Avant le Major de Rome, Momo González se confie à Marca et revient avec franchise sur son début d’année 2025 mouvementé. Entre nouvelle association, séparation douloureuse avec Álex Ruiz, performance en dents de scie et amour intact pour le public, l’Andalou se raconte sans filtre.
Une alchimie qui prend son temps avec Jon Sanz
Depuis neuf tournois, Momo partage la piste avec Jon Sanz, “un tourbillon” selon ses propres mots. S’ils peinent encore à franchir un cap régulier, les deux hommes viennent d’atteindre une demi-finale à Buenos Aires, une performance encourageante.
“On a mis du temps à s’adapter l’un à l’autre, c’est normal. Mais le niveau qu’on montre se rapproche de ce qu’on attendait. Je suis convaincu que ça ira de mieux en mieux.”
Plus qu’un partenaire, Sanz semble aussi être une source d’énergie bienvenue pour Momo.
“Jon est un fou furieux, il passe de la joie totale à la déprime en 10 secondes ! Mais il me pousse à montrer ma faim de gagner, moi qui suis plus réservé. Ça m’aide.”
Le poids d’une rupture avec Álex Ruiz
Impossible de ne pas évoquer la fin de l’histoire avec Álex Ruiz, son partenaire historique avec qui il a connu une belle alchimie et un certain succès. Momo ne garde aucune rancune, mais il regrette la manière dont la séparation s’est déroulée.
“Je ne lui en veux pas, chacun fait ses choix. Mais j’aurais préféré qu’il me dise franchement : ‘Je pars avec Javi’. Je l’aurais mal pris, mais compris. Là, j’ai appris les choses petit à petit…”
Une rupture qui lui a coûté cher au classement, le faisant passer de la 6e à la 10e paire avec Edu Alonso, avec qui il a malgré tout bien performé.
“Je me dois au public”
À 27 ans, Momo reste l’un des joueurs les plus appréciés du circuit, pour son style, sa proximité avec les fans, et sa sincérité. Il ne s’en cache pas : ce lien est sacré.
“Si je dois m’arrêter à 4h du matin pour une photo, je le fais. Le public m’a toujours soutenu, c’est normal que je lui rende.”
Même lorsqu’il est au plus bas, l’Andalou essaie de garder le sourire. Une posture qu’il considère comme un devoir : “On est des pros, mais aussi des personnes. Ce n’est pas toujours facile, mais je fais de mon mieux pour transmettre de la bonne énergie.”
Le padel change, Momo s’adapte
Face à l’évolution rapide du padel, où la puissance semble prendre le dessus, Momo reste fidèle à son style. Il l’assume pleinement.
“Je ne vais pas changer mon jeu. Je veux continuer à améliorer mes points forts, comme la transition. Il y a encore des joueurs comme Chingotto ou Di Nenno qui montrent que le padel ne se résume pas à frapper fort.”
Concernant la domination des paires Coello / Tapia et Galán / Chingotto, Momo reconnaît l’écart.
“Leur 60 %, c’est notre 90 %. Tu joues à fond, eux sont à l’aise… Mais on travaille pour les rattraper. Je vais à chaque tournoi avec l’idée que je peux gagner. Un jour, ça passera.”
Pas de regrets, que des étapes
De Chingotto à Sanz, en passant par Edu Alonso, Momo González a connu plusieurs associations en peu de temps. Mais à chaque fois, il a su s’adapter, apprendre, et rebondir.
“Un bon joueur, c’est celui qui sait s’ajuster. Avec Gaby Reca et mon psy Alejo, on a fait un super travail mental. Je savais qu’on allait intégrer le top 8 avec Edu, et on l’a fait.”
Et même s’il n’a pas été sélectionné pour le Mondial, Momo ne dramatise pas. Il avance, un tournoi à la fois, une photo à la fois, une transition bien sentie à la fois.
“Le plus important, c’est de rester moi-même. Et tant que j’aurai le feu, je continuerai à tout donner.”
J’ai découvert le padel directement lors d’un tournoi, et franchement, je n’ai pas trop accroché au début. Mais la deuxième fois, ça a été le coup de foudre, et depuis, je ne rate plus un seul match. Je suis même prêt à rester éveillé jusqu’à 3h du matin pour regarder une finale de Premier Padel !