Qui ne connaît pas Gemma Triay ? On parle d’une ancienne numéro 1 mondiale, multiple championne du monde avec l’Espagne… bref, un palmarès long comme le bras que l’on ne pourrait énumérer.

Gemma Triay, c’est aussi une joueuse qui a beaucoup fait parler d’elle la saison passée, après avoir décidé de mettre un terme à son association avec Alejandra Salazar. Une séparation qui a fait beaucoup parler chez les fans…

Nouvelle saison et nouvelle séparation pour Gemma qui, cette fois-ci, arrête sa collaboration avec Marta Ortega. Aujourd’hui, la Minorquine se lance dans un nouveau projet avec la jeune et talentueuse Claudia Fernandez.

Alors, entre polémiques, séparations et nouveau projet, Gemma revient sur les actualités des derniers mois et dévoile ses ambitions pour le futur.

Rectification de la balle à Riyadh

[Dans un article récent, nous vous avons raconté, comme de nombreux médias, l’histoire de Gemma Triay, qui touchait la balle avec sa tête sur un smash raté à Riyadh. Elle nous avait envoyé un message par la suite pour nous dire qu’elle ne touchait pas la balle avec la tête… mais avec la pala. Par conséquent, nous avons voulu connaître le fin mot de l’histoire…]

“C’est assez drôle au final. Sur la piste, il y avait beaucoup de vent, beaucoup de soleil. Je me suis retrouvée avec un lob très haut. Je pensais pouvoir bien toucher la balle mais elle a continué à avancer, m’obligeant à reculer encore et encore. J’ai finalement voulu la laisser passer et j’ai fini par la toucher… avec la raquette.

Après, je comprends que si on ne le voit pas bien, on peut facilement croire que je la touche avec la tête, mais c’était bel et bien avec la raquette !”

Son aventure avec Marta Ortega

“Je pense qu’avec Marta, nous avons connu de bonnes semaines. Cependant, nous en aurions voulu un peu plus, évidemment. Je ne vais pas mentir, lorsque l’on s’est mises ensemble, nous voulions nous battre pour plus, nous retrouver dans plus de finales et remporter plus de titres. En tout cas, c’était mon objectif.

Au final, nous avons fait quelques finales, nous avons remporté deux titres. Mais on sentait que dans les derniers tournois, ça nous affectait un peu… notamment depuis le tournoi du Mexique en octobre. Nous avons fait trois tournois médiocres…

Après, ça n’a pas été brillant mais ça n’a pas été catastrophique non plus ! Nous avons joué à un bon niveau toutes les deux. L’objectif que nous avions pour cette année-là, on aurait voulu le faire durer un peu plus longtemps. Mais finalement, la décision a été de rompre le projet et de commencer, de mon côté, ce nouveau projet avec Claudia Fernandez.”

Triay Ortega Roma final

Un manque de régularité

“Ce qui nous manquait, avec Marta, c’est un peu de régularité. Nous ne parvenions pas à jouer sereinement. Moi, je ne jouais pas à un bon niveau. On croit que quand deux bonnes joueuses s’associent, elles vont toujours bien jouer. Mais on voit que bien que deux très bonnes joueuses peuvent se mettre ensemble et ne pas avoir les résultats escomptés.

Nous avons tout de même fait 10 mois positifs. J’ai beaucoup appris en jouant à ses côtés.”

Sa décision

J’ai pris la décision d’arrêter avec Marta. L’année dernière, en décembre, je lui ai dit que je n’étais pas sûre de vouloir continuer cette saison avec elle. J’ai voulu laisser un peu de temps, jouer le Master Final de Barcelone pour pouvoir prendre la décision. Je voulais que tout soit au clair.

Au final, j’avais décidé de continuer avec Marta. Nous avons fait une très bonne pré-saison ensemble, matin et soir. On voulait essayer et nous pensions que notre niveau pouvait vraiment augmenter.

Cependant, lors de l’Hexagon Cup, j’ai senti que nous n’étions pas parvenues à sortir la meilleure version de notre paire.

Une nouvelle aventure avec Claudia Fernandez

C’est moi qui ai contacté Claudia. En début d’année, tout le monde avait déjà sa partenaire et du coup, j’ai décidé de lui écrire pour lui demander si elle voulait jouer avec moi.”C’est moi qui ai contacté Claudia. En début d’année, tout le monde avait déjà sa partenaire et du coup, j’ai décidé de lui écrire pour lui demander si elle voulait jouer avec moi.

Ça faisait quelques temps que j’observais cette joueuse, j’avais déjà pu jouer deux ou trois fois contre elle. J’ai eu l’impression que c’était une joueuse avec une grosse expérience malgré son très jeune âge…

Elle a une tranquillité sur la piste et j’aime beaucoup sa façon de gérer les moments importants. Que ce soit quand les choses vont bien ou quand elles vont mal. Elle est très stable au niveau émotionnel et elle joue d’une manière très posée. Elle choisit très bien comment jouer la balle.

De plus, c’est une joueuse qui ne fait quasiment aucune erreur. Ce sont toutes ses raisons qui m’ont donné envie de jouer à ses côtés. Ce n’est pas une joueuse qui fera beaucoup de coups gagnants mais elle est très solide. C’est ce que je cherchais aussi chez ma partenaire.

Leur début au Qatar

“Je ne vais pas le cacher, nous étions nerveuses avant de commencer ce tournoi, notamment parce qu’il s’agit d’un Major. Nous avons commencé par un match, en plus, qui était difficile, contre Alix et Jessica : deux joueuses qui se connaissent très bien, qui se battent énormément.

De plus, nous avons joué notre premier match sur la piste centrale. Je dois dire que j’ai été très surprise par la capacité de Claudia de gérer ses nerfs. À la fin du match, elle m’a avoué avoir été un peu nerveuse au début de la rencontre mais elle n’en donnait absolument pas l’impression !

Dans ce match, elle a bien joué, très tranquillement. Elle a fait très peu de fautes donc je suis très contente de la manière dont nous commençons et j’espère que l’on va continuer ainsi.

Au final, était-ce un bon choix de quitter Alejandra Salazar ?

“On garde toujours un doute. J’avais justement beaucoup de doutes au moment où ça s’est passé car c’est aussi ma personnalité. À la base, notre séparation est survenue car elle devait se faire opérer. Elle m’avait dit que, si je me sentais bien avec une autre joueuse, je n’avais aucune obligation de continuer.

Indépendamment de cela, j’ai vraiment aimé prendre la décision de continuer avec Marta. Avec Marta, je me sentais bien et je me projetais un peu plus dans le futur. À la base, le souhait était de continuer 2024 avec elle.

Après deux ans et demi ensemble avec Ale, il était peut-être temps. Ce n’est pas facile de gérer un projet comme celui là. On s’est très bien débrouillées d’ailleurs mais il y avait des choses, aussi en dehors de la piste, qui ont impacté notre paire. Nous nous sommes retrouvées dans ce genre de moment, un peu difficile, qui m’a fait douter.

Mais il y a toujours ce doute : “si j’avais continué avec Alejandra, que se serait-il passé ?“. Après, c’est facile d’en parler maintenant mais, sur le moment, j’ai senti que je devais le faire de cette façon.

Salazar-Triay
Gwenaelle Souyri

C’est son frère qui un jour lui a dit de l’accompagner sur une piste de padel, depuis, Gwenaëlle n’a plus jamais quitté le court. Sauf lorsqu’il s’agit d’aller regarder la retransmission de Padel Magazine, du World Padel Tour… ou du Premier Padel… ou des Championnats de France. En bref, elle est fan de ce sport.