Il est difficile d’évoquer les pionniers du padel sans penser à Carolina Navarro. Véritable icône du sport, l’Espagnole d’origine suédoise a marqué l’histoire en restant neuf années consécutives numéro une mondiale et en remportant sept titres de championne du monde. Après plus de trente ans de padel, la Malagueña a annoncé que 2025 sera sa dernière saison en tant que joueuse professionnelle.
À 49 ans, elle s’apprête à vivre une année riche en émotions, entre adieux à la compétition et nouveaux défis.
Un dernier tour de piste avant la retraite
Si la décision de mettre un terme à sa carrière est prise, elle avoue que cela reste difficile à réaliser pleinement :
“Je n’ai pas encore totalement assimilé que c’est ma dernière saison, mais je sais que c’est le bon moment pour fermer ce chapitre.”
Elle reconnaît que la compétition va lui manquer, en particulier l’adrénaline des matchs, mais préfère se retirer avec le sentiment du devoir accompli.
Quand on lui demande quel est le moment le plus marquant de sa carrière, elle n’hésite pas :
“Le Mondial 2006. J’avais subi deux ruptures des ligaments croisés et, sept mois seulement après la seconde blessure, j’ai réussi à revenir et à gagner. C’était un tournoi inoubliable.”
Le padel féminin en pleine ascension
Si le padel a énormément évolué depuis ses débuts, Carolina Navarro est convaincue que le circuit féminin n’a jamais été aussi compétitif :
“Aujourd’hui, le padel féminin est plus fort que jamais. Les matchs sont physiques, très tactiques et spectaculaires, même quand ils durent trois heures.”
Toutefois, elle souligne que des progrès restent à faire pour garantir un développement équitable du circuit féminin. Parmi les principaux défis, elle cite notamment :
- L’égalité des prix entre les hommes et les femmes, encore loin d’être atteinte. “J’aimerais que les récompenses soient les mêmes entre les hommes et les femmes”
- Les difficultés financières des joueuses moins bien classées, qui peinent à financer leurs déplacements sur le circuit international.
Autre sujet de débat : la question de la durée des matchs féminins, parfois critiquée, et les propositions de modification des règles (point en or, super tie-break). Là encore, Carolina Navarro défend une vision égalitaire :
“S’il doit y avoir des changements, ils doivent concerner aussi bien les hommes que les femmes. Chez les hommes aussi, certains matchs durent trois heures et personne ne s’en plaint.”
Un engagement fort pour le sport adapté
Au-delà de sa carrière professionnelle, Carolina Navarro s’implique activement dans le développement du padel pour les personnes en situation de handicap. Avec l’initiative “Palas para todos”, elle a récemment récolté 8 000 euros pour aider des jeunes en difficulté.
Dans son école de padel à Malaga, elle encadre 80 jeunes souffrant de handicaps divers (autisme, trisomie 21, paralysie cérébrale…). Son objectif : leur offrir un accès gratuit au sport et leur permettre de voyager sans contrainte financière.
“Nous voulons qu’ils aient les mêmes opportunités que les autres. Mon rôle, aujourd’hui, c’est de leur donner un maximum de visibilité.”
Une légende qui restera proche du padel
Si Carolina Navarro raccroche sa raquette en 2025, son influence sur le padel restera immense. Ses exploits, son mental de compétitrice et son engagement pour le sport font d’elle une référence incontournable.
“Je suis toujours la même petite fille qui a commencé à jouer au tennis à Malaga à sept ans. Garder les pieds sur terre, c’est ce qui compte le plus pour moi.”
Un départ avec la tête haute, mais une passion intacte pour le padel.

J’ai découvert le padel directement lors d’un tournoi, et franchement, je n’ai pas trop accroché au début. Mais la deuxième fois, ça a été le coup de foudre, et depuis, je ne rate plus un seul match. Je suis même prêt à rester éveillé jusqu’à 3h du matin pour regarder une finale de Premier Padel !