Oui le padel se porte bien. Mais la crise énergétique est partout. Et la note finale coûte cher, au point de poser des problèmes de trésorerie pour des clubs de padel qui appartiennent au secteur marchand.

Le gouvernement a annoncé des aides publiques. Mais selon l’Union Sport et Cycle, première organisation professionnelle des entreprises du secteur des loisirs sportifs marchands, “les aides gouvernementales n’atteignent par leur cible en excluant le secteur des loisirs marchands“.

De qui parle-ton ?

On parle du secteur loisir marchand, ce qui signifie que cela concerne les entreprises qui proposent des services payants contre le versement d’une rémunération monétaire et qui dégagent un profit (source : Wikipedia). On l’oppose au secteur non marchand qui concerne les administrations publiques et associations (sans but lucratif).

Quelques chiffres

Le loisir sportif marchand en France, ce sont :

  • 7 500 établissements
  • plus de 40 000 salariés

Les structures concernées par le loisir sportif marchand, ce sont principalement les :

  • salles de sport
  • salles d’escalade
  • structures de foot à 5
  • clubs de padel
  • piscines et patinoires en délégation de service public

Le secteur marchand non éligible

Le secteur marchand (les structures privées) a déjà souffert après deux ans de Covid-19. Pour l’Union Sport et Cycle, avec la crise énergétique, le gouvernement n’a pas réalisé la gravité de la situation pour ces structures sportives confrontées directement à la hausse des coûts de l’énergie.

En effet, elles “se retrouvent exclues des dispositifs d’aide”.

Les clubs sportifs énergivores

Ces entreprises consomment de “grands volumes” en énergie. Or pour prétendre aux aides du gouvernement il faut entre autres avoir des compteurs électriques dont la puissance est inférieure à 36kVA.

Et c’est là que ça coince, puisque justement “sur recommandation des fournisseurs d’énergie, la quasi-totalité des compteurs électriques des salles de sport ont des puissances supérieures à 36kVA” nous explique l’organisation.

Et ce alors que que ces clubs de sports sont le plus souvent des TPE avec moins de 10 salariés et réalisant moins de 2 millions d’euros de chiffre d’affaires.

Un bénéfice réduit en 2021

Par ailleurs, le gouvernement se base sur un EBITDA (bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement) de 2021 alors que des clubs de padel ont été fermés partiellement (parfois totalement) les six premiers mois de cette année et/ou ont subi des restrictions du fait de l’environnement économique et sanitaire qui y régnait (masque, pass sanitaire…)

Quelles solutions ?

Conséquence de la crise énergétique : la multiplication parfois par dix de la facture énergétique. Ces coûts peuvent mettre en péril les entreprises.

L’Union Sport & Cycle apporte des idées au gouvernement qui, selon elle, devrait : 

  • Pondérer le critère de puissance du compteur électrique avec la surface commerciale de l’entreprise ;
  • Remplacer la règle de la variation d’EBE et de baisse d’EBITDA par rapport à 2021 par un critère fixe de négativité de l’EBE et de l’EBITDA 2022, avec au moins 70-80% du surcoût éligible pris en charge (comme pour les aides dites « coûts fixes »).

Pour en savoir + : ICI


Source : Union Sport & Cycle

Franck Binisti

Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.