Lionel Ollinger, l’actuel membre du Conseil Supérieur du Tennis et président de la ligue Grand-Est revient sur son aventure dans le padel.  L’ancien Président de la Ligue Lorraine a cru au padel dès le début de son aventure au sein de la FFT. Cet acteur du padel français nous raconte.

Quand t’es-tu investi dans le padel ?

Je me suis lancé dans le padel quand la FFT a récupéré le padel lors du premier semestre 2014. Lorsqu’elle nous a dit de nous en occuper, j’ai pris ce nouveau sport à bras-le-corps. Mais jusque-là, je ne connaissais pas ce sport. Lorsque le développement du padel est devenu une mission de la FFT, je m’y suis très rapidement intéressé en regardant des vidéos et en jouant.

Pourtant jusqu’en 2016, il n’y avait pas de padel en Lorraine ?

Il faut même attendre 2017 pour obtenir nos deux terrains de padel outdoor au centre de Ligue. Nous étions en avance sur toutes les autres ligues. Nous avions mis un terrain de padel au Tennis Club de Moulins Les Metz également un an plus tôt, notamment lors du Waves Open, le tournoi international de tennis dames. Mais le terrain n’avait pas pu rester au club.  Moulins-les-Metz possède son terrain dorénavant.

Lorsque j’étais Président de la Ligue Lorraine, nous n’avions pas de padel. En revanche, j’ai cette chance d’aller régulièrement à Fuerteventura, une île dans les Canaries, où le padel est bel et bien présent. Normal, c’est l’Espagne !

Et j’ai pu ainsi découvrir l’ambiance autour du padel. Au début, ce n’est pas évident de jouer au padel avec d’aussi bons joueurs en Espagne. Mais j’ai vite pris goût à ce sport et le padel est arrivé à un moment de ma vie où ce n’était pas évident sur un plan personnel.

Qu’a fait la Ligue Lorraine pour booster le padel ?

 A l’époque je n’ai pu mettre que 2 terrains de padel. Il a fallu prendre mon bâton de pèlerin car j’étais malheureusement assez seul pour croire au padel.

Avec les deux terrains de padel au Centre de Ligue. On peut dire que c’était déjà une victoire, nous avions presque 2 ans d’avance par rapport à la politique d’aujourd’hui mise en place par la FFT avec ses subventions.

En Ligue Lorraine, je rappelle qu’il y avait peu de gens qui savaient jouer au padel. J’ai donc donné de ma personne au sens propre comme au sens figuré. Je me suis mis à jouer, à montrer comment on pouvait jouer au padel. J’ai également mis de nombreux joueurs de tennis au padel.

Que peut-on dire sur la politique d’aujourd’hui mise en place par la FFT ?

Aujourd’hui, la FFT accorde aux centres de padel  2 terrains de padel. C’est une très bonne chose pour le padel en France. Nous avions finalement 2 ans d’avance. Ce qu’il faudrait, ce serait de pouvoir les couvrir. Il serait intéressant de pouvoir élargir cette subvention à ceux qui ont pris de l’avance…

Mais la ligue Lorraine a également et paradoxalement peut-être perdu 2 ans. Car je pense que nous aurions pu faire plus en 2017 et 2018. Aujourd’hui, nous faisons partie de la ligue Grand-Est. C’est une grande chance, car nous sommes portés par l’Alsace très active dans le padel depuis quelque temps. Cela a redonné un coup de fouet à l’ensemble de la région. Les clubs alsaciens ont évolué plus vite que les clubs lorrains.

La Lorraine s’organise…

Le Club 4PADEL à Metz propose 3 terrains de padel indoor. C’est une très bonne chose pour la région qui en avait besoin. Cette structure a donné un véritable coup de booster sur Metz. Avec 3 terrains couverts, ça relance le padel dans la région. On a signé une convention la semaine dernière avec 4PADEL. L’enjeu est que les licenciés de tennis puissent avoir des conditions privilégiées pour aller jouer au padel et que l’on puisse développer le padel.

On va  également mettre en place une politique de formation padel pour les clubs de la ligue. Il y aura un calendrier des tournois de padel prochainement.  Les clubs  seront également aidés quand ils voudront s’investir dans le padel. Il y a une très bonne dynamique.

Mais attention à ne pas opposer l’association au secteur marchant. Il ne faut pas prendre le secteur marchant comme un concurrent du secteur associatif.  Le secteur marchant apporte beaucoup de confort, des prestations élevées et il apporte clairement un élan au padel. C’est très important. Le coût peut y être plus important, mais les infrastructures ne sont pas les mêmes.

Le club de padel de Moulins-les-Metz est certainement le principal pourvoyeur de 4PADEL Metz. Pour l’instant en tout cas, on voit une véritable complémentarité.

Plus personnellement, tu es toi-même un joueur de padel

Effectivement, comme expliqué plus tôt, je me suis lancé dans le padel, le jour où la FFT a intégré le padel dans ses statuts. J’ai été demi-finaliste des phases régionales des championnats de France de padel il y a 2 ans.  J’ai même été top 500 français. Je joue au moins une fois par semaine au padel. Je pars d’ailleurs faire un tournoi de padel en février.

Tu joues également au tennis, parfois il faut faire un choix ?

Je n’ai malheureusement pas le temps de tout faire. Et même si je joue au tennis (actuel 15/1), j’ai une tendance à plutôt aller jouer au padel. J’en suis vraiment fan et il y a véritablement une très bonne ambiance très motivante.

Franck Binisti

Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.