Laura Buteau, 14ème joueuse française, est la créatrice de Black Bee Padel, un service inédit en France de réparation de raquettes.
Si tu es joueur de padel, tu as certainement déjà cassé ou fissuré ta raquette de padel et tu t’es sûrement dit que c’était dommage de la mettre à la poubelle ? Et bien Laura Buteau a la solution, celle de réparer les raquettes de padel. La créatrice de Black Bee Padel nous parle de ce projet mais aussi de ses ambitions dans le padel français, et plus !
Quelles ambitions au niveau sportif ?
La première question qui peut paraître facile, mais qui est difficile pour moi ! N’ayant pas de partenaire fixe, c’est compliqué de prévoir à long terme. Sur le principe, je dirais P2000, P1500 et quelques P1000. J’aimerais aussi faire quelques tournois au Portugal et pourquoi pas tester un FIP. Je ne ferme aucune porte, j’ai envie de nouveauté !
Le début de saison s’est fait avec Camille Sireix, je jouais à droite. Puis nous avons décidé d’arrêter et maintenant, c’est au petit bonheur la chance, mais je peux jouer des deux côtés, c’est l’avantage ! Pourquoi pas une partenaire portugaise puisque je n’en trouve pas en France.
J’ai déjà eu l’occasion d’aller 4/5 fois à Lisbonne. Je m’entraîne avec la même partenaire à Direct Padel, et nous avons disputé notre premier tournoi ensemble le 26 mai. Nous verrons pour la suite !
Mes ambitions en tant que joueuse sont :
- Intégrer le top 10 français, mais je pense que cela sera seulement possible si je trouve une partenaire fixe.
- Participer à des tournois portugais afin de continuer ma progression en affrontant de nouvelles paires.
- Participer à un FIP et passer le premier et/ou deuxième tour.
Intégrer la Team France, un rêve
Qui ne rêve pas de représenter au moins une fois son pays dans son sport ? Pour le moment, les joueuses présentes sont meilleures. Je suis encore loin de leur niveau selon moi. J’aimerais développer ma palette de coups, avoir plus d’armes pour faire face à ces joueuses et surprendre.
Pour l’instant, je pense qu’il est facile de lire mon jeu. J’aimerais aussi être plus régulière et « avoir du volume de jeu » comme dirait Simon Boissé. En bref, avant de penser à la Team France, je me concentre sur améliorer mon padel (technique, tactique, mental, physique) et trouver une partenaire avec qui j’aurai une bonne connexion et les mêmes objectifs.
“Intéressant de pouvoir s’entraîner régulièrement avec sa partenaire“
Je sais que beaucoup de joueurs français tentent l’aventure espagnole et j’ai eu l’occasion de la vivre par intermittence quand je jouais avec Camille. J’ai adoré vivre cette expérience : les entraînements tous les jours, la complicité avec Camille, la météo, la ville aussi.
Mais pour moi, le plus important n’est pas le pays (France, Espagne, Portugal). Selon moi, c’est d’avoir de bonnes conditions d’entraînements avec un bon coach en qui nous avons confiance et une partenaire qui peut et veut partager tout ça avec moi.
Je trouve intéressant de pouvoir s’entraîner régulièrement avec sa partenaire, c’est un réel plus pour se connaître, créer des automatismes et mettre en place des stratégies de jeu. D’ailleurs, je n’ai jamais fait un aussi bon début de saison qu’en jouant avec Camille, même si je jouais à droite.
Arrêter de jeter les raquettes à la poubelle systématiquement
En tant que créatrice de Black Bee Padel, je souhaite essentiellement pour le moment deux choses :
Que tous ceux qui ont l’habitude de jouer au padel sachent qu’avant de mettre leur raquette à la poubelle, il existe une solution rapide, fiable et peu coûteuse. Et que Black Bee Padel est une marque de confiance.
Les origines de Black Bee Padel
L’idée de départ était de créer notre marque de raquette. Je dis « nous » car c’était un projet que j’avais avec une autre joueuse de padel : Mélanie Ros. Ça devait être « Be Padel », dans l’optique de créer des raquettes axées puissance (Be Power), axées contrôle (Be Control)…
En parallèle, je cassais énormément de raquettes à cette période (pas d’énervement, même si mon passé me rattrape parfois). Il m’est même arrivé une fois de déballer une raquette, de jouer avec sur un entraînement, et sur un smash, elle s’est fissurée… nous trouvions ça tellement dommage qu’il n’y ait pas de solution à ce problème. La raquette devenait juste inutilisable, à la poubelle.
Puis Mélanie a fait sa curieuse, elle a découvert qu’une solution existait en Espagne et en Amérique du Sud (berceau du padel). Il faut savoir qu’elle est très manuelle. Elle m’a proposé l’idée et je lui ai dit de foncer avec les 5/6 raquettes que j’avais fissurées.
Suite à ça, nous avons joué avec nos propres raquettes réparées sur des gros tournois, puis nous avons réparé des raquettes de nos amies, joueuses de padel également dans le top 30. Tout fonctionnait parfaitement. Et nous nous sommes lancées et Black Bee Padel est née : l’abeille noire, signe d’écologie et de recyclage, et je trouvais que l’idée du logo était classe (en tout cas dans mon imagination). Aujourd’hui, Mélanie et moi avons arrêté notre collaboration.
Des marques plus fragiles que d’autres ?
Je ne vais pas citer de marques en particulier, chaque marque a son processus de fabrication. Ce que je peux dire, c’est que ce n’est pas toujours la raquette qui est fragile, parfois c’est le joueur qui fait que les palas cassent davantage.
Qui du débutant ou de l’expert casse le plus ?
J’espère tout le monde, mais la grosse différence est que le débutant/intermédiaire répare, l’expert moins.
Pour l’endroit où l’on casse en général, ça dépend, j’ai vu de tout : le cadre, la face, le cœur. Mais le cadre revient le plus souvent. Il existe 3 raisons majeures :
- Un choc avec son partenaire : le fameux « J’aaaaaai » au centre, mais ton partenaire n’en fait qu’à sa tête, prend ta balle et fracasse ta raquette.
- Avec les vitres : personnellement, je ne me vois pas perdre le point juste parce que je ne veux pas rayer ma raquette en défendant une balle près de la vitre…
- En smashant : ça a été mon cas et pourtant, je n’ai pas le smash le plus fort du circuit (rires).
Et parfois, juste en jouant, sans qu’il n’y ait vraiment de raison apparente, peut-être l’usure ou le processus de fabrication.