Karim Alami, ancien tennisman classé 25e mondial à l’ATP, s’est entretenu avec nous lors des mondiaux au Qatar. Portant aujourd’hui la casquette de directeur du tournoi de Doha, il partage avec nous sa vision du padel.

” Il y a beaucoup de choses à faire dans le padel”

Padel Magazine : Comment t’es-tu lancé dans cette aventure du padel ?

Karim Alami :  Cette aventure a démarré il y a maintenant 8 mois. On a discuté avec la fédération internationale bien sûr, car c’était un évènement très important pour nous. Ce qu’il faut savoir, c’est qu’on a commencé il y a une trentaine d’années les tournois de tennis, on fait le championnat du monde de squash et au niveau du padel on sent une évolution importante depuis 2 ans ici au Qatar. On voit bien que ça évolue dans le monde entier. D’où notre idée de potentiellement organiser un tournoi, voilà ça s’est fait comme ça !”

Padel Magazine : Quand on voit l’ambiance qu’il y a avec les joueurs, les équipes etc.. Est-ce que ça ne te donne pas des idées pour la suite ? 

Karim Alami : ” Bien sûr que c’est le début d’une aventure, il y a beaucoup de choses à faire dans le milieu du padel, ça attire beaucoup de monde ! On essaye d’apprendre, car on ne connaît pas bien le padel, mais bon je pense que les joueurs sont très contents.”

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“On dispose d’une équipe avec beaucoup d’expérience dans la réalisation de ce type d’évènements”

Padel Magazine : Quel a été le travail encadrant l’organisation de cette compétition ? 

Karim Alami :C’est la même équipe qui organise les tournois WTA et ATP qui s’est chargée d’organiser ces mondiaux de padel. La différence, c’est qu’on a beaucoup plus de joueurs à gérer que lors de ces tournois de tennis : sur les tournois de tennis on est à 60-70 joueurs avec les coachs, et là on est à 320 joueurs avec les accompagnateurs etc.. C’est différent, mais l’idée est de faire un tournoi de qualité avec une bonne organisation. On a fait une trentaine de tournois sur les 12 dernières années, on a donc une équipe avec beaucoup d’expérience, qui s’est basée à chaque fois sur les retours du public, des joueurs etc.. pour apprendre de nos erreurs et faire de mieux en mieux chaque année.”

Padel Magazine : Question un peu délicate, mais indispensable, où est le Maroc dans ces mondiaux ?

Karim Alami : ” C’est vrai qu’il y a plein de joueurs de padel au Maroc, mais je pense que la fédération s’y est prise un peu en retard pour envoyer une délégation ici. On m’a envoyé des messages un peu tardivement, pour savoir comment on s’y prenait pour s’inscrire à la compétition. L’année prochaine, ils vont sûrement s’affilier à la fédération internationale et ils seront capables d’envoyer une équipe très probablement.”

Un Qatar Open annuel et une équipe qatarie compétitive

Padel Magazine : Est-ce que tu t’es dit, au vu de cette belle expérience, pourquoi pas proposer un tournoi international annuel ? 

Karim Alami : ” Je pense que c’est l’objectif de notre fédération. Le Qatar est un pays qui investit beaucoup dans la santé, l’éducation et le sport. En sport on a la formule 1, le tennis, le golf, etc. Pour tous les dirigeants qataris, investir dans le sport est l’occasion de donner l’opportunité aux locaux de voir le sport de haut niveau et de pouvoir pourquoi pas participer, comme c’est le cas avec l’équipe qatarie de padel. Avoir un Qatar Open annuel est un objectif, et pourquoi pas une sélection nationale de padel qui obtient des bons résultats. “

Padel Magazine : Ces derniers jours, le président de la FIP Luigi Carraro, s’est montré enthousiaste par rapport à ces mondiaux. Comment l’organisation de cet évènement entre vous et la Fip s’est-elles déroulée ? 

Karim Alami : ” Comme je l’ai dit précédemment, nous avons déjà à notre actif l’expérience d’organisations de gros évènements. On a collaboré sur ce tournoi avec la FIP, comme nous avons l’habitude de le faire avec l’ATP ou la WTA. La FIP s’occupe du calendrier et du classement, après sur place c’est notre équipe qui prend le relais. “

” Le padel peut profiter de l’expérience de ceux qui viennent du tennis”

Padel Magazine : Dernière question, on a pu voir que le padel et le tennis peuvent cohabiter voire être complémentaires. On entend beaucoup que le padel peut se développer de manière indépendante, mais le tennis peut-être un accélérateur de développement pour le padel. Qu’est-ce que tu en penses ?

Karim Alami : ” Je suis tout à fait d’accord, car comme on peut le voir avec la Fédération Française, Gilles Moretton, Arnaud di Pasquale, ils viennent du tennis à la base. Les dirigeants viennent pour la plupart du monde du tennis et ils vont pouvoir profiter de leur expérience du tennis pour la transposer dans le padel. Le fait d’avoir des professionnels issus du tennis va pousser le padel à progresser et à gagner en notoriété. “

 

Pour voir l’interview dans sa totalité, cela se passe juste en-dessous :

Nasser Housseini

Passionné de football, j’ai découvert le padel en 2019. Depuis, c’est l’amour fou avec ce sport au point de délaisser mon sport de prédilection.