Découvrez le parcours et les réflexions d’Andrés Soriano, coordinateur de l’école de padel d’Alhaurín de la Torre, qui encadre aujourd’hui près de 500 élèves, répartis entre enfants et adultes. Passionné de sport et fort d’une riche expérience, il partage son évolution professionnelle, ses choix de carrière, et son analyse des transformations du padel au fil des années. Il revient également sur l’importance de l’infrastructure et livre de précieux conseils pour les débutants, jeunes ou adultes.
C’est lors de la Coupe Internationale des Clubs de Padel que nous avons pu découvrir Andrés.
Quel est ton parcours ?
J’ai 46 ans. J’ai une formation en Magisterio de Educación Física (enseignement en éducation physique), puis j’ai étudié en INEF (sciences du sport). J’ai également obtenu une maîtrise en padel et en golf. J’ai commencé à travailler pour la mairie d’Alhaurín de la Torre vers 1999 en tant que moniteur sportif.
Comment as-tu découvert le padel ?
Au début, il y avait des pistes en mur qui avaient été construites il y a environ 19 ans. C’était une initiative novatrice dans le village, car personne ne connaissait ces pistes. Aujourd’hui, je continue de suivre des formations pour renouveler mes connaissances et pour former les moniteurs.
Comment as-tu choisi entre le golf et le padel ?
Au départ, j’étais intéressé par le golf, notamment pour des raisons financières, mais finalement, j’ai choisi le padel car je m’y sentais plus à l’aise. Cela fait maintenant 15 ans que je n’ai pas repris de clubs de golf, et je me consacre entièrement au padel.
Quelles différences vois-tu entre le padel d’autrefois et celui d’aujourd’hui ?
Depuis mes débuts, le padel a énormément évolué. Autrefois, c’était un sport davantage technique et stratégique, alors qu’aujourd’hui il est devenu extrêmement physique. À présent, si la balle est mal placée, elle sort facilement du terrain. La préparation des joueurs inclut désormais la nutrition, la préparation physique, et même le soutien psychologique. À l’époque, seule la pratique sur le terrain était au centre de l’entraînement, mais aujourd’hui, on s’intéresse à tout ce qui entoure les joueurs.
Commencez-vous l’enseignement du padel dès le plus jeune âge ?
Oui, dans notre école, nous accueillons les enfants dès l’âge de 6 ans. Auparavant, nous recommandions aux parents de les initier d’abord au tennis, car cela facilite la transition vers le padel en développant la coordination œil-main. Bien que la raquette diffère de la pala de padel, les bases restent transférables, notamment pour la coordination.
Quel conseil donnerais-tu à une personne qui débute dans le padel après 20 ans ?
Pour les adultes qui commencent après 20 ans, je recommande d’avoir de la patience et de travailler les coups de base : le coup droit, le revers et les volées. Il est aussi essentiel de s’exercer sur les murs et les vitres, car ils nécessitent un bon positionnement et une lecture précise de la balle. Avec l’âge, l’apprentissage peut être plus lent, mais il est important de rester motivé.
Peux-tu nous parler de l’évolution des infrastructures du club ?
Nous avons commencé en 2007 avec quatre pistes en mur, une vraie nouveauté pour la ville d’Alhaurín. Avec le temps, le club a connu une forte demande, et en 2016, nous avons ajouté six nouvelles pistes, ce qui porte notre total actuel à 12 pistes. Nous prévoyons d’ajouter trois pistes supplémentaires prochainement.
Pourquoi conserver les pistes en mur ?
Bien que les pistes en verre soient plus esthétiques, les pistes en mur sont les plus utilisées pour l’apprentissage, car elles offrent une expérience de jeu plus constante. Contrairement au verre, qui absorbe l’humidité et peut ralentir la balle, le mur offre des rebonds réguliers, permettant un meilleur apprentissage.
Franck Binisti découvre le padel au Club des Pyramides en 2009 en région parisienne. Depuis, le padel fait partie de sa vie. Vous le voyez souvent faire le tour de France en allant couvrir les grands événements de padel français.