En cette fin de saison, Francisco Guerrero et son partenaire Jairo Bautista sont au centre de l’attention, enchaînant performance sur performance. Souvent outsiders dans les tournois, les Espagnols ont créé plusieurs surprises, notamment face à Lebron / Di Nenno au Kuwait P1.

Cependant, cette ascension fulgurante permet aussi aux deux joueurs de gagner en visibilité, de gravir les places au ranking et de s’offrir quelques jolis chèques à la fin des tournois, leur permettant de financer leur saison.

En effet, Fran Guerrero s’est livré récemment, chez nos confrères de Revelo, sur les difficultés d’évoluer sur le circuit Premier Padel pour les joueurs.

De World Padel Tour à Premier Padel : un circuit mondialisé

Le changement de circuit a eu un véritable impact pour les joueurs espagnols, surtout d’un point de vue financier. World Padel Tour était principalement localisé en Espagne, permettant aux joueurs espagnols (voire même français et italiens) de se déplacer à moindre frais.

Aujourd’hui, Premier Padel a décidé d’internationaliser les tournois padel. Avec un tel choix, les Espagnols ont connu de véritables bouleversements : “Nous, les joueurs, étions un peu mieux lotis, les voyages étaient généralement plus courts… mais maintenant chez Premier Padel les tournois se déroulent sur des tournées comme celui d’Amérique du Sud, celui du Moyen-Orient… Cela a été le principal changement. Les coûts économiques sont plus importants car dans ce cas, nous devons payer nous-mêmes les vols.“, a avoué Fran Guerrero au micro de Revelo.

Il ajoute : “L’année dernière, j’ai estimé que j’avais dépensé environ 40 000 € pour terminer la saison, y compris les déplacements pour les tournois, la vie loin de chez moi“.

Les sponsors, une aide précieuse pour y arriver

Aujourd’hui, les sponsors jouent un rôle clé dans la carrière des joueurs de padel. Beaucoup aident à financer les voyages, permettant donc d’amoindrir les coûts pour les joueurs professionnels. “Si vous n’avez pas de sponsors, pour moi c’est impossible à moins d’avoir une famille qui a de l’argent. Ou bien vous participez à des tournois et vous passez beaucoup de tours.“, estime Fran Guerrero. La famille, qui peut avoir toute son importance pour certains joueurs : “Dans mon cas, sans Head, qui me sponsorise, je perdrais de l’argent en faisant mon travail et mes parents devraient m’aider financièrement, c’est sûr.

Toutefois, c’est Marco Cassetta qui, au micro de Padel Magazine, avouait qu’il était difficile d’être espagnol ou argentin pour les sponsors : “Pour le sponsoring, il vaut mieux être dans les meilleurs joueurs italiens, français ou suisses par exemple, plutôt qu’espagnol ou argentin. C’est une chance que j’ai d’être italien.

Alors, forcément, pour les joueurs espagnols et argentins au-delà du top30, ce nouveau circuit a été un véritable coup dur. Pour beaucoup, le coût pour de la vie d’un joueur de padel a drastiquement augmenté pour tous.

Une situation compliquée pour les joueurs, avec des conclusions à tirer pour les circuits, notamment Premier Padel, un an après être devenu le circuit unique dans le monde du padel.

Gwenaelle Souyri

C’est son frère qui un jour lui a dit de l’accompagner sur une piste de padel, depuis, Gwenaëlle n’a plus jamais quitté le court. Sauf lorsqu’il s’agit d’aller regarder la retransmission de Padel Magazine, du World Padel Tour… ou du Premier Padel… ou des Championnats de France. En bref, elle est fan de ce sport.