pierre Lemonnier

Pierre a fait des études de STAPS, et a validé un master en management du sport, après avoir étudié à Reims, Francfort et Lille. J’ai découvert le padel en 2014 pendant mon année Erasmus à Francfort grâce à une amie espagnole. Bon sang, que c’est bon le padel !