Invité au micro de Felipe pour Energy Padel, Jon Sanz, 10ᵉ joueur mondial, se confie sur son coéquipier pour cette nouvelle saison, Momo Gonzalez. Il revient également sur la victoire surprise au Master Final de Barcelone avec Coki Nieto, en battant les numéros 1 mondiaux en finale, et parle de son parcours ainsi que de ses proches.
Son entourage
Le joueur espagnol originaire de Pampelune est très attaché à ses proches et à sa région, lui qui a notamment été honoré dans sa ville :
“Mes amis du club Reino del Padel m’ont dit qu’ils allaient donner mon nom à un terrain. Quand ils me l’ont annoncé, je n’y croyais pas. C’était comme un prix, un remerciement pour tout ce que j’ai accompli, et pour toutes les personnes qui m’ont aidé à y arriver. Le jour de l’inauguration, il y avait genre 300 personnes ! Pour une petite ville comme Pampelune, c’était fou. Je suis tellement reconnaissant.”
Il n’oublie pas d’où il vient, ni les sacrifices de ses parents pour lui permettre d’évoluer au plus haut niveau :
“On vient d’une famille modeste. Mon père bossait 12 heures par jour, ma mère m’accompagnait partout… Je me souviens d’une fois à Madrid, on dormait dans la voiture pour jouer un tournoi, parce qu’on n’avait pas les moyens de dormir à l’hôtel.”
Son passage avec Galán
En 2023, une opportunité décisive se présente : Ale Galán fait appel à Jon Sanz pour remplacer Juan Lebrón, blessé. Alors qu’il venait tout juste de lancer un nouveau projet avec Coki Nieto, Sanz décide de mettre leur collaboration entre parenthèses. Un choix fort, qui va profondément changer sa trajectoire, autant sur le plan sportif que mental :
“Ale, à ce moment-là, m’a fait croire qu’on pouvait battre tout le monde. Il m’a dit : ‘Moi, je veux gagner.’ […] J’ai eu un gros point de bascule. J’ai commencé à m’entraîner très dur, très sérieusement. Je suis un malade du travail. Je suis hyper professionnel, trop même, et ça m’a aidé. Ça m’a aidé à y croire, à devenir plus pro.”
Impressionné également par le professionnalisme de son coéquipier, ce passage lui a permis de devenir plus rigoureux dans son éthique de travail :
“Je me rappelle du premier tournoi avec Ale, c’est très drôle… J’arrive à l’hôtel avec mes deux petits pots de compléments, mes protéines, pas grand-chose. Et lui, il débarque avec une énorme valise, il sort les bottes de cryothérapie, […] tout bien organisé. Moi je le regarde, je regarde ma valise, et je me dis : ‘Maintenant, je comprends tout…’ Ça m’a marqué. Ça m’a appris à être pro, vraiment.”
Une collaboration qui aura duré quelques mois, avec notamment une demi-finale à Valladolid et une finale à l’Open de Valence, en battant les numéros 1 mondiaux Tapia et Coello, avant de s’incliner face à Stupa / Di Nenno en finale. Un des plus beaux souvenirs de Sanz :
“Le Master de Barcelone, c’était énorme. Mais je dirais aussi les demi-finales à Valence, avec Ale (Galán). Ma première finale. Un souvenir incroyable.”

Master Final
Un Master Final remporté à la surprise générale par les Espagnols Jon Sanz et Coki Nieto, pourtant en difficulté avant le tournoi et qui avaient décidé de mettre fin à leur association à la fin de la saison :
“Alors pour être honnête, avec Coki, on sortait d’une mauvaise période. Une mauvaise série. Pas catastrophique, mais mauvaise. Ça faisait des mois qu’on ne passait plus les huitièmes. Du coup, on avait décidé de ne plus jouer ensemble avant le Master. Je me rappelle, c’était un vendredi soir, je me baladais à Madrid, et Coki m’appelle, on discute, et on décide d’arrêter.”
Le Master de Barcelone commence par une victoire en 3 sets face à Stupa / Yanguas, puis contre Gonzalez / Alonso en demi-finale, avant de retrouver les numéros 1 mondiaux Tapia / Coello, invaincus depuis juillet (47 victoires d’affilée).
“La semaine suivante, c’était le Master. […] On y va pour bien jouer, sans pression. […] En finale, tout le monde est là : mes amis, ma famille… une folie. Je n’en revenais pas. Mes parents, mes amis, tous en larmes.”
Une finale mal engagée pour la paire Sanz / Nieto, outsiders, menée avec deux balles de match contre eux.
“On perdait 6-3 5-3. Je regarde mon père et Rob, je leur dis ‘C’est dur mec.’ […] Mon préparateur et mon kiné allaient partir à la gare, et mon agent leur dit : ‘Attendez… il peut se passer un truc.’ Et là, on commence à mieux jouer, vraiment. Coki tient un niveau incroyable. Moi, je m’élève aussi. Et on gagne. Incroyable.”
Premier Master remporté pour Jon Sanz, et deuxième titre de la saison après le Bordeaux P2.
“J’étais sous le choc. Toute ma famille était là, tout le monde pleurait. Mon pote Jano, Cristian, Gerard, mon agent Salva, ma copine… tous là. C’était fou.”

Son association avec Momo Gonzalez
Après s’être séparé de Coki Nieto, son coéquipier de la saison passée, Jon Sanz démarre cette nouvelle saison en Premier Padel avec Momo Gonzalez, l’Espagnol, 12ᵉ joueur mondial.
“Momo, c’est un mec en or. On forme une bonne équipe avec Gabi aussi. Il est super souriant, même quand je rate trois balles d’affilée. Il me surprend beaucoup, dans le bon sens. Il me rappelle un peu Coki, très similaires, sur et en dehors du terrain.”
Une association qui prend ses repères après une élimination en huitième de finale au premier tournoi de l’année, le Riyadh P1, avant d’enchaîner trois quarts de finale en Premier Padel, mais aucune victoire majeure contre une paire du top 10 mondial. Mais Sanz prône la patience :
“Il a une classe énorme, des coups incroyables, physiquement super fort, très solide. Maintenant, faut qu’on s’adapte. Nouveau binôme, gaucher, nouveau coach… C’est un changement. Il faut être patient.”

Grand passionné de sport et ancien tennisman, j’ai découvert le padel il y a quelques années sans m’y attarder vraiment. Puis je suis devenu accro à ce sport en le pratiquant et en regardant les matchs de premier padel. Hâte de vous partager les actus 2025 !